Affectation des sous-préfets et préfets civils avant les élections : Danger à l`Ouest

Pour donner l'impression que la guerre est finie en Côte d'Ivoire, le Chef de l'Etat, par décret a procédé récemment à un vaste mouvement de mutation de préfets et sous-préfets, notamment civils sur l'étendue du territoire ivoirien. C'est ainsi qu'on a assisté à des nominations de civils par exemple à Duékoué et à Bacoubly dans le département de Toulepleu. Département où même, le préfet militaire le LT-colonel Lassina Doumbia se retrouve aujourd'hui à la tête du premier bataillon militaire (sis route de Bingerville) et qui prend fonction ce lundi connaissant ainsi une promotion fulgurante. Tout ceci pour juste donner l'impression que la guerre est finie en Côte d'Ivoire. Ce que nous souhaitons bien. Mais malheureusement, il n'en est rien. Quand on sait les réalités dans ces zones. En vérité, en Côte d'Ivoire pour parler véritablement de fin de la guerre, il faut organiser et réussir des élections transparentes à travers lesquelles le peuple va librement désigner, son Président, ses députés, ses maires et ses conseillers généraux. En dehors de cela, tout autre déplacement ou de remplacement d'autorités préfectorales ou sous-préfectorales militaires par des autorités civiles n'est que pure diversion.
A l'ouest, vu la porosité des frontières entre la Côte d'Ivoire et la Guinée d'une part et entre la Côte d'Ivoire et le Libéria d'autre part, il serait difficile de parler de paix donc de fin de la guerre tout simplement à travers l'installation d'autorités civiles en remplacement d'autorités militaires. Disons qu'il y a toujours danger à l'Ouest et même sur toute la Côte d'Ivoire tant que des élections justes et transparentes ne verront pas le jour.
Liah Ignace