Filière coton à Korhogo : Crise ouverte à l’Ures-ci

« Je ne bougerai pas». C'est la cinglante réponse que Soro Seydou a donnée au conseil d'administration de l'Urecosci (Union régionale des entreprises coopératives de la zone des savanes de Côte d'Ivoire), qui l'a révoqué. Nommé directeur de l'usine d'égrenage Sicosa par la faîtière, il vient d'être débarqué par ses pairs. A l'occasion d'un point de presse animé récemment à Korhogo, le directeur contesté a refusé de quitter sa fonction. A l'en croire, le conseil d'administration n'est pas compétent pour le démettre. « Je reste à mon poste jusqu'à la prochaine élection du conseil d'administration», a insisté le directeur de Sicosa. Le conseil d'administration, a martelé l'orateur, baigne dans l'illégalité depuis 2003 pour n'avoir pas tenu d'élection. Par conséquent, il ne peut pas le chasser à la tête de l'usine. Poursuivant, il a expliqué que sans la sortie du conseil d'administration sur la SRT (Savanes radio télévision), où il s'est « senti diffamé », il n'aurait pas animé ce point de presse. Dans la mesure où l'affaire, a-t-il souligné, a été tranchée par la justice qui a rendu sa décision en désignant un administrateur provisoire en la personne de M. Tiémoko Koffi, expert comptable. Ce dernier aura entre autres missions, de « gérer les ressources de l'Urecsci, d'agir au nom et pour le compte de ladite union», et de «convoquer une assemblée générale.» Soro Seydou dit qu'il s'adosse sur cette décision de justice pour rester à son poste.

Mazola, Correspondant régional