La Côte d'Ivoire est depuis, hier, élue, à Washington, Usa, à l'initiative des Pays pauvres très endettés, (Ppte). Elle pourra enfin bénéficier des retombées de cette opération à laquelle beaucoup de pays africains, surtout, postulent. Mais que gagne l'Etat ivoirien? Pourrait-on se demander. En effet, en attendant de revenir plus amplement sur cette initiative, les spécialistes indiquent que cette étape inscrit la Côte d'Ivoire dans une ère de relance économique. Car, primo, le pays bénéficie d'une réduction (20%) de sa dette estimée à environ 6700 milliards de Fcfa. Secondo, elle jouira d'un apport de près 500 milliards Fcfa de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, (Fmi). Ainsi, le pays pourra investir dans les domaines cruciaux dont l'éducation, la formation, la santé, les infrastructures économiques…Bref, avec cette avancée, la Côte d'Ivoire devrait pouvoir faire face à ses obligations et aux promesses vis-à-vis des couches socioprofessionnelles qui, on le sait, ne manquent pas ces temps-ci de crier leur colère devant le refus des gouvernants d'apporter des solutions à leurs revendications salariales et corporatives. Cette aide annoncée permettra aussi et surtout d'exécuter le programme dédié à la facilitation de la réduction de la pauvreté et de la croissance. C'est donc une sérieuse bouffée d'oxygène pour la Côte D'ivoire qui sort de crise. Et les bailleurs de fonds durant la bataille pour l'obtention de cet avantage, n'ont pas manqué de décerner des satisfecits au ministre de l'Economie et des finances, Charles Diby Koffi. Qui voit par conséquent ses efforts et ceux de son équipe récompensés. Mais, à ce stade des choses, le gouvernement dans son ensemble, doit faire preuve d'optimisation dans les dépenses publiques, comme souhaité et même recommandé par l'argentier ivoirien. Car, avec le renouement total de la Côte d'Ivoire avec la communauté financière internationale (Banque mondiale, Fmi…), il est évident que des efforts constants doivent être faits pour maintenir le cap et œuvrer dans le sens exigé par ladite communauté. Les dépenses hors budget, par exemple, doivent être donc impérativement bannies. Quoique "l'annulation de la dette ne soit pas immédiate". Mais les Ivoiriens se demandent légitimement : Gbagbo va-t-il tenir ses engagements avec cette manne ? L'information a été portée, hier au Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo par le représentant résident du Fmi, Philip Egoumé. Le N°1 ivoirien montrait bien, qu'il était heureux de recevoir la nouvelle.
P. Tadjau
P. Tadjau