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Art et Culture Publié le mercredi 25 mars 2009 | Le Nouveau Réveil

Grave atteinte à la liberté de la presse en Côte d`Ivoire/ Ministère de la Communication, commission paritaire, organes de régulation… Tous interpellés !

Le procès kilométrique (5heures d'horloge) d'hier, au palais de justice du Plateau, contre les journalistes du groupe "Le Réveil", Nanankoua Gnamantêh et Eddy Péhé, est la preuve que "tout peut tomber, aujourd'hui, sur la tête des journalistes ivoiriens". La loi sur la presse votée en 2004 par les députés de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, qui régule cette corporation, fait obligation au journaliste professionnel ivoirien de remplir certaines conditions dont la possession d'une carte professionnelle intitulée "carte d'identité de journaliste professionnel". La commission paritaire d'attribution mise en place en 2008, n'a délivré les premières cartes qu'en 2009. C'est ce document qu'a brandi au procès, le procureur. Et s'en est servi pour proférer des menaces voilées contre tous ceux des journalistes qui ne l'auraient pas à ce jour. Mettant, ainsi, tous devant le fait accompli. Ministère de la Communication, commission paritaire d'attribution de la carte d'identité de journaliste professionnel, l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (Unjci), l'Observatoire de la liberté de la presse, de l'éthique et de la déontologie (Olped), le Conseil national de la presse (Cnp) doivent se rendre à l'évidence que les choses pourraient se compliquer pour les membres de la corporation. Fussent-ils présidents, vice-présidents, secrétaires généraux…Si, bien sûr, ils ne sont pas détenteurs de la carte d'identité de journaliste professionnel devenue, depuis hier, une précieuse arme contre eux. Il appert donc que leurs "ennemis", toujours à l'affût, ne manqueront pas d'en faire usage. Pour chercher à justifier des "offenses contre autrui". Et tout individu pourrait s'adonner à ce jeu, parce que la notion d'offense reste, ici, très vaste. Aujourd'hui, tout le monde peut se permettre de dire qu'il a été offensé par un journaliste. Alors, s'il n'a pas la carte, c'est "l'enfer". Et sur un millier de journalistes ivoiriens, si 129 seulement ont la carte, il faut réaliser tout le danger que court toute la corporation. Sans exclusive !
P. Tadjau
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