«Ce n’est pas une simple convocation sinon l’on lui aurait remis la convocation et donner un rendez-vous. C’est plutôt une interpellation. Il a été mis aux arrêts. Nous sommes défenseurs des droits de l’homme et avocat. Ayant donc appris cela, nous sommes venus, car il s’agit d’un président de parti politique, un ancien ministre et un député. Nous sommes venus non seulement pour témoigner de ce que les droits humains soient respectés, mais surtout pour voir si les procédures en la matière ont été respectées. A notre arrivée nous avons tenté en vain d’accéder aux locaux et de nous constituer pour lui. La Dst nous dit que c’est un seul avocat qui peut le faire. Pourtant, cela n’a aucun fondement légal. Quelqu’un qui est convoqué peut se faire assister par autant d’avocats qu’il désir. La Dst fait une mauvaise interprétation de la loi ici. Nous constatons que la procédure a été foulée au pied. Car, M. Anaky est un ministre. Il y a bien une procédure qui existe lorsqu’un ancien ministre doit être entendu. On ne peut pas le convoquer comme ça dans un commissariat encore moins à la Dst. Dans, la procédure légale qu’il faut, l’on doit passer par la Cour suprême absolument. C’est cette cour qui mène sa procédure pour aboutir à la convocation. Il faut noter par ailleurs qu’Anaky est député. Il bénéficie de l’immunité. L’un dans l’autre, il ne devrait pas se retrouver ici aujourd’hui. Pour l’instant, personne ne sait ce qui se passe à l’intérieur. On refuse l’accès à tout le monde. Nous espérons que la raison finira par l’emporter chez les autorités policières et que M. Anaky pourra rentrer chez lui. Aucune raison ne milite en faveur de sa détention. Tant qu’il n’a pas franchi le portail, nous attendons pour voir».
Propos recueillis par Djama Stanislas
Propos recueillis par Djama Stanislas