«J’y suis, j’y reste ». Gnamien Yao, a le sens de la bravade. C‘est en tout cas l’état d’esprit de l’ancien ministre des Pme et de l’Artisanat radié, avec deux autres cadres du Pdci Rda (N’Zi Paul David, directeur de cabinet de Laurent Gbagbo et Appolinaire N’Dri, gouverneur Yamoussoukro) par le conseil de disipline présidé par Noël Nemin. L’ex-membre du bureau politique du vieux parti est revenu à la charge hier après un entretien accordé à Nord-Sud Quotidien par l’ancien garde des Sceaux et ancien président du Conseil constitutionnel. M. Nemin soutenait qu’il n’y avait pas de différence entre l’exclusion temporaire qui est du ressort du conseil de discipline et l’exlusion définitive qui relève de la compétence du congrès. « Faux », retorque M. Gnamien qui précise qu’un « parti politique, n’est pas un club de sorciers. Il est régi par des textes. Nemin doit dire le droit, rien que le droit. » Pour le conseiller spécial de Gbagbo chargé des questions diplomatiques, c’est comme si on disait que la peine de mort et la peine à perpétuité, c’est la même chose et qu’un licenciement est égal à une mise à pied. « Venant d’un haut magistrat, je suis désolé. Nemin a piégé Bédié », charge Gnamien Yao en brandissant l’article 134 du règlement intérieur du Pdci qui stipule que « l’exclusion temporaire du bureau politique et du grand conseil (prononcée à l’encontre de Ouattara Gnonzié : Ndlr) relève de la compétence du conseil de discipline sur saisine du secrétaire général du parti. L’exclusion définitive (qui frappe les trois adres : Ndlr) du burau politique et du grand conseil proposée par le conseil de discipline relève de la compétence du congrès sur saisine du président du parti. » Le feuilleton Gnamien est loin d’être terminé.
Jean Roche Kouamé
Jean Roche Kouamé
