“Pekoussa”, « Contraste », « Kouglouzia, et bien d’autres titres à succès de l’artiste François Lougah. Qui ont bercé durant presqu’une décennie, les soirées des mélomanes africains et ivoiriens, ont été revisités par les dinosaures de la musique ivoirienne, entre autres, Amédée Pierre, Bailly Spinto, Eba Aka Jérôme, Johnny la Fleur, Aicha Koné….. En guise d’hommages à l’artiste au talent hors pair, premier Ivoirien à prester dans la prestigieuse salle de l’Olympia en France, décédé il y a de cela une douzaine d’années. Organisée par le Bureau Ivoirien des droits d’Auteurs (Burida), cette soirée s’inscrit, selon Armand Obou, dans le prolongement du mausolée construit à Lakota, ville natale de l’artiste pour que le feu de l’oubli ne consume pas ce grand homme de culture que fut le « Papa National » Lougah. Dans une atmosphère sobre mais pleine d’émotions et de joies au Palais de la Culture de Treichville, le samedi dernier dans la salle qui porte le nom de l’illustre disparu. Parents, amis, amoureux de belles sonorités et fans de Lougah ont répondu à l’appel de l’administrateur provisoire du BURIDA pour une soirée hommage. Prévu pour 20heures, c’est à 21h30 que le mercure monte pour ne retomber qu’au petit matin. Une kyrielle d’artistes arpente le somptueux podium décoré pour la circonstance. C’est l’un des rossignols de la musique ivoirienne qui donne le ton dans un duo avec la ravissant Antoinette Konan, d’une voix copie conforme à celle de Lougah, ils entonnent l’un des titres du papa National qui continue de faire danser les Abidjanais, « Kiglouzia ». Une salle François Lougah du Palais de la Culture archicomble reprend en chœur le refrain. Entre deux prestations, ceux qui ont côtoyé et partagé la vie de l’artiste, passent au pupitre pour dire des anecdotes sur la bonté de cœur et la générosité de l’homme. Une soirée faite d’émotion et de joie, car il fallait forcer la main aux danseuses venues du village, pour quitter le podium, quand l’un des irokos de la musique, Amédée Pierre entame son tour de chant. Pour un hommage, les mélomanes ont passé une très belle nuit en compagnie de ces grands artistes qui font l’histoire de la musique ivoirienne. Rappelons pour la circonstance, que le Burida a mis en vente un best of de l’illustre disparu pour soutenir un projet que pilote Caroline Lougah, la fille de l’artiste, en faveur des enfants en situation difficile.
Moussa Keita
Moussa Keita
