L’interpellation d’Anaky Kobena, président du MFA suivie de son interrogatoire à la DST vendredi dernier, continue de choquer la classe politique, notamment l’opposition. Celle-ci n’entend pas se laisser museler encore moins intimider par cet acte qu’elle juge provocateur, donc inacceptable. A un meeting organisé par le Mouvement des étudiants républicains (MEERCI) à Abobo, invité à prendre la parole en tant que représentant d’Amadou Gon Coulibaly, le président de l’organisation des jeunes libéraux de Côte d’Ivoire a exprimé son indignation face à ce qu’il a appelé le ‘’cas Anaky’’. Pour Sidi Touré, le président du MFA n’a fait qu’exprimer son opinion sur un sujet d’actualité politique. «Comment peut-on admettre qu’un régime illégitime, un régime dont le mandat est terminé depuis 2005, ose faire emprisonner une personne qui, de façon légitime, s’exprime et s’interroge sur la situation de son pays ?», a martelé Sidi Touré. Avant de s’interroger «dans quel pays sommes-nous?» Très en verve, l’orateur démontre que l’interpellation d’Anaky est anti-constitutionnelle. «Il faut leur rappeler (aux tenants du pouvoir) qu’il est écrit dans la constitution que tout individu qui se sent opprimé a le droit de revendiquer le changement du régime qui est au pouvoir et qui le martyrise», a-t-il affirmé. . Et d’insister que «Madagascar peut se réaliser en Côte d’Ivoire. S’il veut nous mettre en prison, ce sera nous tous. Nous allons le dire et le souligner». Enfin, le président de l’OJLCI a dit que l’attitude du régime FPI est d’autant plus incompréhensible que le chef de l’Etat actuel était un fervent défenseur des droits de l’homme quand il était dans l’opposition. M. Touré a fini son intervention par ce cri de cœur : «Nous sommes fatigués d’être muselés. Nous sommes fatigués de voir nos parents mourir parce qu’ils n’ont pas de médicaments, de voir nos familles manger une fois par jour».
IBK
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