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Politique Publié le mardi 24 mars 2009 | Le Nouveau Réveil

Le vice-président du PDCI, Boa Thiémélé Amoikon Edjampan en colère: “Un militaire ne peut pas s`arroger le droit d`arrêter un député”

“Aujourd`hui, on jette un journaliste en prison pour avoir écrit " Ali Baba et les 40 voleurs ". J`ai même le document de l`époque. On dit ça et cette fois-ci, ce n`est supposé. C`est réel " Ali Baba et les 40 voleurs " autour de Gbagbo y compris sa secrétaire particulière..Et ils ont donné les noms. On attrape un journaliste et on le met en prison.(…)Voilà le premier événement grave qui est contraire au contenu de la loi que nous avons votée : la dépénalisation de la presse. Maintenant, on pousse le culot jusqu`à dire que ce n`est pas un journaliste. Mais Gnanmatéh, qui ne le connait pas ? Il écrit depuis des années. Et on l`arrête. Ils veulent détruire le groupe "Le Réveil" parce que c`est le seul journal sur lequel, ils n`ont pas de pression… La deuxième chose, c`est encore plus dramatique. Un député de la nation, président d`un parti politique, représenté au gouvernement, membre d`une alliance politique d`opposition, est interpellé pour avoir parlé devant la nation d`un problème que tout le monde connait. Nût été la réaction rapide de ses avocats, on l`aurait même enfermé. On ne peut pas arrêter un député parce qu`il a parlé. Nulle part dans le monde, cela se fait. Même dans les pays communistes. Quand tu es député, on ne t`arrête pas comme ça, sinon il n`y a plus de démocratie. La démocratie suppose l`opposition. Ça veut dire qu`on a des propositions différentes. Si encore c`est le Président de la République, le procureur de la République qui font cela. Mais, c`est le chef d`Etat-major, le responsable de notre sécurité à tous. Un Général deux ou trois étoiles qui se permet de faire un communiqué pour dire que tous ceux qui feront la même chose subiront le même sort. Mais pourquoi se plaint-il de l`affaire malgache ? C`est la même chose. Ce sont les militaires qui ont dit à Marc Ravalonnana : " si tu ne bouges pas, on t`enlève ". C`est la même chose qu`ils veulent nous faire. Si vous ne vous taisez pas, on va vous enlever. Pourquoi il a peur de ça ? Il a la possibilité de se prononcer pour que Gbagbo reste. Il le dit. Il a souhaité bon anniversaire à Gbagbo en disant : " M le président, on est avec toi ". Il faut rester longtemps à la tête du pays. Ça veut dire, on ne veut pas d`élection. Si on ne dit rien, ce n`est pas parce qu`on ne sait pas…Mais un militaire ne peut pas s`arroger le droit d`arrêter un député dans un pays démocratique. On a parlé sous le régime de Guéi, le régime militaire, on n`a pas eu peur. Ce ne sont pas les petits militaires qui vont m`effrayer. "

Propos retranscrits par Joël Abalo
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