Des agents des Forces de l’ordre plantés à l’entrée du siège. Une salle de conférence archi comble. Une atmosphère presque surchauffée. C’est le décor que présentait le siège du bureau ivoirien du droit d’auteur(Burida), hier jeudi 2 avril 2009, à notre arrivée aux environs de 15h sur ces lieux. Armand Obou, Administrateur provisoire du Burida-dans tous ses états-a craché droit dans les yeux des artistes ivoiriens, ses vérités sur l’organisation des élections des collèges composant l’Assemblée Générale de ce bureau qui passera d’ici peu aux mains des artistes eux-mêmes. « J’ai fini le travail qu’on m’a confié. De grâce, ne me mêlez pas à vos conflits. Tout ce que je souhaite, c’est que l’instrument que vous avez demandé vous soit rétrocédé. Menez vos combats entre vous, loyalement et pacifiquement, mais laissez-moi en dehors de tout cela car ce n’est pas moi qui organise les élections », a lancé Armand Obou à la face des artistes qui, ces derniers temps on le sait, avaient commencé à rouspéter contre lui. Pour Armand Obou, il n’est pas question que son administration soit impliquée dans l’organisation des élections du Burida parce que, soutient-il, c’est le ministère de la Culture qui en a la charge. Et pour rabattre définitivement le caquet aux artistes qui visiblement n’avaient pas l’air convaincus, M. Obou brandit un arrêté signé du ministre de tutelle et dont-il se met à lire les articles 10 et 12. « Il est mis en place un bureau de vote par le ministère en charge de la culture pour l’organisation des élections(…) Les membres du bureau de vote sont nommés par arrêté du ministre de la Culture et de la francophonie(…) », fait savoir l’administrateur provisoire. La lecture de ces passages dont chaque artiste en a reçu copie met fin à toutes les suspicions des artistes qui n’ont même pas daigné dire le mot d’au revoir à celui qui pourtant a présidé durant un bon moment les rênes du Burida.
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