Le 18 mars, alors qu’il était le convive de l’émission télévisée «L’invité de la Une» diffusée dans la soirée, Anaky Kobena, selon une déclaration lue, vendredi à 20 heures, par le porte-parole des Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire, a lancé “un appel à l’insurrection à peine voilé”. Cela, lui a valu une nuit dans les cachots de la Dst.
Le leader du Mouvement des forces d’avenir (Mfa), Innocent Anaky Kobena, n’a nullement l’intention de baisser la garde dans l’affaire «insurrectionnelle» qui l’oppose aux Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (Fanci) et au ministère de l’Intérieur. 24 heures, à peine libéré des violons de la Direction de la surveillance du territoire (Dst), il a tenu une conférence de presse au siège de son parti, aux 2-Plateaux, pour dire qu’en aucune manière, il ne saurait se dérober de la suite judiciaire que le ministère de la l’Intérieur compte donner à cette affaire.
«Je suis mentalement préparé. Si un jour en ouvrant ma porte et qu’un individu se présente devant moi, je lui demanderai, tout de suite, où sont ses menottes. Cette affaire n’est qu’à son premier épisode. Mais, je tiens à dire que je suis serein. Je ne saurais, en aucune manière, me dérober à la justice. Il faut faire en sorte que la loi soit dite. Il ne faut pas la tronquer. Nous allons laisser la justice faire son travail. Qu’elle nous invite à dire le fond de notre pensée», a-t-il répondu au ministère de l’Intérieur qui a décidé de piloter cette affaire jusqu’au bout.
Cela dit, l’ancien ministre des Transports s’est offusqué, en outre, du fait que ce soit la « grande muette » à travers son chef d’état-major et ses grands commandements qui s’est autosaisie et qui a donné l’ordre à la Dst de procéder à son interpellation et ensuite à son arrestation. Toute chose qui, selon lui, ne saurait être tolérée dans un Etat de droit, dans un Etat dont les institutions fonctionnent normalement.
«C’est inquiétant! Pour ce que je sache, nous ne sommes plus en guerre dans la mesure où le chef de l’Etat a déclaré que la guerre est terminée», a-t-il fait remarquer. Et, de s’interroger: «A quel titre l’armée prend cette décision? L’armée s’est-elle invitée de ce pas dans le débat politique?». Pour le député de Kouassi-Datékro, les Ivoiriens doivent réaliser ici et maintenant, l’ampleur du danger auquel ils sont exposés dans la mesure où aucun texte de loi, en sa connaissance, n’autorise l’armée à agir de la sorte. «Si un texte existait dans ce sens, il faut que tout le monde se mobilise pour son retrait. Sinon, c’est la porte ouverte à la dictature», a-t-il indiqué.
En ce qui concerne le message télévisé «incriminé», il soutient qu’il n’est pas nouveau. Il en veut pour preuve que dans son message de fin d’année, il a fait cas de tout ce qu’il a dit sur le plateau de la télévision nationale le mercredi dernier. «Nous ne copions pas Tananarive mais c’est Tananarive qui a copié le Mfa», précise l’élu de la nation.
Le Mfa suspend sa participation au gouvernement
Il a rappelé que le 18 décembre 2008, lors d’une réunion des leaders du Rhdp (Bédié-ADO, Mabri-Anaky) au siège du Pdci-Rda, il a arrêté la décision selon laquelle si les élections ne sont pas possibles en 2009 qu’il faut arrêter l’attelage (Gbagbo-Soro) et opter pour un nouveau cadre institutionnel.
«Le Mfa n’a fait qu’un pré projet de la décision prise en invitant dès maintenant les uns et les autres à penser maintenant un nouveau schéma de sortie de crise par une transition», a-t-il expliqué. Se tournant vers ses alliés du Rhdp, Innocent Anaky Kobena les a invités à prendre leurs distances vis-à-vis du pouvoir du Front populaire ivoirien (Fpi) pour ne pas être, eux-aussi, comptables de leur gestion des affaires de l’Etat. Il se dit convaincu que malgré leur présence, du fait des accords de paix et de sortie de crise, au gouvernement, Laurent Gbagbo détient toujours l’effectivité du pouvoir qu’il gère comme bon lui semble. «Leur présence au sein du gouvernement crée une ambigüité qui laisse le peuple dans l’embarras. Il faut que l’opposition se démarque de manière ouverte de ce gouvernement», a-t-il encouragé. «Le Mfa ne fait plus partie, conformément à l’Accord de Linas Marcoussis, de la coalition gouvernementale. Il est temps que le peuple comprenne qui est de son côté et qui est avec ceux qui sont à la base de sa misère. Le Mfa n’est pas comptable de ce que fait ce gouvernement. Nous nous engageons désormais au côté du peuple quitte à ce que cela nous coûte», a-t-il asséné. Et, poursuit-il: «Depuis notre passage à la télévision, le peuple a compris notre position».
De ce pas, Anaky a invité la ministre de la Reconstruction et de la réinsertion, Mme Hamza Bamba, à plier bagages et quitter le gouvernement si elle avait encore l’âme d’un militant du Mfa. Dans le cas contraire, le Mfa ne répond pas d’elle.
La position prise dans cette affaire par le président du Fpi, Pascal Affi N’Guessan, dans le quotidien «Notre Voie» a fait dire à son homologue du Mfa qu’il a fait une sortie de route et que la réponse de celui-ci à ce journal sur son arrestation le disqualifiait. Anaky Kobena a remercié tant au plan national qu’international tous ceux qui, de près ou de loin, se sont mobilisés pour qu’il recouvre la liberté.
K. Marras. D
Le leader du Mouvement des forces d’avenir (Mfa), Innocent Anaky Kobena, n’a nullement l’intention de baisser la garde dans l’affaire «insurrectionnelle» qui l’oppose aux Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (Fanci) et au ministère de l’Intérieur. 24 heures, à peine libéré des violons de la Direction de la surveillance du territoire (Dst), il a tenu une conférence de presse au siège de son parti, aux 2-Plateaux, pour dire qu’en aucune manière, il ne saurait se dérober de la suite judiciaire que le ministère de la l’Intérieur compte donner à cette affaire.
«Je suis mentalement préparé. Si un jour en ouvrant ma porte et qu’un individu se présente devant moi, je lui demanderai, tout de suite, où sont ses menottes. Cette affaire n’est qu’à son premier épisode. Mais, je tiens à dire que je suis serein. Je ne saurais, en aucune manière, me dérober à la justice. Il faut faire en sorte que la loi soit dite. Il ne faut pas la tronquer. Nous allons laisser la justice faire son travail. Qu’elle nous invite à dire le fond de notre pensée», a-t-il répondu au ministère de l’Intérieur qui a décidé de piloter cette affaire jusqu’au bout.
Cela dit, l’ancien ministre des Transports s’est offusqué, en outre, du fait que ce soit la « grande muette » à travers son chef d’état-major et ses grands commandements qui s’est autosaisie et qui a donné l’ordre à la Dst de procéder à son interpellation et ensuite à son arrestation. Toute chose qui, selon lui, ne saurait être tolérée dans un Etat de droit, dans un Etat dont les institutions fonctionnent normalement.
«C’est inquiétant! Pour ce que je sache, nous ne sommes plus en guerre dans la mesure où le chef de l’Etat a déclaré que la guerre est terminée», a-t-il fait remarquer. Et, de s’interroger: «A quel titre l’armée prend cette décision? L’armée s’est-elle invitée de ce pas dans le débat politique?». Pour le député de Kouassi-Datékro, les Ivoiriens doivent réaliser ici et maintenant, l’ampleur du danger auquel ils sont exposés dans la mesure où aucun texte de loi, en sa connaissance, n’autorise l’armée à agir de la sorte. «Si un texte existait dans ce sens, il faut que tout le monde se mobilise pour son retrait. Sinon, c’est la porte ouverte à la dictature», a-t-il indiqué.
En ce qui concerne le message télévisé «incriminé», il soutient qu’il n’est pas nouveau. Il en veut pour preuve que dans son message de fin d’année, il a fait cas de tout ce qu’il a dit sur le plateau de la télévision nationale le mercredi dernier. «Nous ne copions pas Tananarive mais c’est Tananarive qui a copié le Mfa», précise l’élu de la nation.
Le Mfa suspend sa participation au gouvernement
Il a rappelé que le 18 décembre 2008, lors d’une réunion des leaders du Rhdp (Bédié-ADO, Mabri-Anaky) au siège du Pdci-Rda, il a arrêté la décision selon laquelle si les élections ne sont pas possibles en 2009 qu’il faut arrêter l’attelage (Gbagbo-Soro) et opter pour un nouveau cadre institutionnel.
«Le Mfa n’a fait qu’un pré projet de la décision prise en invitant dès maintenant les uns et les autres à penser maintenant un nouveau schéma de sortie de crise par une transition», a-t-il expliqué. Se tournant vers ses alliés du Rhdp, Innocent Anaky Kobena les a invités à prendre leurs distances vis-à-vis du pouvoir du Front populaire ivoirien (Fpi) pour ne pas être, eux-aussi, comptables de leur gestion des affaires de l’Etat. Il se dit convaincu que malgré leur présence, du fait des accords de paix et de sortie de crise, au gouvernement, Laurent Gbagbo détient toujours l’effectivité du pouvoir qu’il gère comme bon lui semble. «Leur présence au sein du gouvernement crée une ambigüité qui laisse le peuple dans l’embarras. Il faut que l’opposition se démarque de manière ouverte de ce gouvernement», a-t-il encouragé. «Le Mfa ne fait plus partie, conformément à l’Accord de Linas Marcoussis, de la coalition gouvernementale. Il est temps que le peuple comprenne qui est de son côté et qui est avec ceux qui sont à la base de sa misère. Le Mfa n’est pas comptable de ce que fait ce gouvernement. Nous nous engageons désormais au côté du peuple quitte à ce que cela nous coûte», a-t-il asséné. Et, poursuit-il: «Depuis notre passage à la télévision, le peuple a compris notre position».
De ce pas, Anaky a invité la ministre de la Reconstruction et de la réinsertion, Mme Hamza Bamba, à plier bagages et quitter le gouvernement si elle avait encore l’âme d’un militant du Mfa. Dans le cas contraire, le Mfa ne répond pas d’elle.
La position prise dans cette affaire par le président du Fpi, Pascal Affi N’Guessan, dans le quotidien «Notre Voie» a fait dire à son homologue du Mfa qu’il a fait une sortie de route et que la réponse de celui-ci à ce journal sur son arrestation le disqualifiait. Anaky Kobena a remercié tant au plan national qu’international tous ceux qui, de près ou de loin, se sont mobilisés pour qu’il recouvre la liberté.
K. Marras. D