A Antananarivo, le pouvoir transitoire a du mal à maîtriser ses nerfs. Samedi, sixième jour des manifestations contre le coup d’état qu’il a perpétré, l’ancien D.J. a lâché ses “chiens” contre les défenseurs de la légalité constitutionnelle. Dans le centre de la capitale malgache noir de monde, l’on a pu voir sur les chaînes de télévision du monde, une véritable chasse à l’homme. L’armée qui a installé Andry Rajoelina au «pouvoir transitoire», n’a pas donné dans la dentelle. Grenades lacrymogènes lancées à partir de fusils, tirs de sommation, tirs à balles réelles sur les manifestants, telles sont les composantes de cette chasse à l’homme en pleine journée. A l’arrivée, heureusement, de nombreux blessés à balles réelles. Mais, peut-être aussi des morts ou des disparus. Déjà !
Là où l’armée de Ravalomanana a attendu plusieurs semaines avant de réagir, parce que poussée dans ses derniers retranchements par une foule qui tenait coûte que coûte à prendre possession du palais présidentiel, Rajoelina, lui, tire tout de suite. Il a fait son choix. Il préfère essuyer les critiques de la communauté internationale et rester sourd avec le soutien de son allié, la France, à perdre le pouvoir. Lui qui traitait le président élu Ravalo de dictateur, de tyran et de sanguinaire, le voilà au pied du mur. C’est là que l’on voit le vrai maçon. Mais on le comprend.
Voyez-vous, Rajoelina est sûr que Ravalo n’aurait pas perdu le pouvoir si dès les premiers instants, il avait été ferme et avait même empêché les manifestants de se retrouver régulièrement sur la Place du 13 mai.
Aujourd’hui, le président transitoire qui semble connaître assez peu les Malgaches est sur un fauteuil éjectable. Ses compatriotes, y compris ceux qui le soutenaient, ont été surpris de le voir arriver rapidement à la tête de l’Etat. Quand ils manifestaient, ils espéraient tout simplement convaincre ou contraindre le président de la République à descendre de son piédestal pour comprendre la densité des problèmes qu’ils rencontraient au quotidien. Connus pour être très attachés à la légalité, ils n’avaient pas pour ambition de faire partir le chef de l’Etat du pouvoir. Aujourd’hui, la preuve est faite que cette idée, le DJ l’avait derrière la tête. Mais c’est aussi la raison pour laquelle les rangs des manifestants grossissent au fur et à mesure que les jours passent. De trois mille au départ, ils en sont aujourd’hui à dépasser les 20.000. Pourquoi ? Parce qu’ils ont le sentiment d’avoir été floués. Et comme la communauté internationale semble accorder du crédit à leur lutte, ils ferment les yeux et foncent.
Sûr donc que la chasse à l’homme que le pouvoir chancelant de la transition organise actuellement dans les rues de Tana ne portera pas son fruit. Car ils sont nombreux à marcher ou à protester pour sauver Madagascar. Et sauver la grande île pour eux, c’est sauver la démocratie. Sauver la démocratie, c’est sauver les institutions de la République en rétablissant au plus vite, le pouvoir légal incarné par Marc Ravalomanana. Mais, c’est aussi rafistoler le tissu économique et social dangereusement effiloché par plusieurs mois de palabres et d’appel au désordre.
En France, et les sondages le disent, plus de la moitié de la population n’a plus confiance au président de la République. Ce mécontentement se traduit par les gigantesques marches à travers tout le pays. Ce sont des millions de Français qui répondent chaque fois à l’appel à manifester dans les rues des organisations syndicales. Jamais, dans leurs propos enflammés propres aux syndicalistes, ceux-ci n’ont appelé à la désobéissance civile. Ils n’ont pas non plus appelé l’armée à organiser un plan d’attaque du palais de l’Elysée pour en chasser son occupant. Et, naturellement, l’armée s’est tenue loin de tous ces débats parce que personne n’a tenu des propos incitant les Français à l’insurrection et à la guerre. C’est cela que tous les envoyés des organismes internationaux devraient dire très clairement aux hommes politiques malgaches. Ce n’est pas parti pour l’un ou l’autre camp, le fait de dire ce qui est et qui se comprend à l’échelon international. Il faut dégager le DJ qui n’est qu’un fauteur de troubles pour réinstaller au pouvoir le président élu. C’est la seule voie de sortie possible pour que la grande île retrouve sa stabilité pour des siècles et des siècles.
Par Abdoulaye Villard Sanogo
Là où l’armée de Ravalomanana a attendu plusieurs semaines avant de réagir, parce que poussée dans ses derniers retranchements par une foule qui tenait coûte que coûte à prendre possession du palais présidentiel, Rajoelina, lui, tire tout de suite. Il a fait son choix. Il préfère essuyer les critiques de la communauté internationale et rester sourd avec le soutien de son allié, la France, à perdre le pouvoir. Lui qui traitait le président élu Ravalo de dictateur, de tyran et de sanguinaire, le voilà au pied du mur. C’est là que l’on voit le vrai maçon. Mais on le comprend.
Voyez-vous, Rajoelina est sûr que Ravalo n’aurait pas perdu le pouvoir si dès les premiers instants, il avait été ferme et avait même empêché les manifestants de se retrouver régulièrement sur la Place du 13 mai.
Aujourd’hui, le président transitoire qui semble connaître assez peu les Malgaches est sur un fauteuil éjectable. Ses compatriotes, y compris ceux qui le soutenaient, ont été surpris de le voir arriver rapidement à la tête de l’Etat. Quand ils manifestaient, ils espéraient tout simplement convaincre ou contraindre le président de la République à descendre de son piédestal pour comprendre la densité des problèmes qu’ils rencontraient au quotidien. Connus pour être très attachés à la légalité, ils n’avaient pas pour ambition de faire partir le chef de l’Etat du pouvoir. Aujourd’hui, la preuve est faite que cette idée, le DJ l’avait derrière la tête. Mais c’est aussi la raison pour laquelle les rangs des manifestants grossissent au fur et à mesure que les jours passent. De trois mille au départ, ils en sont aujourd’hui à dépasser les 20.000. Pourquoi ? Parce qu’ils ont le sentiment d’avoir été floués. Et comme la communauté internationale semble accorder du crédit à leur lutte, ils ferment les yeux et foncent.
Sûr donc que la chasse à l’homme que le pouvoir chancelant de la transition organise actuellement dans les rues de Tana ne portera pas son fruit. Car ils sont nombreux à marcher ou à protester pour sauver Madagascar. Et sauver la grande île pour eux, c’est sauver la démocratie. Sauver la démocratie, c’est sauver les institutions de la République en rétablissant au plus vite, le pouvoir légal incarné par Marc Ravalomanana. Mais, c’est aussi rafistoler le tissu économique et social dangereusement effiloché par plusieurs mois de palabres et d’appel au désordre.
En France, et les sondages le disent, plus de la moitié de la population n’a plus confiance au président de la République. Ce mécontentement se traduit par les gigantesques marches à travers tout le pays. Ce sont des millions de Français qui répondent chaque fois à l’appel à manifester dans les rues des organisations syndicales. Jamais, dans leurs propos enflammés propres aux syndicalistes, ceux-ci n’ont appelé à la désobéissance civile. Ils n’ont pas non plus appelé l’armée à organiser un plan d’attaque du palais de l’Elysée pour en chasser son occupant. Et, naturellement, l’armée s’est tenue loin de tous ces débats parce que personne n’a tenu des propos incitant les Français à l’insurrection et à la guerre. C’est cela que tous les envoyés des organismes internationaux devraient dire très clairement aux hommes politiques malgaches. Ce n’est pas parti pour l’un ou l’autre camp, le fait de dire ce qui est et qui se comprend à l’échelon international. Il faut dégager le DJ qui n’est qu’un fauteur de troubles pour réinstaller au pouvoir le président élu. C’est la seule voie de sortie possible pour que la grande île retrouve sa stabilité pour des siècles et des siècles.
Par Abdoulaye Villard Sanogo