C’est inhabituel ! Un Congrès de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) qui se tient avec autant d’antécédents au sein de la corporation et de récriminations entre le comité d’organisation et la tutelle, le ministère de la Communication ! C’est le tableau que l’on pourrait peindre du 7ème Congrès de l’UNJCI qui s’ouvre ce matin, à l’Hôtel "Belle Côte" de la Riviera Palmeraie à Cocody. L’ensemble de ce contentieux n’ayant pas été vidé malgré les multiples conciliabules, cela ne risque-t-il pas de porter un coup de massue à l’union au sortir des assises ?
L’UNJCI, depuis sa création, le 16 novembre 1991 au Cinéma Festival du CCIA- plateau a habitué les journalistes ivoiriens à l’organisation parfaite de ses manifestations. Sa traditionnelle "Soirée des Ebony", devenue aujourd’hui une institution, "le Press club" qui est la tribune d’échanges entre les hommes de médias et les acteurs de la vie sociopolitique et économique et surtout ses congrès, fussent-ils électifs, se sont toujours déroulés dans un esprit empreint de confraternité et de ferveur, mettant toute la nation en ébullition. Tous les journalistes, en dépit de la diversité éditoriale, la divergence des programmes d’activités des candidats, font chorus pour la réussite des assises d’où ils en sortent davantage unis. Privilégiant l’intérêt de la corporation. Mais, cette année, la réalité est tout autre. Le Congrès qui s’ouvre ce matin n’a connu aucune mobilisation des journalistes. Pas même la ferveur des campagne antérieures. Ni dans les rédactions ni dans la ville d’Abidjan, l’on n’a constaté l’engouement autour de ces assises. Hormis les quelques rares encarts éparses des deux candidats Inza Kigbafory et Criwa Zéli, placardés aux abords de certaines rues- combien sont-elles ?- de Cocody, personne ne sait que les journalistes ivoiriens seront en congrès à partir de ce matin. Si l’on est parvenu à une telle situation, cela est dû à plusieurs facteurs à rebondissements qui ont émaillé la préparation et l’organisation du Congrès.
Entre autres facteurs, l’on peut évoquer l’exécution du mode opératoire de sélection des candidats, qui a fait éclater, au grand jour, la scission entre le président du Conseil d’Administration de l’UNJCI, Joseph Anoma, et les autres membres que sont Pascal Brou Aka, JMK Ahoussou et Eloi Picard Koré. Ces derniers désavouent M. Anoma qu’ils accusent d’avoir rejeté la candidature de David Mobio, passant outre à leur avis favorable à la mise en compétition de trois aspirants à la succession de Amos Béonaho à la tête du Conseil exécutif de l’UNJCI. Suite à cette invalidation, le candidat écarté des joutes électorales, pas plus tard qu’hier, appelait ses partisans à s’abstenir de prendre part au Congrès. Donnant ainsi des signes avant coureurs d’une fragilisation des assises et la postérité de l’UNJCI.
L’autre problème, non des moindres, ce sont les incompréhensions apparues entre le ministère de la Communication et le comité d’organisation du Congrès. Le rejet de la candidature de David Mobio, le manque de moyens financiers et bien d’autres circonstances, ont amené le ministre, Ibrahim Sy Savané, à mettre en place un Comité de sages, représentatif des aînés de la corporation tels que Samba Koné, ancien Directeur de l’AIP, de l’OLPED ; Zio Moussa, ancien président de l’OLPED ; Déby Dally ancien directeur de l’AIP, Ibrahim Koné et bien d’autres icônes de la presse ivoirienne. Ce comité avait pour vocations de proposer, au ministre, des mécanismes pouvant amener à l’organisation sans heurts du congrès. Mais, contre toute attente, le comité d’organisation présidé par César Etou maintient les dates des assises aux 4 et 5 avril. Suite à cette réaction, du congrès, le ministre s’en est lavé les mains. Et il se susurre qu’il se fera représenter, lui qui a toujours honoré de sa présence toutes les manifestations de la presse.
Au-delà de tous ces faits ci-dessus évoqués, il faut souligner les invectives et autres propos inconvenants des différents staffs des candidats, par presse interposée, laissent croire que les assises du 7éme Congrès de l’UNJCI se tiennent dans un climat malsain, qui risque de provoquer l’implosion de cette union. Pourvu que les congressistes se ressaisissent à temps. Il y va de l’intérêt des journalistes ivoiriens.
Jean- Antoine Doudou
L’UNJCI, depuis sa création, le 16 novembre 1991 au Cinéma Festival du CCIA- plateau a habitué les journalistes ivoiriens à l’organisation parfaite de ses manifestations. Sa traditionnelle "Soirée des Ebony", devenue aujourd’hui une institution, "le Press club" qui est la tribune d’échanges entre les hommes de médias et les acteurs de la vie sociopolitique et économique et surtout ses congrès, fussent-ils électifs, se sont toujours déroulés dans un esprit empreint de confraternité et de ferveur, mettant toute la nation en ébullition. Tous les journalistes, en dépit de la diversité éditoriale, la divergence des programmes d’activités des candidats, font chorus pour la réussite des assises d’où ils en sortent davantage unis. Privilégiant l’intérêt de la corporation. Mais, cette année, la réalité est tout autre. Le Congrès qui s’ouvre ce matin n’a connu aucune mobilisation des journalistes. Pas même la ferveur des campagne antérieures. Ni dans les rédactions ni dans la ville d’Abidjan, l’on n’a constaté l’engouement autour de ces assises. Hormis les quelques rares encarts éparses des deux candidats Inza Kigbafory et Criwa Zéli, placardés aux abords de certaines rues- combien sont-elles ?- de Cocody, personne ne sait que les journalistes ivoiriens seront en congrès à partir de ce matin. Si l’on est parvenu à une telle situation, cela est dû à plusieurs facteurs à rebondissements qui ont émaillé la préparation et l’organisation du Congrès.
Entre autres facteurs, l’on peut évoquer l’exécution du mode opératoire de sélection des candidats, qui a fait éclater, au grand jour, la scission entre le président du Conseil d’Administration de l’UNJCI, Joseph Anoma, et les autres membres que sont Pascal Brou Aka, JMK Ahoussou et Eloi Picard Koré. Ces derniers désavouent M. Anoma qu’ils accusent d’avoir rejeté la candidature de David Mobio, passant outre à leur avis favorable à la mise en compétition de trois aspirants à la succession de Amos Béonaho à la tête du Conseil exécutif de l’UNJCI. Suite à cette invalidation, le candidat écarté des joutes électorales, pas plus tard qu’hier, appelait ses partisans à s’abstenir de prendre part au Congrès. Donnant ainsi des signes avant coureurs d’une fragilisation des assises et la postérité de l’UNJCI.
L’autre problème, non des moindres, ce sont les incompréhensions apparues entre le ministère de la Communication et le comité d’organisation du Congrès. Le rejet de la candidature de David Mobio, le manque de moyens financiers et bien d’autres circonstances, ont amené le ministre, Ibrahim Sy Savané, à mettre en place un Comité de sages, représentatif des aînés de la corporation tels que Samba Koné, ancien Directeur de l’AIP, de l’OLPED ; Zio Moussa, ancien président de l’OLPED ; Déby Dally ancien directeur de l’AIP, Ibrahim Koné et bien d’autres icônes de la presse ivoirienne. Ce comité avait pour vocations de proposer, au ministre, des mécanismes pouvant amener à l’organisation sans heurts du congrès. Mais, contre toute attente, le comité d’organisation présidé par César Etou maintient les dates des assises aux 4 et 5 avril. Suite à cette réaction, du congrès, le ministre s’en est lavé les mains. Et il se susurre qu’il se fera représenter, lui qui a toujours honoré de sa présence toutes les manifestations de la presse.
Au-delà de tous ces faits ci-dessus évoqués, il faut souligner les invectives et autres propos inconvenants des différents staffs des candidats, par presse interposée, laissent croire que les assises du 7éme Congrès de l’UNJCI se tiennent dans un climat malsain, qui risque de provoquer l’implosion de cette union. Pourvu que les congressistes se ressaisissent à temps. Il y va de l’intérêt des journalistes ivoiriens.
Jean- Antoine Doudou