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Politique Publié le mardi 7 avril 2009 | Nord-Sud

À chaud : Sans le nucléaire

C’est au pas de charge que le chef de l’exécutif américain a fait le tour des grandes capitales européennes. Du sommet du G20 de Londres à ceux de l’Union européenne à Prague, en passant par celui de l’Otan à Strasbourg en France et Kehl en Allemagne, Barak Hussein Obama a marqué de son style les esprits et amorcer une nouvelle relation avec ses alliés. A la place du traditionnel tour du propriétaire qu’affectionnaient ses prédécesseurs, en particulier un certain George Bush, le nouveau locataire de la Maison Blanche s’est voulu un partenaire de ses alliés. A l’évidence, le président de la première puissance mondiale, malgré les coups de boutoir de la crise internationale, veut sortir des traditions de l’Amérique arrogante, sûre de son poids et de sa force et pour qui le reste du monde n’est qu’un marche-pied pour ses ambitions et sa suprématie. Obama tente d’incarner une Amérique plus humaine et plus respectueuse des autres. Hier, devant le Parlement en Turquie, il a eu des mots très forts pour parler des relations entre l’Occident et le monde musulman. L’Amérique a-t-il dit n’a jamais été et ne sera jamais en guerre contre l’Islam. « Nos relations avec le monde musulman vont au-delà de la guerre contre le terrorisme. Nous avons beaucoup de projets pour faire avancer le monde » a-t-il entre autres soutenu dans le Parlement du plus grand Etat musulman membre de l’Otan.

Le bien de tous

Un discours qui tranche radicalement avec l’obsession quasi irrationnelle d’un Bush dont la vision du monde se résumait en une opposition à mort entre un axe du bien, qu’il incarne, contre un axe du mal comprenant, grosso modo, le monde musulman. Mais la première grande tournée de la nouvelle voix et du nouveau visage des Etats-Unis a été incontestablement marquée par la position que Obama a prise sur la question des armes de destruction massive. Singulièrement l’arme atomique. Jusque-là, une poignée de pays disposant de cette arme s’échinaient à s’opposer à l’acquisition de la bombe atomique par les puissances émergeantes. En particulier des pays comme l’Iran, la Corée du Nord, la Syrie, l’Egypte pour ne citer que ces cas. La question de fond qui revenait dans les esprits était alors celle là : « Au nom de quoi, des pays et des peuples sont-ils autorisés à posséder ce moyen de destruction massive, et au nom de quoi d’autres seraient-ils disqualifiés à l’avoir ? ». Par des artifices comme ceux liés à la ratification du Traité de non prolifération nucléaire, l’on tentait de justifier quelque chose qui s’apparente à un traitement discriminatoire entre Etats. Qui peut justifier que Israël et ses cinq millions d’habitants aient le droit à l’arme nucléaire et en même temps l’interdire à l’Iran et ses plus de cinquante millions de têtes. En posant le postulat d’un monde débarrassé des armes nucléaires, Barak Obama remet le débat là où il faut. Si les pays détenteurs jettent à la poubelle leurs ogives nucléaires, ils enlèveront aux autres toute raison politique et sécuritaire de posséder l’arme nucléaire. Et ce sera tant mieux pour tous.


Dembélé Al Seni
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