Lors de sa rencontre mensuelle avec la presse le vendredi 20 mars 2009 à son siège sis à la Riviera palmeraie, le président de l’Union pour la Côte d’Ivoire (Upci), le colonel-major. Gnamien Konan n’a pas porté de gants pour fustiger le comportement de certains hommes politiques qui, selon lui, tirent la Côte d’Ivoire vers le bas. Ces acteurs de la scène politique, à l’en croire, ne sont pas prêts à aller aux élections. D’où cet appel à l’endroit de la communauté internationale qui doit ‘’faire pression sur les signataires de l’Apo et la Cei pour fixer une date butoir pour les élections’’. Pour qu’il y ait élection, le président de l’Upci propose d’abord le désarmement de tous ceux qui n’ont pas droit aux armes et souhaite que tous les candidats aient les mêmes chances de briguer la magistrature suprême. ‘’Il faut aller d’abord au désarmement avant d’organiser les élections. Mais nous demandons à la communauté internationale de faire pression sur les acteurs politiques. Si la simple organisation des élections pouvait régler les problèmes, on ne serait pas dans les problèmes. Pour mettre fin à ces problèmes post-électoraux, il faut que tout le monde soit candidat. Nous ne voulons pas de candidature à double vitesse. D’un côté, ceux qui ne doivent rien produire pour être éligibles et de l’autre, ceux qui doivent produire des papiers pour être éligibles. On ne peut pas faire des élections en restant dans le Bog (entendez par là Bédié, Ouattara, Gbagbo)’’, a martelé Gnamien Konan. Revenant sur l’assassinat de son conseiller spécial, le commandant Kouadio Eugène, le président Gnamien Konan a pointé du doigt, les escadrons de la mort. Et de dénoncer le mutisme de l’Etat, un mois après la mort de son collaborateur. ‘’On m’en veut parce que je suis le seul candidat en Côte d’Ivoire qui ne se reproche rien. Je ne suis le seul candidat crédible qui est capable de dire ce qu’il fera. Et naturellement ça dérange. On veut me faire peur et on veut me décourager (…) Moi, j’ai droit à la sécurité parce que je suis un candidat déclaré. Je suis pas un farfelu ou un ridicule’’, a-t-il asséné. S’agissant de la presse, le président de l’Upci a décidé de donner un coup de main aux journalistes qui feront preuve d’objectivité dans leurs écrits. Il a donc prévu à ce sujet, deux prix hebdomadaires. Un prix au meilleur article de presse allant dans le sens du développement et de la paix et un autre prix concernant les meilleurs comptes rendus sur les idéaux et les activités de l’Upci. A la fin de cette conférence mensuelle, le colonel-major a précisé qu’il est candidat parce qu’il veut diriger la Côte d’Ivoire. Mais bien avant l’organisation des élections qui sont d’ailleurs incertaines, il propose un gouvernement de transition qu’il dirigera pendant deux ans. ‘’Nous proposons une transition économique pour diriger ce gouvernement en tant que Premier ministre. Un Premier ministre qui ne prendra pas ses ordres chez un Président’’, a-t-il dit, avant de conclure que son parti s’attèle à l’installation de ses bases à travers la Côte d’Ivoire pour mieux aborder les présidentielles à venir.Un kit a été remis à Koffi Kobena pour son efficacité sur le terrain.
Dosso Villard
Dosso Villard