Don au couple
Chacun peut faire de ses avoirs ce qu’il veut. En donner s’il le désire. Celui à qui un don est fait peut l’accepter ou le refuser. C’est son droit le plus absolu. Mais quand on est à certaines positions, cette liberté face aux dons n’est pas …aussi libre que ça. Les responsables publics doivent faire attention à ce qu’ils reçoivent et surtout prendre en compte ceux qui leur ouvrent ainsi le cœur. Dans beaucoup de pays démocratiques, les dons reçus par les responsables politiques sont soumis à des principes et des règlements. Ainsi, aux Etats-Unis, le président peut recevoir des dons. Mais pas de n’importe qui ou de n’importe quelle organisation ou institution. Il ne lui viendra pas, par exemple, à l’esprit d’accepter des présents d’organisations jugées hostiles au pays ou des narcotrafiquants. Quand les présents proviennent de sources convenables, en fonction des montants, ils restent avec le couple présidentiel ou passent dans le patrimoine de l’Etat. Au-delà d’une valeur de mille dollars, tout cadeau fait au numéro Un américain est propriété de l’Etat qu’il incarne. Ces précautions ne sont pas de trop pour protéger l’image et le prestige d’une fonction prestigieuse et éviter des conflits d’intérêt. La semaine dernière, la Première dame de Côte d’Ivoire a reçu d’un opérateur économique du secteur de l’immobilier les clés d’une superbe villa de cinq pièces.
Quelle contrepartie
Un don au couple présidentiel qui a été visiblement bien apprécié par la bénéficiaire. Le gentil opérateur économique en question sait très bien que les Ivoiriens, dans le besoin d’un toit, sont nombreux et très nombreux. Il sait également que le couple à qui le cadeau est fait n’est pas de ceux qui se demandent le soir après le travail sous quel toit dormir ! Le couple présidentiel en la matière n’a que l’embarras du choix. L’opérateur en question pose un acte bien calculé. Par ce don, il se met dans les bonnes grâces de la République et, au besoin sous sa protection. Qui osera par exemple un jour s’en prendre même pour une raison commerciale à quelqu’un qui a publiquement offert une maison au couple numéro un du pays ? Tout le monde réfléchira par deux fois avant d’agir. Dans cette affaire, à la limite, l’opérateur économique, comme beaucoup d’autres hommes d’affaires soigne ses intérêts. Et c’est de bonne guerre. Là où il faut s’interroger, c’est l’acceptation du présent par la Première dame du pays. Il faut espérer qu’elle dise un jour à ses concitoyens l’usage qu’elle entend faire de ce cadeau au couple. Si rien n’est dit à ce sujet, si le silence demeure, alors il faudra s’inquiéter. Personne n’ignore que dans les affaires, « on ne fait rien pour rien ! ». Dans ce cas, la porte restera ouverte aux spéculations sur les contreparties de ce cadeau présidentiel.
Dembélé Al Seni
Chacun peut faire de ses avoirs ce qu’il veut. En donner s’il le désire. Celui à qui un don est fait peut l’accepter ou le refuser. C’est son droit le plus absolu. Mais quand on est à certaines positions, cette liberté face aux dons n’est pas …aussi libre que ça. Les responsables publics doivent faire attention à ce qu’ils reçoivent et surtout prendre en compte ceux qui leur ouvrent ainsi le cœur. Dans beaucoup de pays démocratiques, les dons reçus par les responsables politiques sont soumis à des principes et des règlements. Ainsi, aux Etats-Unis, le président peut recevoir des dons. Mais pas de n’importe qui ou de n’importe quelle organisation ou institution. Il ne lui viendra pas, par exemple, à l’esprit d’accepter des présents d’organisations jugées hostiles au pays ou des narcotrafiquants. Quand les présents proviennent de sources convenables, en fonction des montants, ils restent avec le couple présidentiel ou passent dans le patrimoine de l’Etat. Au-delà d’une valeur de mille dollars, tout cadeau fait au numéro Un américain est propriété de l’Etat qu’il incarne. Ces précautions ne sont pas de trop pour protéger l’image et le prestige d’une fonction prestigieuse et éviter des conflits d’intérêt. La semaine dernière, la Première dame de Côte d’Ivoire a reçu d’un opérateur économique du secteur de l’immobilier les clés d’une superbe villa de cinq pièces.
Quelle contrepartie
Un don au couple présidentiel qui a été visiblement bien apprécié par la bénéficiaire. Le gentil opérateur économique en question sait très bien que les Ivoiriens, dans le besoin d’un toit, sont nombreux et très nombreux. Il sait également que le couple à qui le cadeau est fait n’est pas de ceux qui se demandent le soir après le travail sous quel toit dormir ! Le couple présidentiel en la matière n’a que l’embarras du choix. L’opérateur en question pose un acte bien calculé. Par ce don, il se met dans les bonnes grâces de la République et, au besoin sous sa protection. Qui osera par exemple un jour s’en prendre même pour une raison commerciale à quelqu’un qui a publiquement offert une maison au couple numéro un du pays ? Tout le monde réfléchira par deux fois avant d’agir. Dans cette affaire, à la limite, l’opérateur économique, comme beaucoup d’autres hommes d’affaires soigne ses intérêts. Et c’est de bonne guerre. Là où il faut s’interroger, c’est l’acceptation du présent par la Première dame du pays. Il faut espérer qu’elle dise un jour à ses concitoyens l’usage qu’elle entend faire de ce cadeau au couple. Si rien n’est dit à ce sujet, si le silence demeure, alors il faudra s’inquiéter. Personne n’ignore que dans les affaires, « on ne fait rien pour rien ! ». Dans ce cas, la porte restera ouverte aux spéculations sur les contreparties de ce cadeau présidentiel.
Dembélé Al Seni