Les institutions financières multilatérales ont agréé le programme économique proposé par les autorités ivoiriennes.
Un pas de géant vers l’éligibilité irrévocable. La Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) réunis à Washington ont annoncé vendredi que la Côte d’Ivoire a atteint le point de décision. Cela veut dire que le pays est admis à recevoir un allégement de la dette au titre de l’initiative en faveur des Pays pauvres très endettés (Ppte). Ce point de décision est le couronnement d’une politique budgétaire relativement saine, couplée aux importantes réformes dans la gestion des finances publiques. Les mesures vigoureuses engagées par le gouvernement ont, en effet, contribué à une certaine stabilité macroéconomique. L’Etat devrait ainsi recevoir un allègement de dette intérimaire de la part de certains créanciers. Toutefois, pour pouvoir bénéficier d’un allégement intégral au point d’achèvement, le pays doit mettre en œuvre un large éventail de réformes. Il s’agit principalement de mettre en application pendant au moins un an, le Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (Dsrp) complet et de préserver la stabilité macroéconomique au vu d’une exécution satisfaisante du programme économique appuyé par un accord lié à la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (Frpc) du Fmi. Le pays doit également engager des réformes structurelles fondamentales, notamment dans les domaines de la gouvernance économique et de la gestion de la dette, dans le cadre de programmes appuyés par le Fmi et axés sur la stratégie de réduction de la pauvreté adoptée par les autorités. Outre l’allègement prévu, le Ppte permettra de bénéficier d’un allégement au titre de l’Initiative d’allégement de la dette multilatérale (Iadm). Les autorités disposeront ainsi davantage de ressources pour combattre la pauvreté. La Côte d’Ivoire a progressé considérablement sur le front des réformes politiques et économiques et, normalisé ses relations avec les principaux partenaires au développement. Les résultats enregistrés dans le cadre du nouvel accord conclu au titre de la Frpc sont dignes d’éloges, malgré les effets pervers de la volatilité des prix mondiaux et les conséquences de la grave crise financière. Compte tenu du ralentissement de l’économie mondiale imputable à cette crise financière, la conjoncture extérieure demeurera vraisemblablement délicate. Des politiques macroéconomiques prudentes, une saine gestion de la dette, l’allègement au titre des initiatives Ppte et Iadm et une aide concessionnelle plus importante des bailleurs de fonds seront essentiels pour assurer la viabilité de la dette et créer le climat qui permettra d’accélérer la croissance économique et de combattre la misère. La Côte d’Ivoire va devoir remplir sans tarder les conditions qui lui permettront d’arriver au point d’achèvement. C’est-à-dire l’amélioration de la gouvernance, la bonne gestion de la dette, la transparence dans la gestion des finances publiques, et bien sûr le renforcement des programmes dans les secteurs sociaux, conformément aux déclencheurs définis dans la perspective du point d’achèvement. La mise en œuvre de ces réformes est importante pour accélérer la croissance économique et accroître le bien-être de la population, compte tenu notamment de la vulnérabilité du pays aux risques exogènes, et de sa dépendance à l’égard des ressources extérieures.
Par ailleurs, le Fmi a accordé à Abidjan un prêt de 283 milliards de Fcfa sur trois ans, au titre de la Facilité de réduction de la pauvreté et la croissance. Le pays devrait ainsi récolter dans l’immédiat un premier prêt de 120 milliards de Fcfa à taux nul et remboursable sur 10 ans.
Lanciné Bakayoko
Un pas de géant vers l’éligibilité irrévocable. La Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) réunis à Washington ont annoncé vendredi que la Côte d’Ivoire a atteint le point de décision. Cela veut dire que le pays est admis à recevoir un allégement de la dette au titre de l’initiative en faveur des Pays pauvres très endettés (Ppte). Ce point de décision est le couronnement d’une politique budgétaire relativement saine, couplée aux importantes réformes dans la gestion des finances publiques. Les mesures vigoureuses engagées par le gouvernement ont, en effet, contribué à une certaine stabilité macroéconomique. L’Etat devrait ainsi recevoir un allègement de dette intérimaire de la part de certains créanciers. Toutefois, pour pouvoir bénéficier d’un allégement intégral au point d’achèvement, le pays doit mettre en œuvre un large éventail de réformes. Il s’agit principalement de mettre en application pendant au moins un an, le Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (Dsrp) complet et de préserver la stabilité macroéconomique au vu d’une exécution satisfaisante du programme économique appuyé par un accord lié à la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (Frpc) du Fmi. Le pays doit également engager des réformes structurelles fondamentales, notamment dans les domaines de la gouvernance économique et de la gestion de la dette, dans le cadre de programmes appuyés par le Fmi et axés sur la stratégie de réduction de la pauvreté adoptée par les autorités. Outre l’allègement prévu, le Ppte permettra de bénéficier d’un allégement au titre de l’Initiative d’allégement de la dette multilatérale (Iadm). Les autorités disposeront ainsi davantage de ressources pour combattre la pauvreté. La Côte d’Ivoire a progressé considérablement sur le front des réformes politiques et économiques et, normalisé ses relations avec les principaux partenaires au développement. Les résultats enregistrés dans le cadre du nouvel accord conclu au titre de la Frpc sont dignes d’éloges, malgré les effets pervers de la volatilité des prix mondiaux et les conséquences de la grave crise financière. Compte tenu du ralentissement de l’économie mondiale imputable à cette crise financière, la conjoncture extérieure demeurera vraisemblablement délicate. Des politiques macroéconomiques prudentes, une saine gestion de la dette, l’allègement au titre des initiatives Ppte et Iadm et une aide concessionnelle plus importante des bailleurs de fonds seront essentiels pour assurer la viabilité de la dette et créer le climat qui permettra d’accélérer la croissance économique et de combattre la misère. La Côte d’Ivoire va devoir remplir sans tarder les conditions qui lui permettront d’arriver au point d’achèvement. C’est-à-dire l’amélioration de la gouvernance, la bonne gestion de la dette, la transparence dans la gestion des finances publiques, et bien sûr le renforcement des programmes dans les secteurs sociaux, conformément aux déclencheurs définis dans la perspective du point d’achèvement. La mise en œuvre de ces réformes est importante pour accélérer la croissance économique et accroître le bien-être de la population, compte tenu notamment de la vulnérabilité du pays aux risques exogènes, et de sa dépendance à l’égard des ressources extérieures.
Par ailleurs, le Fmi a accordé à Abidjan un prêt de 283 milliards de Fcfa sur trois ans, au titre de la Facilité de réduction de la pauvreté et la croissance. Le pays devrait ainsi récolter dans l’immédiat un premier prêt de 120 milliards de Fcfa à taux nul et remboursable sur 10 ans.
Lanciné Bakayoko