Jamais un congrès n’a suscité autant de passions au sein de la presse nationale. Le 7ème congrès de l’Unjci (union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire) s’est après maints reports, tenu les 4 et 5 avril 2009 à l’Hôtel Belle Côte de la Riviéra Palmeraie, à Abidjan. Au terme de deux(2) journées de travaux, Criwa Zéli a été élu président du nouveau conseil exécutif, succédant ainsi à Amos Béonaho en fin de mandat. C’est sous une haute surveillance policière que les journalistes ivoiriens ont tenu le 7ème congrès de leur union nationale. Arrivés dans la matinée du samedi 4 avril, ceux-ci ont été tout de suite accueillis et hébergés par le comité d’organisation dirigé par César Etou. Peu après, et à la suite d’une minute de silence observée en la mémoire des journalistes disparus et des victimes du stade Houphouët-Boigny, les assises ont été ouvertes. Puis se sont succédé à la tribune le président du comité d’organisation suscité, les présidents des différentes organisations professionnelles (Olped, Gepci, Upf, Cndpci, Cnp et Cnca), le président sortant Amos Béonaho et la représentante du ministre de la Communication, Mme Ida Allo. Cette étape achevée, les congressistes ont procédé à l’élection du président du congrès, en la personne d’Abdoulaye Villard Sanogo dit AVS. L’après-midi du samedi a été marquée par le bilan moral et financier du conseil exécutif sortant et du rapport du conseil d’administration qui ont eu les quitus du congrès. Après quoi, il a été procédé au toilettage des textes et règlements qui régissent l’Unjci. Mais le moment le plus attendu, a vraiment été la journée du dimanche 5 avril pendant laquelle devait se tenir l’élection du nouveau Conseil exécutif. Deux candidatures étaient en lice : la liste « Osez Inza » pilotée par le candidat Inza Kigbafory et la liste « Union-Solidarité-Expérience », avec à sa tête Criwa Zéli. Ce dimanche-là, il est 16h lorsque le comité d’organisation met en place les bureaux de vote. A 16h 45mn, les électeurs sont admis dans la salle de vote, sur présentation de la carte de membre à jour. Dès lors peuvent commencer « les choses sérieuses ». Mais subitement, et contre toute attente, la liste « Osez Inza » pose un préalable. Pas question, dit-elle, qu’on accepte le vote par procuration car il n’y a rien qui puisse justifier de l’appartenance réelle des mandants à la corporation. Le président du congrès, désarçonné, appelle l’assemblée à un vote à main levée pour maintenir ou annuler le vote par procuration. Niet ! réplique la liste « Osez Inza » qui, elle, réclame un vote secret. La tension monte et l’on craint un boycott des élections par cette liste qui a même « osé » claquer la porte. Mais heureusement qu’à 18h 30mn, la raison reprend ses droits et l’élection du nouveau conseil exécutif peut alors débuter. A 20h 15mn, c’est la fin du scrutin et le début du dépouillement. Sur 400 journalistes électeurs inscrits, ce sont seulement 261 qui sont venus voter, a annoncé AVS. Qui a proclamé aux environs de 21h, les résultats définitifs. L’on retient que le candidat Criwa Zéli a été plébiscité à la tête du Conseil exécutif avec 211 voix contrairement à son rival Inza Kigbafory, candidat malheureux, qui a abtenu 47 voix. Deux bulletins blancs et un(1) bulletin nul ont été enregistrés. Notons que le président Joseph Anoma, candidat unique à la présidence du Conseil d’administration, a été réélu avec un total de 217 voix. Les 44 autres votants s’étant abstenus.
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