M. Bamba Youssouf, Ingénieur expert au Bureau national d'étude technique et de développement (Bnetd), chargé des questions foncières situe les enjeux, le projet d'aménagement des barrages hydro agricoles et la sécurisation foncière dans les régions du haut-Sassandra et du Fromager.
Quel est le but de vos tournées dans les régions du Haut-Sassandra et du Fromager ?
Nous tournons dans le cadre du projet que nous mettons en place actuellement, le programme national du riz. Il s'agit également de sécuriser les sites du projet. Et pour le faire, nous devons délimiter tous les terroirs des villages concernés. Ensuite, morceler toutes les parcelles et identifier les propriétaires fonciers sur les sites.
Quelles sont les dispositions préliminaires qui ont été prises pour bien mener ce projet ?
Pour mettre en place un tel programme, il faut d'abord informer les populations, les sensibiliser afin de leur montrer l'importance et les opportunités qu'offre le projet d'aménagement des barrages hydro agricoles. Parce qu'en Côte d'Ivoire, il y a des paysans qui acceptent difficilement de travailler dans les bas- fonds sous prétexte que cela rend stérile. Donc à travers ces campagnes, nous voulons leur prouver le contraire. Techniquement, nous mettons en place des comités de gestion villageois et des comités sous-préfectoraux. Au bout du compte, les paysans concernés bénéficieront de certificats fonciers avec lesquels nous allons dédommager chacun. Il faut en finir avec ce processus avant le démarrage effectif dudit projet.
A propos, vous parliez de sécurisation foncière, pouvez-vous nous en dire plus ?
Par le passé, quand on menait ces genres de projets, l'Etat de Côte d'Ivoire ne faisait pas cette phase. Parce que jusque-là, la loi sur le foncier n'était pas encore mise en place et les terres appartenaient à l'Etat. Celui-ci pouvait partout mettre en place ses ouvrages sans l'avis de qui que ce soit. Mais, depuis le vote de la loi 98-80-1998 la terre appartient désormais aux populations villageoises. Donc l'Etat avant de mettre en place un quelconque ouvrage doit les dédommager. L'intérêt, c'est que les populations bénéficient de certificats fonciers et sont dédommagées pour le site du barrage et leurs terroirs délimités.
Quels sont les terroirs délimités en Côte d'Ivoire ?
Nous avons délimité 40 terroirs villageois. Au niveau d'Abengourou 28 terroirs, Alépé- Bonoua, nous n'avons pu faire que 5, Soubré 32 terroirs ce qui nous donne à ce jour 150 terroirs déjà délimités. Mais dans notre programme d'action nous avons 300 terroirs à délimiter sur le territoire ivoirien dans un premier temps. Ensuite, au niveau des morcellements, nous avons sélectionné 16 000 hectares qui vont être également délimités. Ce qui permettra d'ici 2 ans de réussir la délimitation des 300 terroirs. Aussi, lorsqu'on délimite les parcelles les bornes sont mises en même temps. L'intérêt de ce projet est plus que national. Vous savez qu'au niveau des problèmes en Côte d'Ivoire, le problème foncier occupe une place considérable. Dans les zones forestières, il y a tellement de pression foncière que les allogènes, les autochtones se disputent le peu de parcelles qui reste si on ne circonscrit pas les problèmes fonciers, à la longue, nous allons assister à une situation que nous ne pourrons plus maîtriser. C'est d'ailleurs dans ce cadre que l'Etat de Côte d'Ivoire a pris le taureau par les cornes pour demander à tous les techniciens de tout mettre en œuvre pour que tous les terroirs de chaque village soient délimités. Et qu'ensuite chaque ivoirien puisse avoir les papiers sur ses terres. Compte tenu de l'état de pauvreté des populations, l'Etat a demandé des prêts auprès des bailleurs de fonds notamment l'Ue, la Banque islamique de développement et la Banque mondiale pour la réalisation de tous les projets. L'objectif à atteindre est que chaque ivoirien ait un titre de propriété foncier. Il faut qu'on le clarifie pour sauver les gens.
Quels sont les enjeux de l'Etat de Côte d'Ivoire à travers ce programme national de riz ?
S'il y a production, il y a une plus- value. Donc, l'Etat bénéficie des retombées. Les financements ne sont pas en réalité, des fonds perdus. Si les Ivoiriens produisent beaucoup, l'Etat à un gain. Voila pourquoi, l'Etat investit dans ses réalisations. Il veut normaliser la situation en Côte d'Ivoire en encourageant toute la population même dans les zones où il n'est pas prévu le projet.
Quel rôle joue le Bnetd dans ce programme ?
Nous mettons notre expertise d'abord au service de la Côte d'Ivoire et de biens de pays africains. C'est un bel exemple que nous démontrons. Nous existons depuis 1978 donc nous avons une certaine expertise dans tous les domaines d'activités que ce soit dans les finances, en agriculture, les routiers, en fonciers et en bâtiment et travaux publics. Cette expertise est une boule d'or pour la Côte d'Ivoire. Le Bnetd a pris toutes les dispositions tant dans l'encadrement technique depuis le début du projet que dans la commercialisation des produits.
Quelle assurance donnez-vous aux ivoiriens ?
Avec l'aménagement de ce projet, en 2015, la Côte d'Ivoire sera auto- suffisante en riz. Les sites que nous avons actuellement ne suffisent pas il faut en ajouter sur toutes les zones du pays. En plus, la Côte d'Ivoire sera en mesure d'importer du riz dans des pays de la sous- région et dans le monde.
Par Charlemagne 1er,
Correspondant régional
Quel est le but de vos tournées dans les régions du Haut-Sassandra et du Fromager ?
Nous tournons dans le cadre du projet que nous mettons en place actuellement, le programme national du riz. Il s'agit également de sécuriser les sites du projet. Et pour le faire, nous devons délimiter tous les terroirs des villages concernés. Ensuite, morceler toutes les parcelles et identifier les propriétaires fonciers sur les sites.
Quelles sont les dispositions préliminaires qui ont été prises pour bien mener ce projet ?
Pour mettre en place un tel programme, il faut d'abord informer les populations, les sensibiliser afin de leur montrer l'importance et les opportunités qu'offre le projet d'aménagement des barrages hydro agricoles. Parce qu'en Côte d'Ivoire, il y a des paysans qui acceptent difficilement de travailler dans les bas- fonds sous prétexte que cela rend stérile. Donc à travers ces campagnes, nous voulons leur prouver le contraire. Techniquement, nous mettons en place des comités de gestion villageois et des comités sous-préfectoraux. Au bout du compte, les paysans concernés bénéficieront de certificats fonciers avec lesquels nous allons dédommager chacun. Il faut en finir avec ce processus avant le démarrage effectif dudit projet.
A propos, vous parliez de sécurisation foncière, pouvez-vous nous en dire plus ?
Par le passé, quand on menait ces genres de projets, l'Etat de Côte d'Ivoire ne faisait pas cette phase. Parce que jusque-là, la loi sur le foncier n'était pas encore mise en place et les terres appartenaient à l'Etat. Celui-ci pouvait partout mettre en place ses ouvrages sans l'avis de qui que ce soit. Mais, depuis le vote de la loi 98-80-1998 la terre appartient désormais aux populations villageoises. Donc l'Etat avant de mettre en place un quelconque ouvrage doit les dédommager. L'intérêt, c'est que les populations bénéficient de certificats fonciers et sont dédommagées pour le site du barrage et leurs terroirs délimités.
Quels sont les terroirs délimités en Côte d'Ivoire ?
Nous avons délimité 40 terroirs villageois. Au niveau d'Abengourou 28 terroirs, Alépé- Bonoua, nous n'avons pu faire que 5, Soubré 32 terroirs ce qui nous donne à ce jour 150 terroirs déjà délimités. Mais dans notre programme d'action nous avons 300 terroirs à délimiter sur le territoire ivoirien dans un premier temps. Ensuite, au niveau des morcellements, nous avons sélectionné 16 000 hectares qui vont être également délimités. Ce qui permettra d'ici 2 ans de réussir la délimitation des 300 terroirs. Aussi, lorsqu'on délimite les parcelles les bornes sont mises en même temps. L'intérêt de ce projet est plus que national. Vous savez qu'au niveau des problèmes en Côte d'Ivoire, le problème foncier occupe une place considérable. Dans les zones forestières, il y a tellement de pression foncière que les allogènes, les autochtones se disputent le peu de parcelles qui reste si on ne circonscrit pas les problèmes fonciers, à la longue, nous allons assister à une situation que nous ne pourrons plus maîtriser. C'est d'ailleurs dans ce cadre que l'Etat de Côte d'Ivoire a pris le taureau par les cornes pour demander à tous les techniciens de tout mettre en œuvre pour que tous les terroirs de chaque village soient délimités. Et qu'ensuite chaque ivoirien puisse avoir les papiers sur ses terres. Compte tenu de l'état de pauvreté des populations, l'Etat a demandé des prêts auprès des bailleurs de fonds notamment l'Ue, la Banque islamique de développement et la Banque mondiale pour la réalisation de tous les projets. L'objectif à atteindre est que chaque ivoirien ait un titre de propriété foncier. Il faut qu'on le clarifie pour sauver les gens.
Quels sont les enjeux de l'Etat de Côte d'Ivoire à travers ce programme national de riz ?
S'il y a production, il y a une plus- value. Donc, l'Etat bénéficie des retombées. Les financements ne sont pas en réalité, des fonds perdus. Si les Ivoiriens produisent beaucoup, l'Etat à un gain. Voila pourquoi, l'Etat investit dans ses réalisations. Il veut normaliser la situation en Côte d'Ivoire en encourageant toute la population même dans les zones où il n'est pas prévu le projet.
Quel rôle joue le Bnetd dans ce programme ?
Nous mettons notre expertise d'abord au service de la Côte d'Ivoire et de biens de pays africains. C'est un bel exemple que nous démontrons. Nous existons depuis 1978 donc nous avons une certaine expertise dans tous les domaines d'activités que ce soit dans les finances, en agriculture, les routiers, en fonciers et en bâtiment et travaux publics. Cette expertise est une boule d'or pour la Côte d'Ivoire. Le Bnetd a pris toutes les dispositions tant dans l'encadrement technique depuis le début du projet que dans la commercialisation des produits.
Quelle assurance donnez-vous aux ivoiriens ?
Avec l'aménagement de ce projet, en 2015, la Côte d'Ivoire sera auto- suffisante en riz. Les sites que nous avons actuellement ne suffisent pas il faut en ajouter sur toutes les zones du pays. En plus, la Côte d'Ivoire sera en mesure d'importer du riz dans des pays de la sous- région et dans le monde.
Par Charlemagne 1er,
Correspondant régional