Le personnel du Fonds de garantie des coopératives café-cacao (Fgccc) observe une grève de 48 heures depuis hier. Assis devant leurs locaux sis à Cocody, les grévistes réclament 5 mois d’arriérés de salaire et la sécurisation de leurs emplois. Le personnel révèle que les travailleurs des autres anciennes structures de la filière sont payés, à l’exception de ceux du Fgccc. M. Grébé Eugène, porte-parole des délégués du personnel, souhaite que cela soit corrigé. D’où son appel à l’intervention du Chef de l’Etat. Les délégués Faé Etienne, Assanvo Didier, Soumahoro Souleymane, N’Guessan Eugène confient que c’est depuis le 26 février dernier qu’un préavis de grève a été rédigé. Il s’en est suivi une médiation le 5 mars. A cette occasion, la direction, représentée par M. Saba Lorougnon, a promis aux agents d’apurer les arriérés au plus tard le 31 mars. Cette promesse n’a pas été tenue, se plaignent-ils. Approché, M. Saba brandit la carte de la négociation parce qu’impuissant face à la situation. Toutefois, il entend poursuivre les négociations avec les responsables de la filière afin d’éponger les arriérés de salaire. Surtout que les agents veulent qu’une place soit accordée au Fgccc au terme des travaux du comité chargé de réfléchir sur la réforme, a-t-il soutenu. Par ailleurs, M. Grébé Eugène, a indiqué que le Fgccc garantissait, avant la nouvelle réforme de la filière café-cacao, des prêts aux coopératives auprès des banques à hauteur de 5%. Alors qu’aucune coopérative n’a obtenu à ce jour des prêts, dénonce-t-il. Pour lui, cette structure ayant mené une politique de développement et d’encadrement du monde paysan, elle ne peut pas être aujourd’hui à la traîne. C’est pourquoi les agents conduiront encore la grève aujourd’hui en brandissant comme hier des pancartes sur lesquelles on peut lire :«le Fgccc, l’oublié de la filière ; n’abandonnons pas le Fgccc ; quel avenir pour le Fgccc ; loyers et factures impayés, etc.», en vue d’une solution heureuse.
Christian Dallet
Christian Dallet
