Réservé jusqu’ici aux seuls pays anglophones depuis son lancement en juin 2008, le Fonds d’appui africain pour le développement de l’entreprise (Faade) a décidé de faire son entrée dans les pays francophones. C’est dans ce cadre, qu’à l’initiative de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’ivoire (CCI-CI) et du Bureau technique d’intervention du Centre pour le développement de l’entreprise (Cde), une cérémonie de présentation de ce fonds s’est tenue le vendredi 20 mars à la salle de conférences de la Cci-CI. De l’exposition de son directeur exécutif, André Dellovoet, il ressort que le Faade est une initiative de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (Agra), présidée par Kofi Annan et alimentée par les fondations Rockfeller et Bill et Melida Gate. D’un montant de 50 millions de dollars américains, le Faade reçoit également des financements de plusieurs institutions financières (le Dfid, le gouvernement hollandais, le Fida, la Bad, etc). Son but est d’appuyer les entreprises du secteur privé, afin de leur permettre de formuler et de tester des idées d’affaires originales et innovatrices, et des services financiers ruraux en Afrique. L’objectif final est d’améliorer les conditions de vie des populations rurales africaines. L’accès au fonds se fait par candidature. Les deux premiers tours d’appel à candidatures, lancée par le fonds, ont enregistré 1500 entreprises soumissionnaires. Sur 550 dossiers analysés, seuls 22 projets ont été approuvés pour financement, soit moins de 5%. Parmi les projets approuvés, il y a la production du sorgho avec Guinness au Cameroun ; un projet de chaîne de valeur de maïs au Ghana, avec Yara international ; un projet de qualité et d’export du cacao en Sierra Leone, avec Biolands, etc.
David Ya
David Ya