Les brigades de gendarmerie d'Aboisso, d'Ayamé et de Mafféré ont été logées dans de nouveaux locaux construits par le conseil général d'Aboisso. Les anciens locaux étaient dotés de téléphones fixes qui permettaient de joindre la gendarmerie à tout moment. Mais depuis le déménagement, il y a environ deux ans, les brigades sont injoignables. A Aboisso, le téléphone continue de crépiter dans l'ancien local alors que les locataires sont partis depuis belle lurette. “Toutes nos démarches auprès de Cote d'Ivoire Télécom sont restées pour le moment vaines. Nous travaillons sans téléphones, ni véhicule de patrouille” déplore un MDL-Chef de la brigade de gendarmerie d'Aboisso, sous le couvert de l'anonymat. La situation est pareille à Ayamé et à Mafféré, sauf que ces deux brigades sont dotées de véhicules qui leur permettent de faire les déferrements à Aboisso. Le danger de cette situation est que les gendarmes étant chargés d'intervenir en campagne, loin de la ville, ne peuvent être joints en cas d'urgence. A Ayamé et à Mafféré, ils jouent à la fois le rôle de la police et le leur. Les populations en détresse, les supérieurs hiérarchiques et le procureur de la république ne peuvent les joindre, sauf sur téléphone portable. Encore que là, il faut être toujours dans le réseau. Un autre problème crucial à résoudre est celui de l'eau. Il est difficile de respirer dans les locaux des brigades. Les violons dégagent une odeur nauséabonde car il n'y a pas d'eau pour l'évacuation des excréments.
Sam K.D
Sam K.D
