Si tout se passe bien, Albert Mabri Toikeusse, ministre des Transports, devrait conduire aujourd’hui le Premier ministre chez le chef de l’Etat pour lui faire de nouvelles propositions d’augmentation du prix du nouveau permis de conduire. Cela, à la demande d’une des trois entreprises qui opère dans le secteur, à savoir Starten. Selon une source proche de la Primature, la société israélienne concessionnaire du pré-enregistrement dit ne plus avoir les moyens de continuer à faire les permis si les prix actuels sont appliqués. D’ailleurs, dans une correspondance adressée au ministre de tutelle avec ampliations au président de la République et au Premier ministre, le patron de Starten écrit : «La répartition des prix actuels pratiqués dans la réforme du permis de conduire constitue une véritable préoccupation pour Starten car ces prix ne lui permettent pas de couvrir les charges de fonctionnement et de construction des sites fixes tels que prévus dans la convention de concession». C’est pourquoi Florian Klinger, directeur général, demande au ministre de revoir la clé de répartition des rémunérations. Si ce n’est pas fait, menace-t-il, lui et sa société vont plier bagages et demander que l’Etat les dédommage. Et le délai fixé par Starten pour la mise en œuvre de ces nouvelles décisions était la première semaine du mois de février dernier. La lettre au ministre ayant été écrite le 28 janvier.
Et pourtant, dans la convention de concession signée avec l’Etat de Côte d’Ivoire par M. Klinger, Starten et ses partenaires se sont engagés à construire sur l’ensemble du territoire, 11 sites de guichet unique du permis de conduire. Jusqu’à maintenant, il n’y a que deux sites qui ont été construits à Abidjan après deux années d’exercice. Sur les deux autres sites en construction à l’intérieur du pays, seul celui de Daloa est achevé. Mais Starten refuse d’y aller travailler. La société de M. Klinger préfère utiliser des sites mobiles pour procéder au pré-enregistrement. Ce qui constitue une violation de la convention de concession au terme de laquelle les concessionnaires sont tenus de bâtir des locaux qui font retour au domaine de l’Etat à la fin de la durée du contrat. Il convient de noter que la redevance actuellement perçue par les sociétés concessionnaires a été fixée en tenant compte des coûts de constructions des sites.
Au surplus, cette technique de pré-enregistrement à la sauvette a le désavantage de créer un engorgement au niveau des sites d’Abidjan aménagés pour n’accueillir que les Abidjanais. Quant à l’augmentation exigée du prix du permis de conduire, elle ne devrait pas être la bienvenue. Si jamais elle devrait être nécessaire pour le fonctionnement de l’opération, le président de la République devrait plutôt choisir une autre option et non celle défendue par Starten. Pour la simple raison qu’elle provoquera l’ire des transporteurs ainsi que celle des usagers en attente de changer leurs permis. Les Ivoiriens sont si malmenés par la crise que toute augmentation farfelue qui ne tiendrait compte que des bénéfices des opérateurs serait vue comme une provocation.
En attendant la décision que le chef de l’Etat et le Premier ministre prendront, il serait intéressant que l’Etat fourre un tant soit peu son nez dans cette opération pour voir si Starten lui a reversé les 2000FCFA de papiers timbrés perçus de chacun des 300.000 (600.000.000 FCFA) usagers ayant déjà changé leur permis de conduire.
Abdoulaye Villard Sanogo
Et pourtant, dans la convention de concession signée avec l’Etat de Côte d’Ivoire par M. Klinger, Starten et ses partenaires se sont engagés à construire sur l’ensemble du territoire, 11 sites de guichet unique du permis de conduire. Jusqu’à maintenant, il n’y a que deux sites qui ont été construits à Abidjan après deux années d’exercice. Sur les deux autres sites en construction à l’intérieur du pays, seul celui de Daloa est achevé. Mais Starten refuse d’y aller travailler. La société de M. Klinger préfère utiliser des sites mobiles pour procéder au pré-enregistrement. Ce qui constitue une violation de la convention de concession au terme de laquelle les concessionnaires sont tenus de bâtir des locaux qui font retour au domaine de l’Etat à la fin de la durée du contrat. Il convient de noter que la redevance actuellement perçue par les sociétés concessionnaires a été fixée en tenant compte des coûts de constructions des sites.
Au surplus, cette technique de pré-enregistrement à la sauvette a le désavantage de créer un engorgement au niveau des sites d’Abidjan aménagés pour n’accueillir que les Abidjanais. Quant à l’augmentation exigée du prix du permis de conduire, elle ne devrait pas être la bienvenue. Si jamais elle devrait être nécessaire pour le fonctionnement de l’opération, le président de la République devrait plutôt choisir une autre option et non celle défendue par Starten. Pour la simple raison qu’elle provoquera l’ire des transporteurs ainsi que celle des usagers en attente de changer leurs permis. Les Ivoiriens sont si malmenés par la crise que toute augmentation farfelue qui ne tiendrait compte que des bénéfices des opérateurs serait vue comme une provocation.
En attendant la décision que le chef de l’Etat et le Premier ministre prendront, il serait intéressant que l’Etat fourre un tant soit peu son nez dans cette opération pour voir si Starten lui a reversé les 2000FCFA de papiers timbrés perçus de chacun des 300.000 (600.000.000 FCFA) usagers ayant déjà changé leur permis de conduire.
Abdoulaye Villard Sanogo