Care international veut se donner les moyens d’accompagner effectivement la Côte d’Ivoire sur le chemin de la paix. C’est pourquoi, elle a organisé du 2 au 4 avril, au Ranhôtel de Bouaké, un atelier de planification participative. Cette organisation en a profité pour lancer officiellement le projet de réinsertion des ex-combattants, des jeunes à risque et des personnes associées au conflit. Ce projet est financé par le programme d’appui de sortie de crise de la Banque mondiale à hauteur de 4 millions de dollars. Et est exécuté par Care international sous la supervision de l’unité de coordination du Programme d’assistance post-conflit (Papc). Son objectif est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des habitants de Bouaké, Korhogo, Man et Bondoukou, soit environ 941 713 personnes. Et d’assurer l’implication effective et totale de tous les acteurs. A savoir les bailleurs de fonds, les mairies, les conseils généraux, les préfectures, les structures techniques de l’Etat, le Pnrrc et le ministère de la ville et de la Salubrité urbaine. Dans la gestion et la réussite du projet à travers la planification participative de ses activités. Il s’agira également d’assurer, sur une période de deux ans, la pérennisation des activités de salubrité du cadre de vie et de la réinsertion socio-économique de 2500 ex-combattants, jeunes à risque et personnes associées au conflit. Sur les sites du projet à travers la mise en place et la consolidation d’un mécanisme de développement communautaire. Au terme des travaux, le rapport final, lu par Touré Ibrahim, a fait ressortir que l’atelier a décidé d’harmoniser certaines terminologies, notamment le comité d’assainissement qui devient comité de salubrité. La décharge primaire change d’appellation et devient centre de transit. Il en est de même pour la décharge finale qui s’appellera désormais décharge. En outre, l’atelier a convenu d’instaurer une activité qui concerne l’assainissement du cadre institutionnel du projet, avec le ministère de la Ville et de la Salubrité urbaine et tous les autres partenaires du projet. Pour le directeur pays de Care Côte d’Ivoire, Kpognon Auguste, il s’agit de développer un plan d’action et de le faire valider par toutes les parties prenantes. Parce que la réinsertion des jeunes est une chose délicate, pour le succès de cette opération, il s’est assuré que tout le monde était impliqué dans la conception du projet. Mme. Héleine Bragori, le directeur de la région des Savanes du ministère de la Ville et de la Salubrité urbaine, au nom des participants (57), a souligné l’impact positif que ce projet devrait avoir sur l’amélioration des conditions de vie des populations de Bouaké, Korhogo, Man, Duékoué et Bondoukou. Et surtout sur tous les ex-combattants, les jeunes à risque et les personnes associées au conflit pour leur réinsertion socio-économique. Quant au représentant du Premier ministre, Philippe Koffi, parrain de la cérémonie, il a indiqué que les résultats de l’atelier ont permis de donner un éclairage sur un certain nombre de points relatifs au problème de l’assainissement et de la réinsertion de cette frange de la population. Pour cela, il a affirmé que les résultats obtenus sont tangibles car des points importants ont été évoqués.
Adje Jean-Alexis
Correspondant régional
Adje Jean-Alexis
Correspondant régional
