Journée chaude à Lakota. Des agents de la Commission électorale indépendante s’en sont pris à certaines de leurs responsables. C’était pour réclamer leur rémunération.
Les agents de l’Office national de l’identification (Oni) ont pris en otage, mardi, leurs superviseurs et des techniciens de la Cei venus du Sud-Bandama pour exiger le paiement intégral de leurs rémunérations. Leur colère, ils l’expliquent par le fait qu’après avoir exécuté leurs contrats, leurs employeurs refusent de payer l’intégralité des primes. Selon eux, leurs responsables auraient «abusivement» et «malhonnêtement» fait des retenues sur les paies en expliquant que ces reliquats leur seraient reversés plus tard. Puis, il a été proposé aux agents d’identification 42.000 Fcfa au lieu de 105.000 Fcfa. A d’autres, il a été proposé la somme de 66.000 Fcfa. Les responsables, chargés des rémunérations, auraient même exigé à certaines filles de l’équipe Oni d’avoir des rapports sexuels avant de leur payer l’intégralité de leurs salaires. Autant de «propositions» qui ont poussé les agents à porter plainte au commissariat de police de Lakota. Suite à ces plaintes, MM Abraham Ruffin et Goppou Toty ont été arrêtés et écroué au commissariat de cette localité. Jusqu’à 23 heures, mardi, aucune solution n’avait été trouvée et l’équipe de technicien Cei, venue d’Abidjan, était toujours enfermée dans les locaux de la Cei départementale. Lesdits locaux étant pris d’assaut par les manifestants. Un détachement de la police est intervenu avec l’appui de leurs collègues venus de Divo. Ils ont ainsi dispersé la foule à coups de matraque et de gaz lacrymogènes. Cette intervention a permis de libérer le quartier résidentiel qui abrite le siège de la Cei. Un homme, M. Souarté, a été blessé. Il avait plusieurs points de suture sur la face frontale.
Toujours à Lakota, les agents de l’Ins se font également menaçants. Cela fait 3 mois que les 133 chefs de centre et les 54 agents de cette structure n’ont pas reçu leur rémunération. Le collectif, qui a été mis sur pied, a tenté en vain de rencontrer les autorités administratives. Du 28 au 30 mars ces agents ont mené une grève de la faim devant l’église catholique de la ville. Promesse leur a été faite de la résolution du problème le 31 mars.
Ce rendez-vous n’a pas été respecté. Ce qui a mis les agents en colère. Cela a contraint l’équipe technique à s’enfermer dans les bureaux de la Cei départementale de 16 heures à 21 heures. Ce n’est qu’après intervention du commandant de brigade de Lakota qu’ils vont rejoindre leurs différents logements. Le « médiateur » a obtenu pour les responsables Ins locaux un sursis de 2 jours. Ils devront payer les trois mois d’arriérés aujourd’hui. Il reste à savoir si ce rendez-vous décisif sera respecté.
Djalega Karim, Correspondant à Lakota
Les agents de l’Office national de l’identification (Oni) ont pris en otage, mardi, leurs superviseurs et des techniciens de la Cei venus du Sud-Bandama pour exiger le paiement intégral de leurs rémunérations. Leur colère, ils l’expliquent par le fait qu’après avoir exécuté leurs contrats, leurs employeurs refusent de payer l’intégralité des primes. Selon eux, leurs responsables auraient «abusivement» et «malhonnêtement» fait des retenues sur les paies en expliquant que ces reliquats leur seraient reversés plus tard. Puis, il a été proposé aux agents d’identification 42.000 Fcfa au lieu de 105.000 Fcfa. A d’autres, il a été proposé la somme de 66.000 Fcfa. Les responsables, chargés des rémunérations, auraient même exigé à certaines filles de l’équipe Oni d’avoir des rapports sexuels avant de leur payer l’intégralité de leurs salaires. Autant de «propositions» qui ont poussé les agents à porter plainte au commissariat de police de Lakota. Suite à ces plaintes, MM Abraham Ruffin et Goppou Toty ont été arrêtés et écroué au commissariat de cette localité. Jusqu’à 23 heures, mardi, aucune solution n’avait été trouvée et l’équipe de technicien Cei, venue d’Abidjan, était toujours enfermée dans les locaux de la Cei départementale. Lesdits locaux étant pris d’assaut par les manifestants. Un détachement de la police est intervenu avec l’appui de leurs collègues venus de Divo. Ils ont ainsi dispersé la foule à coups de matraque et de gaz lacrymogènes. Cette intervention a permis de libérer le quartier résidentiel qui abrite le siège de la Cei. Un homme, M. Souarté, a été blessé. Il avait plusieurs points de suture sur la face frontale.
Toujours à Lakota, les agents de l’Ins se font également menaçants. Cela fait 3 mois que les 133 chefs de centre et les 54 agents de cette structure n’ont pas reçu leur rémunération. Le collectif, qui a été mis sur pied, a tenté en vain de rencontrer les autorités administratives. Du 28 au 30 mars ces agents ont mené une grève de la faim devant l’église catholique de la ville. Promesse leur a été faite de la résolution du problème le 31 mars.
Ce rendez-vous n’a pas été respecté. Ce qui a mis les agents en colère. Cela a contraint l’équipe technique à s’enfermer dans les bureaux de la Cei départementale de 16 heures à 21 heures. Ce n’est qu’après intervention du commandant de brigade de Lakota qu’ils vont rejoindre leurs différents logements. Le « médiateur » a obtenu pour les responsables Ins locaux un sursis de 2 jours. Ils devront payer les trois mois d’arriérés aujourd’hui. Il reste à savoir si ce rendez-vous décisif sera respecté.
Djalega Karim, Correspondant à Lakota