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Économie Publié le lundi 30 mars 2009 | Le Temps

Dette ivoirienne/ Apres la partition des techniciens - La balle est dans le camp de la classe politique

Après le Fonds monétaire international, le Conseil d'administration de la Banque mondiale se prononce demain, sur l'admission de la Côte d'Ivoire à l'initiative Ppte.

Avec l'accord du conseil d'administration du Fonds monétaire international, on peut le dire sans se tromper que la Côte d'Ivoire fait partie désormais des bénéficiaires de l'Initiative des Pays pauvres très endettés (Ppte). En attendant que la Banque mondiale entérine sûrement cette décision demain mardi. Face au fardeau de la dette ivoirienne estimée à 6700 milliards de Fcfa dont environ 52% envers l'Agence française de développement (Afd), la Côte d'Ivoire avait-elle le choix ? Apparemment pas. La voie pour arriver à cette étape d'admission, a été certes difficile, tortueuse, mais il fallait parier sur l'avenir avec le soutien du Président de la République, Laurent Gbagbo. En dépit de la réticence d'une partie de la population et de certaines chapelles politiques, cap a été mis sur l'apurement de la dette publique extérieure. Au moment où les besoins en ressources en interne pour faire face aux dépenses et aux charges régaliennes de l'Etat étaient les plus nombreuses. Surtout, celles liées à la sortie de crise et aux impondérables consécutifs à la prise en compte par l'Etat des effets collatéraux des crises alimentaires et de la flambée du prix du baril de pétrole sur le marché mondial. "Chaque mois, nous indique un cadre du ministère de l'Economie et des Finances, il a fallu que nous trouvions par des gymnastiques indescriptibles et en un temps record, environ 70 milliards de Fcfa pour permettre à l'Etat de payer ses fonctionnaires et agents, et faire face aux dépenses courantes ". Après l'apurement des arriérés de dette envers la Banque mondiale (Bm), puis celle de la Banque africaine de développement (Bad), en 2009, l'Etat va accorder la priorité à la dette interne, donc les fournisseurs de l'Etat de Côte d'Ivoire. "L'Etat étant bien conscient de votre situation, je demande de sortir de l'informel en vous structurant en entités solides et fiables, pour faire une compétition à chance égale, avec les grosses entreprises sur les grands chantiers de la reconstruction ", avait suggéré le ministre Diby Koffi Charles, en recevant à son cabinet, un collectif de syndicats de fournisseurs de l'Etat ivoirien. Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et de la lutte contre les inégalités, le gouvernement ivoirien s'est offert une boussole : Le Document de stratégie de réduction de la pauvreté (Dsrp) qualifié par M. Madani Tall, le Directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d'Ivoire, comme un document qui se démarquait des Dsrp classiques produit jusque-là dans les autres pays. En ce sens qu'il pouvait s'appliquer à des pays qui sortaient de guerre. Il faut s'en servir comme outil référentiel pour canaliser les retombées de l'initiative Ppte qui viendront non seulement de l'allègement de la dette ivoirienne, mais aussi des caisses de l'Etat. Sans oublier les partenaires au développement. Cela évitera à la Côte d'Ivoire, des départages comme celles qu'elle a connues après "les pluies de milliards", après la dévaluation du Fcfa en janvier 1994. En clair, les techniciens ayant fait leur part de sacrifices, il revient à la classe politique de consolider les acquis, en mettant balle à terre pour rassurer les investisseurs. Mais, aussi et surtout tout mettre en œuvre pour réussir et rendre effective l'unicité des caisses d'une part, et aller rapidement aux élections pour permettre à la Côte d'Ivoire de rebondir d'autre part. Le Président Laurent Gbagbo qui a soutenu l'administration financière notamment le ministère de l'Economie et des Finances et celui du Plan et du développement, dans ce chantier d'envergure, aura, à l'occasion d'une adresse à la Nation attendue dans les prochaines heures, donner des consignes strictes pour la bonne gestion des retombées. Mais, aussi et surtout demander aux Ivoiriens d'être toujours patients.

Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr
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