L'enquête ouverte par la gendarmerie, sur instruction du substitut du procureur- résident près la section de tribunal d'Aboisso, M. Yéo Abel Nangbélé, dans l'affaire des “6000 faux extraits d'acte de naissance et de jugements supplétifs délivrés”, à la mairie et à la sous-préfecture d'Aboisso, a commencé à situer les responsabilités. Un coup d'accélérateur en a été donné, le lundi 30 mars dernier.
Convoqués au tribunal pour être entendus ce jour-là, le greffier en chef adjoint, Me Prosper Kouassi N'guessan, le chef de l'état-civil de la sous-préfecture, Célestin Dongo Kra et trois agents de l'état-civil de la mairie, à savoir Désiré Tanoh Kassy, André Wanda Aoulou et Daba Joël, ne sont plus retournés en famille, ni au service. Ils ont été placés sous mandat de dépôt par le procureur de la république agissant au nom du procureur général. Ils sont accusés d'avoir établi des milliers de faux extraits d'acte de naissance et de jugements supplétifs pour des Ivoiriens et non-Ivoiriens sans qu'il y ait eu audience, ni de traces au tribunal. Au cours de l'enquête débutée au mois de décembre dernier, les mis en cause ont été entendus par la brigade de gendarmerie puis remis en liberté. De sources judiciaires, le dossier a été bouclé après que les principaux mis en cause ont tous été entendus. L'affaire est même arrivée à la cour suprême et au ministère de la justice. Le procureur général a instruit, selon nos sources, le parquet d'Aboisso, afin que la lumière soit faite.
Il était 13 heures 17 minutes, ce lundi 30 mars, quand les agents de la mairie et de la sous-préfecture ont pris place à bord d'un mini- car réquisitionné par la gendarmerie pour les conduire du palais de justice à la maison d'arrêt. Des agents de la mairie et le troisième adjoint au maire, M.Niamké Anoh Abizi, ont assisté, les larmes aux yeux, au départ de leurs collègues et collaborateurs pour la prison, où ils sont incarcérés depuis lundi.
Le procureur de la république, approché, n'a pas fait de déclaration. Il s'est plutôt réfugié derrière l'obligation de réserve à laquelle il serait soumis. Mais, selon des sources proches du dossier, l'enquête suit son cours et des têtes, a-t-on appris, vont bientôt tomber dans cette affaire. Une réunion de crise s'est tenue, à la salle des mariages de la mairie, le mardi 31 mars, pour analyser la situation. La presse n'y a pas été admise. «On ne vous a pas appelés ici. Retournez Monsieur ! Vous écrivez du n'importe quoi dans vos journaux», s'est emporté un des chefs de la police municipale.
Pour rappel, plusieurs registres de l'état-civil de la mairie et de la sous-préfecture ont été saisis par la gendarmerie en décembre dernier (Cf. Notre Voie du 24 décembre). Ces registres étaient, selon des sources judiciaires, méconnus au tribunal, censé délivrer les jugements supplétifs. Le procureur de la République a fait alors ouvrir une enquête par la gendarmerie pour situer les responsabilités.
Sam K.D.
Convoqués au tribunal pour être entendus ce jour-là, le greffier en chef adjoint, Me Prosper Kouassi N'guessan, le chef de l'état-civil de la sous-préfecture, Célestin Dongo Kra et trois agents de l'état-civil de la mairie, à savoir Désiré Tanoh Kassy, André Wanda Aoulou et Daba Joël, ne sont plus retournés en famille, ni au service. Ils ont été placés sous mandat de dépôt par le procureur de la république agissant au nom du procureur général. Ils sont accusés d'avoir établi des milliers de faux extraits d'acte de naissance et de jugements supplétifs pour des Ivoiriens et non-Ivoiriens sans qu'il y ait eu audience, ni de traces au tribunal. Au cours de l'enquête débutée au mois de décembre dernier, les mis en cause ont été entendus par la brigade de gendarmerie puis remis en liberté. De sources judiciaires, le dossier a été bouclé après que les principaux mis en cause ont tous été entendus. L'affaire est même arrivée à la cour suprême et au ministère de la justice. Le procureur général a instruit, selon nos sources, le parquet d'Aboisso, afin que la lumière soit faite.
Il était 13 heures 17 minutes, ce lundi 30 mars, quand les agents de la mairie et de la sous-préfecture ont pris place à bord d'un mini- car réquisitionné par la gendarmerie pour les conduire du palais de justice à la maison d'arrêt. Des agents de la mairie et le troisième adjoint au maire, M.Niamké Anoh Abizi, ont assisté, les larmes aux yeux, au départ de leurs collègues et collaborateurs pour la prison, où ils sont incarcérés depuis lundi.
Le procureur de la république, approché, n'a pas fait de déclaration. Il s'est plutôt réfugié derrière l'obligation de réserve à laquelle il serait soumis. Mais, selon des sources proches du dossier, l'enquête suit son cours et des têtes, a-t-on appris, vont bientôt tomber dans cette affaire. Une réunion de crise s'est tenue, à la salle des mariages de la mairie, le mardi 31 mars, pour analyser la situation. La presse n'y a pas été admise. «On ne vous a pas appelés ici. Retournez Monsieur ! Vous écrivez du n'importe quoi dans vos journaux», s'est emporté un des chefs de la police municipale.
Pour rappel, plusieurs registres de l'état-civil de la mairie et de la sous-préfecture ont été saisis par la gendarmerie en décembre dernier (Cf. Notre Voie du 24 décembre). Ces registres étaient, selon des sources judiciaires, méconnus au tribunal, censé délivrer les jugements supplétifs. Le procureur de la République a fait alors ouvrir une enquête par la gendarmerie pour situer les responsabilités.
Sam K.D.