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Région Publié le mardi 31 mars 2009 | Notre Voie

Aboisso: Un policier sème la panique avec son arme

Des policiers en poste à Abidjan se sont spécialisés dans le transport de marchandises et / ou l'escorte de commerçants ou de marchandises de Noé (frontière ivoiro-ghanéenne) à Abidjan. Cette activité illégale crée souvent des désagréments aux éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) du Sud Comoé et aux transporteurs, à qui ces policiers livrent une concurrence déloyale. L'un d'entre eux, un sergent-chef de police non identifié, en service à Abidjan, a négativement fait parler de lui, le lundi 23 mars dernier, aux environs de 22 heures. De retour de Noé, le policier “Woyoman”, c'est ainsi qu'on les appelle, fait escale à Aboisso chez un gendarme dont il a fait la connaissance lors de l'un de ses nombreux voyages à Noé. Les deux amis de circonstance se rendent dans un bar climatisé, situé au centre de la gare routière. En état d'ébriété après avoir ingurgité une bonne dose d'alcool, le policier sort pour prendre un peu d'air. Il rencontre une jeune fille qu'il aborde. Le copain de cette dernière, qui veille bien sur sa dulcinée, s'approche et tente de dissuader le flic en tenue civile. Un attroupement se forme. Pour se tirer d'affaire, le policier alcoolique sort son arme de dotation et tire des coups de feu en l'air, semant la panique. Le bar est fermé plus tard sur ordre du chef de gare, M.Kassy Kouao. Le gendarme, bien connu en ces lieux, est d'abord accusé d'avoir tiré en l'air. Il n'en était rien. Luimême a été surpris par l'acte. Cependant, il sera entendu par sa hiérarchie à l'escadron de gendarmerie puis par la brigade. Les populations passent plus tard au camp de gendarmerie pour présenter des excuses au commandant, le capitaine Kouamé Clément, pour cette fausse accusation qui a failli ternir l'image de la gendarmerie. Le policier quitte la ville précipitamment sans avoir été mis aux arrêts ni entendu. Cet incident n'est pas le premier du genre. Un autre “Woyoman”, intercepté au grand carrefour de Krindjabo, en décembre dernier, par des transporteurs syndicalistes, a tiré des coups de feu en l'air pour se tirer d'affaire. La hiérarchie de la police est interpellée.

Sam K.D.
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