“Cnpra, nous avons droit à la vie, paie-nous notre argent ", "Cnpra cesse de faire souffrir les entrepreneurs"… Tels sont entre autres les écrits que l'on pouvait lire sur des banderoles et des pancartes tenues par des entrepreneurs qui observent, depuis hier, une grève de la faim devant les locaux du comité national de pilotage du redéploiement de l'administration (Cnpra). Ceux-ci réclament plus de 10 mois voire deux(2) ans pour certains sans paie après avoir effectué des travaux de réhabilitation d'édifices de l'Etat dans les zones centre, nord et ouest (Cno). Réunis au sein de l'union nationale des entrepreneurs libres de Côte d'Ivoire (Unelci) ces entrepreneurs sont " décidés à aller jusqu'au bout de cette grève de la faim. Tant qu'on ne nous paie pas notre argent, nous ne bougeons pas "selon Ernest Behi, président du dit mouvement. Très remonté, l'un des entrepreneurs grévistes s'est indigné: "on nous demande de créer des entreprises, quand on en crée, ce sont eux-mêmes qui nous affament". Et au président d'ajouter tout offusqué: "les quelques entreprises qui ont été payées sont leurs propres entreprises. Nous venons mourir devant leurs locaux, pour qu'ils aient nos morts sur leur conscience". S'expliquant mal l'attitude des responsables du Cnpra, le président, Ernest Béhi a dit: "quant ils reçoivent notre argent, ils le prennent pour faire autre chose. Parce que nous n'avons pas de fusil, on refuse de nous payer. Seul le dialogue des armes est écouté par ce gouvernement". Pour ces entrepreneurs, Kédé Jean Gervais, le Daf, depuis des mois, leur rétorque qu'il n' y a pas d'argent et pourtant l'argent est là. "Il nous a déjà dit que toutes les deux (2) semaines, il perçoit des approvisionnements". Quant à la suite de leur mouvement de protestation, il soutient ceci: "cette grève de la faim est illimitée jusqu'à la satisfaction de nos besoins. Tant qu'on ne donne pas notre argent, on ne bougera pas d'ici".
Jean Prisca
Jean Prisca