Les autorités ivoiriennes ont soudainement emprisonné jeudi dernier un journaliste qui devait comparaître au tribunal la semaine prochaine pour des accusations de diffamation liés à un article critique à l'égard du gouvernement, selon des journalistes locaux et des médias. Cet emprisonnement semblait aller à l'encontre de la loi ivoirienne sur la presse de 2004, qui dépénalise les délits de presse et interdit la détention avant procès de journalistes.
Nanankoua Gnamantêh, a été placé sous mandat de dépôt après avoir été convoqué pour un interrogatoire par le procureur de la République, Raymond Tchimou, selon des journalistes locaux. Il a immédiatement été déferré à la Maison d'Arrêt et de Correction (MACA) dans la ville commerciale d'Abidjan. C'est à cette même prison qu'est incarcéré le journaliste indépendant français Jean-Paul Ney sur des accusations d'"atteinte à l'ordre public" et de "non-dénonciation d'actes de nature à nuire à la défense nationale", selon des recherches du CPJ.
"Nous sommes alarmés que Nanankoua Gnamantêh ait été sommairement emprisonné alors qu'il attendait son procès. Nous doutons de la légalité de sa détention qui constitue un recul de la liberté de la presse en Côte d'Ivoire", a déclaré le directeur de la section Afrique du CPJ, Tom Rhodes.
Deux jours avant sa détention, M. Gnamantêh a été accusé d'offense au chef de l'Etat et assigné à comparaître au tribunal mardi prochain, selon Denis Kah Zion, directeur général du groupe Le Réveil, la société mère du journal. Cette accusation était liée à un article à la Une intitulé "Ali Baba et les quarante voleurs". L'article était illustré avec une photo du président ivoirien, Laurent Gbagbo, au milieu de la page, et celles d'anciens responsables de la filière café-cacao qui ont été emprisonnés dans le cadre de récents scandales de corruption, selon des recherches du CPJ. Dans l'article en question, figurait aussi une flèche désignant le président Gbagbo comme étant "Ali Baba".
Eugène Dié Kacou, le président du Conseil national de la presse, l'organe officiel de régulation des médias en Côte d'Ivoire, a dit au CPJ que le Conseil avait infligé un blâme au journal pour avoir "insulté" le président. Il a toutefois souligné que la loi sur la presse de 2004 interdit toute détention avant procès, précisant que ce chef d'accusation était passible d'une amende allant jusqu'à 3 millions de francs CFA (environ 6300 dollars américains), mais pas d'une peine d'emprisonnement. M. Kacou a déclaré que M. Gnamantêh satisfait à toutes les conditions légales d'un journaliste professionnel.
M. Gnamantêh est le second journaliste ivoirien emprisonné dans le cadre de son travail au cours des derniers mois, selon des recherches du CPJ. En décembre dernier, la police d'Abidjan avait placé en détention pendant quatre jours et sans inculpation Ebenezer Viwami, le rédacteur en chef de l'agence de presse en ligne Alerte Info. Ce dernier a été arrêté alors qu'il couvrait une mutinerie à la prison de MACA. Selon l'Agence France-Presse, citant les ministères ivoiriens de l'Intérieur et de la Justice, M. Viwami a été accusé de diffusion de fausses nouvelles sur cette mutinerie.
Le COMITÉ POUR LA PROTECTION DES JOURNALISTES (CPJ), une organisation indépendante, à but non lucratif basée à New York depuis 1981 et dévouée à défendre la liberté de la presse dans le monde.
Source: www.cpj.org
Nanankoua Gnamantêh, a été placé sous mandat de dépôt après avoir été convoqué pour un interrogatoire par le procureur de la République, Raymond Tchimou, selon des journalistes locaux. Il a immédiatement été déferré à la Maison d'Arrêt et de Correction (MACA) dans la ville commerciale d'Abidjan. C'est à cette même prison qu'est incarcéré le journaliste indépendant français Jean-Paul Ney sur des accusations d'"atteinte à l'ordre public" et de "non-dénonciation d'actes de nature à nuire à la défense nationale", selon des recherches du CPJ.
"Nous sommes alarmés que Nanankoua Gnamantêh ait été sommairement emprisonné alors qu'il attendait son procès. Nous doutons de la légalité de sa détention qui constitue un recul de la liberté de la presse en Côte d'Ivoire", a déclaré le directeur de la section Afrique du CPJ, Tom Rhodes.
Deux jours avant sa détention, M. Gnamantêh a été accusé d'offense au chef de l'Etat et assigné à comparaître au tribunal mardi prochain, selon Denis Kah Zion, directeur général du groupe Le Réveil, la société mère du journal. Cette accusation était liée à un article à la Une intitulé "Ali Baba et les quarante voleurs". L'article était illustré avec une photo du président ivoirien, Laurent Gbagbo, au milieu de la page, et celles d'anciens responsables de la filière café-cacao qui ont été emprisonnés dans le cadre de récents scandales de corruption, selon des recherches du CPJ. Dans l'article en question, figurait aussi une flèche désignant le président Gbagbo comme étant "Ali Baba".
Eugène Dié Kacou, le président du Conseil national de la presse, l'organe officiel de régulation des médias en Côte d'Ivoire, a dit au CPJ que le Conseil avait infligé un blâme au journal pour avoir "insulté" le président. Il a toutefois souligné que la loi sur la presse de 2004 interdit toute détention avant procès, précisant que ce chef d'accusation était passible d'une amende allant jusqu'à 3 millions de francs CFA (environ 6300 dollars américains), mais pas d'une peine d'emprisonnement. M. Kacou a déclaré que M. Gnamantêh satisfait à toutes les conditions légales d'un journaliste professionnel.
M. Gnamantêh est le second journaliste ivoirien emprisonné dans le cadre de son travail au cours des derniers mois, selon des recherches du CPJ. En décembre dernier, la police d'Abidjan avait placé en détention pendant quatre jours et sans inculpation Ebenezer Viwami, le rédacteur en chef de l'agence de presse en ligne Alerte Info. Ce dernier a été arrêté alors qu'il couvrait une mutinerie à la prison de MACA. Selon l'Agence France-Presse, citant les ministères ivoiriens de l'Intérieur et de la Justice, M. Viwami a été accusé de diffusion de fausses nouvelles sur cette mutinerie.
Le COMITÉ POUR LA PROTECTION DES JOURNALISTES (CPJ), une organisation indépendante, à but non lucratif basée à New York depuis 1981 et dévouée à défendre la liberté de la presse dans le monde.
Source: www.cpj.org