Le conseil d'administration du FMI a déclaré la Côte d'Ivoire admise dans le cadre de l'Initiative PPTE, le vendredi 27 mars denier, au cours de sa réunion ordinaire à Washington. Demain, le conseil d'administration de la Banque mondiale va se prononcer sur la question. Mais quand on sait que l'engagement du FMI est un élément décisif dans les prises de décision de la communauté financière internationale, nul doute que la Banque mondiale va s'aligner sur son binôme.
Certes, pour un pays comme la Côte qui regorge d'énormes potentialités économiques, il n'y a pas à être fier d'appartenir à la famille non enviée de pays très pauvres et très endettés. Il convient cependant de noter que sous l'ère Bédié la Côte d'Ivoire a été éligible à l'initiative PPTE. Ce, malgré la pluie de milliards qui s'est abattue sur le pays et la conjoncture économique qui était favorable en son temps. Pourtant la Côte d'Ivoire n'a pu atteindre le point de décision.
Aujourd'hui, le constat s'impose : la crise militaro-politique doublée des crises énergétique, alimentaire et financière, ont fragilisé l'économie du pays à telle enseigne que c'est un miracle chaque fois que le jour se lève sur la Côte d'Ivoire. Face à cette situation où l'incertitude régnait en maître, il fallait prendre des mesures pour ne pas compromettre l'avenir des générations futures. Et la Côte d'Ivoire de Laurent Gbagbo a choisi, humblement, de se considérer comme pauvre et d'accepter le lourd endettement occasionné par ses prédécesseurs.
C'est ainsi qu'il a instruit le ministre de l'Economie et des Finances, et partant tout le gouvernement, à tout mettre en œuvre pour renouer avec la communauté financière internationale, notamment les institutions de Brettons-Woods. Ce qui a été fait avec succès par l'apurement des arriérés de dettes dus à la Banque mondiale et à la BAD. Pour un pays qui n'est pas encore totalement sorti de la crise armée et dont les recettes proviennent d'une partie de son territoire, c'est un effort à saluer vivement.
Le point de décision que la Côte d'Ivoire vient d'obtenir se présente donc comme une victoire psychologique contre les oiseaux de mauvais augure qui prévoyaient sa fin prématurée dès le déclenchement de la crise militaro-politique. C'est aussi la première étape de ce long cheminement vers la réduction substantielle de sa dette extérieure.
Obtenir le point de décision ne signifie pas que la Côte d'Ivoire ne va plus s'endetter. Seulement que la priorité sera accordée aux infrastructures économiques et sociales.
Un avenir presque certain
Le programme de Facilité pour la réduction de la pauvreté que le pays a signé avec le FMI va lui permettre d'apporter un peu d'oxygène dans ses finances publiques. Interrogé sur la question, le président de la BOAD, Abdoulaye Bio Tchané a indiqué qu'il revient au gouvernement ivoirien de dégager suffisamment de ressources pour faire face aux dépenses publiques : « Il faut que les dépenses soient suffisamment bien réparties pour que chaque élément de la communauté puisse avoir sa part, d'abord dans le fonctionnement, ensuite dans l'investissement. Il faut mettre la masse salariale à un niveau qui permette de faire face à d'autres dépenses. Ensuite, il faut ouvrir l'économie au progrès socio-économique. Il faut que l'économie permette de compétir avec le reste du monde ». Ce qui signifie bien étudier les questions salariales et tenir compte des recommandations des institutions financières internationales. Car il reste encore le point d'achèvement. Et rares sont les pays qui y sont parvenus
J-S Lia
Certes, pour un pays comme la Côte qui regorge d'énormes potentialités économiques, il n'y a pas à être fier d'appartenir à la famille non enviée de pays très pauvres et très endettés. Il convient cependant de noter que sous l'ère Bédié la Côte d'Ivoire a été éligible à l'initiative PPTE. Ce, malgré la pluie de milliards qui s'est abattue sur le pays et la conjoncture économique qui était favorable en son temps. Pourtant la Côte d'Ivoire n'a pu atteindre le point de décision.
Aujourd'hui, le constat s'impose : la crise militaro-politique doublée des crises énergétique, alimentaire et financière, ont fragilisé l'économie du pays à telle enseigne que c'est un miracle chaque fois que le jour se lève sur la Côte d'Ivoire. Face à cette situation où l'incertitude régnait en maître, il fallait prendre des mesures pour ne pas compromettre l'avenir des générations futures. Et la Côte d'Ivoire de Laurent Gbagbo a choisi, humblement, de se considérer comme pauvre et d'accepter le lourd endettement occasionné par ses prédécesseurs.
C'est ainsi qu'il a instruit le ministre de l'Economie et des Finances, et partant tout le gouvernement, à tout mettre en œuvre pour renouer avec la communauté financière internationale, notamment les institutions de Brettons-Woods. Ce qui a été fait avec succès par l'apurement des arriérés de dettes dus à la Banque mondiale et à la BAD. Pour un pays qui n'est pas encore totalement sorti de la crise armée et dont les recettes proviennent d'une partie de son territoire, c'est un effort à saluer vivement.
Le point de décision que la Côte d'Ivoire vient d'obtenir se présente donc comme une victoire psychologique contre les oiseaux de mauvais augure qui prévoyaient sa fin prématurée dès le déclenchement de la crise militaro-politique. C'est aussi la première étape de ce long cheminement vers la réduction substantielle de sa dette extérieure.
Obtenir le point de décision ne signifie pas que la Côte d'Ivoire ne va plus s'endetter. Seulement que la priorité sera accordée aux infrastructures économiques et sociales.
Un avenir presque certain
Le programme de Facilité pour la réduction de la pauvreté que le pays a signé avec le FMI va lui permettre d'apporter un peu d'oxygène dans ses finances publiques. Interrogé sur la question, le président de la BOAD, Abdoulaye Bio Tchané a indiqué qu'il revient au gouvernement ivoirien de dégager suffisamment de ressources pour faire face aux dépenses publiques : « Il faut que les dépenses soient suffisamment bien réparties pour que chaque élément de la communauté puisse avoir sa part, d'abord dans le fonctionnement, ensuite dans l'investissement. Il faut mettre la masse salariale à un niveau qui permette de faire face à d'autres dépenses. Ensuite, il faut ouvrir l'économie au progrès socio-économique. Il faut que l'économie permette de compétir avec le reste du monde ». Ce qui signifie bien étudier les questions salariales et tenir compte des recommandations des institutions financières internationales. Car il reste encore le point d'achèvement. Et rares sont les pays qui y sont parvenus
J-S Lia