Un vent de déstabilisation a soufflé sur le Groupe CIE-SODECI. A l’origine, un mouvement de grève savamment orchestré par la FESENE, rejeton du SYNASEG (Syndicat des agents du secteur de l’électricité et du gaz) et du Synatrase. Mais les menaces sont l’œuvre de M. Yao François, secrétaire général du SYNASEG, suspendu de son poste et ‘’chassé’’ du Bureau exécutif national du même syndicat par un comité de crise qui a vu le jour. M. Yao François a aujourd’hui maille à partie avec l’inspection du travail car licencié par la Direction générale pour absence répétée et prolongée au travail, sans motif valable.
Les actes négatifs du Synaseg
Le Synaseg, depuis sa création, entretient des relations tumultueuses avec la CIE. Depuis 18 ans, ce syndicat a opté pour une ligne syndicale pure et dure. Avec son corollaire de menaces intempestives de grèves, revendications irréalistes. En 2002, le syndicat demande une augmentation de salaire de 81 %. Ce syndicat, selon plusieurs agents, est prêt à utiliser des méthodes qui s’apparentent souvent au terrorisme pour se faire entendre. Depuis le 30 avril 2008, un nouveau protocole d’accord est signé après plusieurs mois de négociation entre la Direction générale et le Synaseg. M. Kien Dallied Charlemagne, conseiller technique à la présidence de la République devient le médiateur. Les objectifs du contrat étant d’établir un véritable contrat social. A savoir renforcer ce nouveau partenariat. Les deux parties s’engageant à mener des actions visant à préserver le climat social. A court terme, la participation des dirigeants syndicaux du Synaseg à la gestion de la mutuelle par leur responsabilité au sein du Conseil d’administration. Mais au moment où l’on s’y attendait le moins, M. Yao François et le Synaseg annoncent une grève générale, le sabotage des installations de l’entreprise. Et ce, pour des motifs non corporatistes, car relevant plutôt de la tutelle. Mais minoritaire, la grève échoue. Auparavant M. Yao François s’était tristement illustré par certains actes. Le secrétaire général du Synaseg subordonne sa participation à l’Assemblée générale de la Ma2e, à la conclusion d’un avenant qui attribue de droit la présidence de la mutuelle à son syndicat. Car estimant que le Synaseg est le plus représentatif des syndicats. Pour lui, la mutuelle est l’émanation de la Direction générale. Chose paradoxale quand on sait que l’adhésion à une mutuelle est libre.
Les points de blocage entre
la Direction et le Synaseg
Le Synaseg est allé même à contester le Fonds commun de placement, l’assurance maladie retraite. Mais réclamant paradoxalement plus tard leur gestion. En ce qui concerne la tournée de remobilisation du Synaseg, ce syndicat demande une prise en charge intégrale des frais de la tournée qui s’élève à 3 millions de FCFA, la présence du Directeur général adjoint au lancement de la tournée. Refus de la Direction générale de débloquer 3 millions de FCFA, l’entreprise étant en difficulté. Idem pour la présence du Directeur général adjoint car aucune disposition ne fait obligation à la Direction générale de mener les actions de manière conjointe avec le Synaseg. Ensuite, par souci d’équité et de justice vis-à-vis des deux autres syndicats de l’entreprise. Toutefois, la Direction accepte de se faire représenter. Mais pour M. Yao, ce refus constitue selon lui, une violation dudit protocole et le Synaseg décide de ne plus s’y reconnaître. Pour la liberté syndicale au sein de la CIE, la Direction générale avait décidé de signer une convention le 20 janvier 1995 avec le Synaseg. Ainsi, quatre syndicalistes du Synaseg y compris le secrétaire général avaient été détachés des activités contractuelles et son affectés de manière exclusive aux activités syndicales. La formation et la participation du Synaseg aux rencontres syndicales internationales sont financées par la Direction générale, le Synaseg bénéficie de moyens pour ses activités (siège équipé, téléphone). Un véhicule affecté à M. Yao pour les activités du syndicat. A travers ces mesures, le Synaseg s’engageait, résolument à tout mettre en œuvre pour garantir la paix sociale au sein de l’entreprise. Cette mesure a été étendue aux deux autres syndicats de l’entreprise par souci d’équité et de justice. Mais de 1995 à 2009, l’objectif escompté n’a pas été atteint selon la Direction générale qui a décidé le 14 janvier 2009, de dénoncer le protocole de 1995. M. Yao s’y oppose. Au sujet du reversement des cotisations du Synaseg, il est demandé l’appui de la Direction générale pour l’obtention des mains levées des saisies de comptes intervenues et permettre un reversement des cotisations du Synaseg à intervenir ; à charge pour le Synaseg d’exécuter avec diligence les procédures légales afférentes aux saisies. Mais la Direction générale va plus loin et entreprend toutes les démarches judiciaires nécessaires pour l’obtention effective des mains levées définitives des saisies intervenues. La Direction générale qui a aidé les agents de la CIE à rentrer dans leurs fonds procède aux remboursements sur un montant des cotisations déjà reversées au Synaseg (22.034.307 FCFA) ; du montant des créances du Synaseg remboursées suite à la décision de justice (15 972 402 FCFA) ; des prêts contractés par le Synaseg auprès de la Direction générale (17.986.904 FCFA). Le solde disponible et à remettre au Synaseg est de 6.217.601 FCFA. Mais M. Yao soutient que le Synaseg n’a pas mandaté la Direction générale pour payer ses dettes. Il exige de la Direction qu’elle lui reverse l’intégralité des 62.211.213 FCFA, sans aucune déduction. A charge pour lui d’établir un échéancier avec la Direction générale et ses autres créanciers. La Direction générale oppose une fin de non recevoir à cette exigence du Synaseg. Mieux elle transfère les fonds litigieux à un avocat qui se chargera de procéder à la répartition des parts du Synaseg et de la Direction générale. L’origine de ce litige est partie de l’opération immobilière (MUTASEG). Le syndicat a enregistré la souscription des agents CIE et de personnes extérieures à l’entreprise avec leur apport initial. Ces apports de fonds ont été versés sur les comptes du Synaseg. Pour les agents de la CIE, les prélèvements de leurs apports ont été effectués à la source par la CIE et reversés sur le compte du syndicat logé dans les livres de l’entreprise et dédié au Synaseg. En outre, dans le cadre du redémarrage de la Mutaseg (Opération immobilière), M. Yao sollicite le soutien financier de la Direction générale. La position du président du Conseil d’administration et de la Direction générale est claire.
L’appel aux “Sorbonnards” et entrée en scène de Monnet
Pas d’aide de nature financière au Synaseg pour cette opération. Toutefois, elle est disposée à soutenir le syndicat par l’apport de matériaux de récupération électrique pour la viabilisation du terrain.
Voulant coûte que coûte déstabiliser la CIE, M. Yao va à la rencontre des « Sorbonnards ». Affublé du titre de premier responsable de la FESENE, il se rend à la Sorbonne au Plateau le 18 mars. A la tête d’une délégation composée de Bilé Amon, Gabriel, Gbala Ange, Kodia Djédjé, Aboya qui est arrivée à 12 h 40 mn, c’est à 13 h 13 mn que les interventions débutent pour finir à 13 h 45 mn. Objectif de la grève, expliquer que la grève n’a pas pour but de renverser le pouvoir de Laurent Gbagbo mais plutôt de le consolider, la rétrocession à la FESENE de la gestion de la mutuelle des Agents et du Fonds commun de placement, la réintégration des syndicalistes licenciés, le départ de Marcel Zadi Kessy du groupe CIE-/Sodeci, le taxant de parrain de la rébellion. Avec en prime, des discours hostiles aux agents qui ne sont pas du Synatrase et du Synaseg. Le Parlement d’Abobo a également reçu la FESENE pour les mêmes motifs. Les «Sorbonnards » du Plateau ont même invité la direction sur leur site. Quant à l’entrée en scène du ministre des Mines et de l’Energie Emmanuel Monnet, elle intervient pour permettre à la FESENE de rencontrer le président Gbagbo. Alors que cette fédération ne constituait plus de menace puisque la grève avait échoué. Refusant même de rencontrer le collectif des travailleurs de la CIE. Le ministre soutient ainsi des leaders syndicaux qui ne font plus partie de l’entreprise. Si tant est que le ministre veut aider l’entreprise, pourquoi n’a-t-il pas reçu les acteurs significatifs de l’entreprise ? Il importe que le ministre Monnet joue franc-jeu sous les hautes tensions. Au risque de se faire lui-même électrocuter.
Jean Eric Adingra
Les actes négatifs du Synaseg
Le Synaseg, depuis sa création, entretient des relations tumultueuses avec la CIE. Depuis 18 ans, ce syndicat a opté pour une ligne syndicale pure et dure. Avec son corollaire de menaces intempestives de grèves, revendications irréalistes. En 2002, le syndicat demande une augmentation de salaire de 81 %. Ce syndicat, selon plusieurs agents, est prêt à utiliser des méthodes qui s’apparentent souvent au terrorisme pour se faire entendre. Depuis le 30 avril 2008, un nouveau protocole d’accord est signé après plusieurs mois de négociation entre la Direction générale et le Synaseg. M. Kien Dallied Charlemagne, conseiller technique à la présidence de la République devient le médiateur. Les objectifs du contrat étant d’établir un véritable contrat social. A savoir renforcer ce nouveau partenariat. Les deux parties s’engageant à mener des actions visant à préserver le climat social. A court terme, la participation des dirigeants syndicaux du Synaseg à la gestion de la mutuelle par leur responsabilité au sein du Conseil d’administration. Mais au moment où l’on s’y attendait le moins, M. Yao François et le Synaseg annoncent une grève générale, le sabotage des installations de l’entreprise. Et ce, pour des motifs non corporatistes, car relevant plutôt de la tutelle. Mais minoritaire, la grève échoue. Auparavant M. Yao François s’était tristement illustré par certains actes. Le secrétaire général du Synaseg subordonne sa participation à l’Assemblée générale de la Ma2e, à la conclusion d’un avenant qui attribue de droit la présidence de la mutuelle à son syndicat. Car estimant que le Synaseg est le plus représentatif des syndicats. Pour lui, la mutuelle est l’émanation de la Direction générale. Chose paradoxale quand on sait que l’adhésion à une mutuelle est libre.
Les points de blocage entre
la Direction et le Synaseg
Le Synaseg est allé même à contester le Fonds commun de placement, l’assurance maladie retraite. Mais réclamant paradoxalement plus tard leur gestion. En ce qui concerne la tournée de remobilisation du Synaseg, ce syndicat demande une prise en charge intégrale des frais de la tournée qui s’élève à 3 millions de FCFA, la présence du Directeur général adjoint au lancement de la tournée. Refus de la Direction générale de débloquer 3 millions de FCFA, l’entreprise étant en difficulté. Idem pour la présence du Directeur général adjoint car aucune disposition ne fait obligation à la Direction générale de mener les actions de manière conjointe avec le Synaseg. Ensuite, par souci d’équité et de justice vis-à-vis des deux autres syndicats de l’entreprise. Toutefois, la Direction accepte de se faire représenter. Mais pour M. Yao, ce refus constitue selon lui, une violation dudit protocole et le Synaseg décide de ne plus s’y reconnaître. Pour la liberté syndicale au sein de la CIE, la Direction générale avait décidé de signer une convention le 20 janvier 1995 avec le Synaseg. Ainsi, quatre syndicalistes du Synaseg y compris le secrétaire général avaient été détachés des activités contractuelles et son affectés de manière exclusive aux activités syndicales. La formation et la participation du Synaseg aux rencontres syndicales internationales sont financées par la Direction générale, le Synaseg bénéficie de moyens pour ses activités (siège équipé, téléphone). Un véhicule affecté à M. Yao pour les activités du syndicat. A travers ces mesures, le Synaseg s’engageait, résolument à tout mettre en œuvre pour garantir la paix sociale au sein de l’entreprise. Cette mesure a été étendue aux deux autres syndicats de l’entreprise par souci d’équité et de justice. Mais de 1995 à 2009, l’objectif escompté n’a pas été atteint selon la Direction générale qui a décidé le 14 janvier 2009, de dénoncer le protocole de 1995. M. Yao s’y oppose. Au sujet du reversement des cotisations du Synaseg, il est demandé l’appui de la Direction générale pour l’obtention des mains levées des saisies de comptes intervenues et permettre un reversement des cotisations du Synaseg à intervenir ; à charge pour le Synaseg d’exécuter avec diligence les procédures légales afférentes aux saisies. Mais la Direction générale va plus loin et entreprend toutes les démarches judiciaires nécessaires pour l’obtention effective des mains levées définitives des saisies intervenues. La Direction générale qui a aidé les agents de la CIE à rentrer dans leurs fonds procède aux remboursements sur un montant des cotisations déjà reversées au Synaseg (22.034.307 FCFA) ; du montant des créances du Synaseg remboursées suite à la décision de justice (15 972 402 FCFA) ; des prêts contractés par le Synaseg auprès de la Direction générale (17.986.904 FCFA). Le solde disponible et à remettre au Synaseg est de 6.217.601 FCFA. Mais M. Yao soutient que le Synaseg n’a pas mandaté la Direction générale pour payer ses dettes. Il exige de la Direction qu’elle lui reverse l’intégralité des 62.211.213 FCFA, sans aucune déduction. A charge pour lui d’établir un échéancier avec la Direction générale et ses autres créanciers. La Direction générale oppose une fin de non recevoir à cette exigence du Synaseg. Mieux elle transfère les fonds litigieux à un avocat qui se chargera de procéder à la répartition des parts du Synaseg et de la Direction générale. L’origine de ce litige est partie de l’opération immobilière (MUTASEG). Le syndicat a enregistré la souscription des agents CIE et de personnes extérieures à l’entreprise avec leur apport initial. Ces apports de fonds ont été versés sur les comptes du Synaseg. Pour les agents de la CIE, les prélèvements de leurs apports ont été effectués à la source par la CIE et reversés sur le compte du syndicat logé dans les livres de l’entreprise et dédié au Synaseg. En outre, dans le cadre du redémarrage de la Mutaseg (Opération immobilière), M. Yao sollicite le soutien financier de la Direction générale. La position du président du Conseil d’administration et de la Direction générale est claire.
L’appel aux “Sorbonnards” et entrée en scène de Monnet
Pas d’aide de nature financière au Synaseg pour cette opération. Toutefois, elle est disposée à soutenir le syndicat par l’apport de matériaux de récupération électrique pour la viabilisation du terrain.
Voulant coûte que coûte déstabiliser la CIE, M. Yao va à la rencontre des « Sorbonnards ». Affublé du titre de premier responsable de la FESENE, il se rend à la Sorbonne au Plateau le 18 mars. A la tête d’une délégation composée de Bilé Amon, Gabriel, Gbala Ange, Kodia Djédjé, Aboya qui est arrivée à 12 h 40 mn, c’est à 13 h 13 mn que les interventions débutent pour finir à 13 h 45 mn. Objectif de la grève, expliquer que la grève n’a pas pour but de renverser le pouvoir de Laurent Gbagbo mais plutôt de le consolider, la rétrocession à la FESENE de la gestion de la mutuelle des Agents et du Fonds commun de placement, la réintégration des syndicalistes licenciés, le départ de Marcel Zadi Kessy du groupe CIE-/Sodeci, le taxant de parrain de la rébellion. Avec en prime, des discours hostiles aux agents qui ne sont pas du Synatrase et du Synaseg. Le Parlement d’Abobo a également reçu la FESENE pour les mêmes motifs. Les «Sorbonnards » du Plateau ont même invité la direction sur leur site. Quant à l’entrée en scène du ministre des Mines et de l’Energie Emmanuel Monnet, elle intervient pour permettre à la FESENE de rencontrer le président Gbagbo. Alors que cette fédération ne constituait plus de menace puisque la grève avait échoué. Refusant même de rencontrer le collectif des travailleurs de la CIE. Le ministre soutient ainsi des leaders syndicaux qui ne font plus partie de l’entreprise. Si tant est que le ministre veut aider l’entreprise, pourquoi n’a-t-il pas reçu les acteurs significatifs de l’entreprise ? Il importe que le ministre Monnet joue franc-jeu sous les hautes tensions. Au risque de se faire lui-même électrocuter.
Jean Eric Adingra