Comment et pourquoi le désordre s’invite dans le tissu social, dans la culture, la religion, le langage et la littérature d’un peuple, d’une communauté. C’est à cette préoccupation qu’ont tenté de répondre, durant trois jours (du 26 au 28 mars dernier à l’Amphi Niangoran Boua de l’université de Cocody, une trentaine d’universitaires venus d’Europe et d’Afrique, pour prendre part au colloque international organisé par le Centre multidisciplinaire d’études des sociétés contemporaines « Multitudes » sur le phénomène du désordre. Durant trois jours, les érudits du monde universitaire ont croisé verbes et regards sur ce phénomène dont les conséquences néfastes et / ou positifs entraînent des changement notables dans la vie des communautés. Décliné en six axes entre autres : « société et désordre», «culture religion et désordre», «langage et désordre»… ce colloque aura permis aux théoriciens de faire l’état des lieux sur ce phénomène aux multiples approches. Pour la vice doyenne de l’UFR langues Littératures et civilisations de Cocody, Tanon-Lora, qui a réfléchi sur un schéma conceptuel de la famille et désordre conjugal en Afrique. Elle a identifié, d’écrire et analyser quelques facteurs de ce schéma conceptuel qui sont sources de désordres dans le cadre conjugal « dans la plupart des cas, des préjugés négatifs, des incompréhensions non clarifiées, des silences constituent des éléments s’opposant au bon fonctionnement de la cellule familiale », précise –t-elle. Quand au Pr. Kouamé Kouakou de l’Université de Bouaké, qui a réfléchi sur le thème : « Côte d’Ivoire. Du je t’aime, moi non plus avec la France ‘ à un désastre économique futur. La part de la langue ». L’érudit des belles lettres a démontré la corrélation entre la langue et l’économie. Appuyant ses propos d’exemples puisés de la crise ivoirienne, montrent que la langue peut susciter le chaos économique -le célèbre mot d’ordre d’un mentor de la galaxie patriotique- « à chacun son petit Blanc ». Concluant son analyse, il s’interroge de savoir le risque économique que la Côte d’Ivoire court dans cette politique, du je t’aime moi non plus avec la France. Enumérons ces nombreux risques, il présente la France comme la béquille de la Côte d’Ivoire. C’est donc un ensemble de solutions sur les causes et conséquences du phénomène du désordre dans la plupart des pays Africains que ce colloque a édictées et qui seront publiées par la maison d’Edition, l’ Harmattan ».
Art et Culture Publié le lundi 30 mars 2009 | Le Patriote