Le Mouvement des forces d’avenir (MFA) a décidé de sortir du gouvernement dirigé par le Premier ministre Guillaume Soro, et appelle à l'instauration d'un nouvel ordre institutionnel pour gérer la sortie de crise en Côte d'ivoire. C’est l’information livrée hier par Innocent Kobena Anaky, au cours d'une conférence de presse animée au siège de son parti à Abidjan-Cocody-Angré. Le président du MFA qui a été interpellé, vendredi dernier par la DST puis relâché, le lendemain pour des propos tenus à une émission télé et jugés attentatoires à la sécurité publique, a indiqué qu'à travers cette décision, son parti entend affirmer sa solidarité au peuple ivoirien qui, dira-t-il, croupit sous le poids de la misère : “Il me plaît de vous annoncer que par souci de cohérence par rapport à mon engagement et celui de mon parti vis-à-vis de vos souffrances, je saisis ce jour le facilitateur, le chef de l'Etat, le premier ministre, l'ONU, l'Union africaine et la CEDEAO, de la décision du MFA d'arrêter officiellement sa participation au gouvernement ” . Anaky a invité les autres partis politiques de l’opposition à suivre l'exemple du MFA. “Il est en effet grand temps que les partis ou forces qui décident de faire cause avec le peuple, ne continuent pas de laisser la présence de leurs représentants au gouvernement ou dans des instances de niveau plus élevé, semer le doute et la confusion dans l'esprit de nos braves populations. Il importe dorénavant que celui qui détient seul le véritable pouvoir gouverne seul, et que ceux qui sont pour le peuple s'opposent politiquement et démocratiquement à son système”, a lancé le conférencier.
A la question de savoir s'il pense être suivi par ses camarades du RHDP, l'ex-ministre des transports a répondu ceci : “nous ne leur imposons rien mais ils comprendront que nous sommes bien fondés”. S'agissant de Madame Bamba Hamza qui siège au gouvernement pour le compte du MFA , Anaky Kobena s’est voulu catégorique : “Si elle est vraiment militante du MFA, elle doit plier bagages pour rejoindre son parti. Si ce n'est pas le cas, elle y sera à son propre compte”. Invité à préciser les motivations qui conduisent le MFA à appeler à un nouvel ordre institutionnel pour gérer la sortie de crise, Anaky a évoqué les atermoiements du processus de paix et mis en cause la légitimité du président de la république : “Après analyse, il serait quasi-impossible d'organiser les élections en 2009. Certainement que ses atermoiements vont continuer en 2010 et 2011. Est-ce qu'il ne faut pas penser à autre chose ? Il sera important qu'on opte pour un nouveau cadre institutionnel. Le président Gbagbo qui a été élu pour 5 ans n'a plus de légitimité. Il en est de même pour l'Assemblée nationale”. Anaky appelle donc à une “véritable transition”, convaincu qu'actuellement “tous les pouvoirs sont concentrés entre les mains du chef de l'Etat”.
Revenant sur les conditions de son arrestation, le député de Kouassi- Datékro (il continue de percevoir ses indemnités de parlementaire) s'érige contre le fait qu'il a été arrêté de “manière cavalière” là où son statut d'ancien ministre d'Etat lui confère une procédure spéciale qui devrait, selon lui, être conduite par la cour suprême. Dans la même veine, le président du MFA a condamné l'intervention de l'armée dans le dossier estimant que la sortie de la “grande muette” constitue, à ses yeux, un recul de la démocratie. Anaky s'est dit prêt à répondre devant la justice dans le cadre d'une procédure régulière.
Junior Dekassan
A la question de savoir s'il pense être suivi par ses camarades du RHDP, l'ex-ministre des transports a répondu ceci : “nous ne leur imposons rien mais ils comprendront que nous sommes bien fondés”. S'agissant de Madame Bamba Hamza qui siège au gouvernement pour le compte du MFA , Anaky Kobena s’est voulu catégorique : “Si elle est vraiment militante du MFA, elle doit plier bagages pour rejoindre son parti. Si ce n'est pas le cas, elle y sera à son propre compte”. Invité à préciser les motivations qui conduisent le MFA à appeler à un nouvel ordre institutionnel pour gérer la sortie de crise, Anaky a évoqué les atermoiements du processus de paix et mis en cause la légitimité du président de la république : “Après analyse, il serait quasi-impossible d'organiser les élections en 2009. Certainement que ses atermoiements vont continuer en 2010 et 2011. Est-ce qu'il ne faut pas penser à autre chose ? Il sera important qu'on opte pour un nouveau cadre institutionnel. Le président Gbagbo qui a été élu pour 5 ans n'a plus de légitimité. Il en est de même pour l'Assemblée nationale”. Anaky appelle donc à une “véritable transition”, convaincu qu'actuellement “tous les pouvoirs sont concentrés entre les mains du chef de l'Etat”.
Revenant sur les conditions de son arrestation, le député de Kouassi- Datékro (il continue de percevoir ses indemnités de parlementaire) s'érige contre le fait qu'il a été arrêté de “manière cavalière” là où son statut d'ancien ministre d'Etat lui confère une procédure spéciale qui devrait, selon lui, être conduite par la cour suprême. Dans la même veine, le président du MFA a condamné l'intervention de l'armée dans le dossier estimant que la sortie de la “grande muette” constitue, à ses yeux, un recul de la démocratie. Anaky s'est dit prêt à répondre devant la justice dans le cadre d'une procédure régulière.
Junior Dekassan