L’information de l’arrestation du président du Mfa s’est répandue, hier après-midi, comme une trainée de poudre dans les milieux politico-diplomatiques, et a fait le tour de toutes les rédactions de la capitale économique. À 17 heures 45, l’heure à laquelle nous avions franchi le seuil du portail du siège du Mfa, rien n’indiquait que quelque chose se passait au sein de ce parti. À l’entrée principale, un portrait de Che Guevara placardé sur le tableau d’affichage avec la mention ‘‘Anaky Kobenan, le Che ivoirien’’ nous accueille dans un silence de cimetière. Portes hermétiquement fermées, lumières éteintes, chaises soigneusement rangées, bref, aucune présence militante n’était perceptible en dehors des deux vigiles commis à la sécurité des locaux situés à la 7ème tranche aux Deux Plateaux. L’agent de sécurité avec qui nous avons échangé nous apprend que le maître des lieux était à son bureau jusqu’à 13 heures, l’heure à laquelle il est rentré chez lui pour le déjeuner. C’est vers 15 heures, toujours selon lui que la nouvelle de l’arrestation du patron a atterri au siège. Après cette ‘‘mauvaise nouvelle’’, aucun mouvement de militants n’a été enregistré au siège du parti selon les dires de notre interlocuteur. Au moment où nous quittions les lieux à 18 heures 30, un visiteur qui avait rendez-vous avec le président était la seule personne que nous avons aperçue au siège du Mfa. En ce temps de carême, les militants avaient-ils lâché leur président comme les disciples l’ont fait au temps de Jésus ?
K.B
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