Jusqu’où croyait pouvoir aller Anaky Kobena, chef du MFA, député grâce au FPI ? Connu pour sa haine gratuite contre le président Gbagbo, il n’a jamais manqué la moindre occasion de déverser sa bile sur le chef de l’Etat. Sur sa lancée, il n’a connu aucun travers. Sauf avec ses propres militants qui, dès qu’ils sont nommés au gouvernement, changent leur appréciation des choses et les ponts avec lui. Du coup, naît une tension entre le chef du parti et le militant- ministre qui a compris ce qu’est l’Etat.
Jamais pris au sérieux par le grand public, Anaky s’est toujours contenté de jouer les chefs bandits au sein du RHDP où ses thèses apocalyptiques ne trouvaient pas un grand écho. Une émission télévisée lui a donné l’occasion de sortir toute la laideur de sa vision politique. Les Ivoiriens épuisés par une dizaine d’années de crise inutile se voient invités à l’insurrection à l’issue incertaine. Malheur pour lui, ses amis du RHDP ne semblent pas emballés par sa proposition.
Et, au cours de sa conférence de presse expressément organisée pour lui dire qu’il se trompe, Djédjé Mady, président du directoire du RHDP, a fait remarquer que le MFA est un parti libre et souverain. C`est-à-dire qu’il peut faire ce qu’il veut si cela lui chante, mais que les autres ne sont pas obligés de le suivre. Un appel aussi grave qui l’a déjà conduit à la DST doit à tout prix produire les effets escomptés si son auteur ne veut pas mourir politiquement. Or, la réponse du secrétaire général du PDCI ne va pas dans ce sens.
Si Bédié et Ouattara voulaient répondre positivement à l’appel de leur ami, on n’aurait pas eu besoin d’une conférence de presse. Et Mady n’aurait pas eu besoin de demander à Anaky d’aller voir les deux autres chefs de parti.
En un mot comme en cent, c’est un véritable revers, un camouflet, que le président du MFA vient de subir. Dans son propre camp. Quel sera alors le destin de l’appel d’Anaky à l’insurrection ? Il faut pourtant que quelque chose soit fait pour que le chef du MFA soit considéré comme un homme politique digne de crédibilité. On ne peut pas donner un coup d’épée aussi grand dans l’eau et se croire encore un homme politique digne de ce nom.
Cependant, à l’heure actuelle, on peut se demander si son ambition a des chances de prospérer. L’Ivoirien d’aujourd’hui est-il semblable au Malgache ? Une question que le leader du MFA aurait dû se poser avant de se jeter à l’eau. Pour ne l’avoir pas compris, il risque de se noyer, si ce n’est déjà fait.
Cette affaire constitue un virage capital dans le parcours politique d’Anaky. Il doit le négocier avec dignité et courage, en assumant ses actes. Mais comme, à en croire ses déclarations récentes, il n’est pas sur ce chemin, on peut déjà dire qu’il court vers une mort politique certaine. Si le RHDP ne lui répond pas, leurs rapports ne seront plus les mêmes. Son parti est-il assez puissant pour faire cavalier seul dans l’univers politique ivoirien ? La carrière politique d’Anaky est certainement, sous nos yeux, en train de glisser vers le coma profond. Et sa mort politique pourrait être imminente. D’autant que le FPI ne lui donnera plus jamais un siège de député. Paix à son âme politique !
P.D.T.
Jamais pris au sérieux par le grand public, Anaky s’est toujours contenté de jouer les chefs bandits au sein du RHDP où ses thèses apocalyptiques ne trouvaient pas un grand écho. Une émission télévisée lui a donné l’occasion de sortir toute la laideur de sa vision politique. Les Ivoiriens épuisés par une dizaine d’années de crise inutile se voient invités à l’insurrection à l’issue incertaine. Malheur pour lui, ses amis du RHDP ne semblent pas emballés par sa proposition.
Et, au cours de sa conférence de presse expressément organisée pour lui dire qu’il se trompe, Djédjé Mady, président du directoire du RHDP, a fait remarquer que le MFA est un parti libre et souverain. C`est-à-dire qu’il peut faire ce qu’il veut si cela lui chante, mais que les autres ne sont pas obligés de le suivre. Un appel aussi grave qui l’a déjà conduit à la DST doit à tout prix produire les effets escomptés si son auteur ne veut pas mourir politiquement. Or, la réponse du secrétaire général du PDCI ne va pas dans ce sens.
Si Bédié et Ouattara voulaient répondre positivement à l’appel de leur ami, on n’aurait pas eu besoin d’une conférence de presse. Et Mady n’aurait pas eu besoin de demander à Anaky d’aller voir les deux autres chefs de parti.
En un mot comme en cent, c’est un véritable revers, un camouflet, que le président du MFA vient de subir. Dans son propre camp. Quel sera alors le destin de l’appel d’Anaky à l’insurrection ? Il faut pourtant que quelque chose soit fait pour que le chef du MFA soit considéré comme un homme politique digne de crédibilité. On ne peut pas donner un coup d’épée aussi grand dans l’eau et se croire encore un homme politique digne de ce nom.
Cependant, à l’heure actuelle, on peut se demander si son ambition a des chances de prospérer. L’Ivoirien d’aujourd’hui est-il semblable au Malgache ? Une question que le leader du MFA aurait dû se poser avant de se jeter à l’eau. Pour ne l’avoir pas compris, il risque de se noyer, si ce n’est déjà fait.
Cette affaire constitue un virage capital dans le parcours politique d’Anaky. Il doit le négocier avec dignité et courage, en assumant ses actes. Mais comme, à en croire ses déclarations récentes, il n’est pas sur ce chemin, on peut déjà dire qu’il court vers une mort politique certaine. Si le RHDP ne lui répond pas, leurs rapports ne seront plus les mêmes. Son parti est-il assez puissant pour faire cavalier seul dans l’univers politique ivoirien ? La carrière politique d’Anaky est certainement, sous nos yeux, en train de glisser vers le coma profond. Et sa mort politique pourrait être imminente. D’autant que le FPI ne lui donnera plus jamais un siège de député. Paix à son âme politique !
P.D.T.
