Vendredi noir pour le personnel de la société UPA, spécialisée dans l’usinage des produits agricoles, notamment le café-cacao. Il est environ 10 heures 30 minutes, nous sommes le vendredi 3 avril 2009. Une dizaine d’étudiants (en tenue civile) de ESAM vridi (un établissement d’enseignement supérieur situé en face de cette entreprise en zone industrielle à Vridi, non loin du tri postal) fait irruption dans cette société. Selon les informations recueillies sur place, le vigile est battu et ligoté. Munis d’armes blanches (cailloux, gourdins), ils sont reçus rapidement par M. Bolou, un proche collaborateur du directeur général. Leurs exigences sont les mêmes après plusieurs rencontres avec les responsables de cette société : l’orientation vers une autre direction de la poussière (issue du traitement du café-cacao et qui sort des tuyaux d’échappement). Selon ces étudiants, cette poussière qui envahit leur école les empêche de respirer. M Bolou leur déclare, à l’instar d’autres responsables de cette entreprise, qu’ils ne doivent pas se substituer au fondateur de leur école qui doit se plaindre, tout en sachant qu’on ne construit pas une école dans une zone industrielle. Ayant le sentiment de prêcher dans le désert et d’être minimisés, ces dix étudiants sortent rapidement de cette entreprise et reviennent avec une centaine d’élèves qui mettent immédiatement tout à sac. La note est salée. 5 ordinateurs, 5 unités centrales, 2 imprimantes, 1 routeur, 2 scanners, 4 combinés téléphoniques, 1 ordinateur portable et 2 millions FCFA sont emportés. De nombreux employés sont dépouillés de leurs biens en nature et en numéraires, plusieurs bureaux sont saccagés. Des étudiants tentent sans succès de mettre le feu aux sacs de café-cacao stockés dans les entrepôts. Les dégâts matériels, selon la direction de l’entreprise sont évalués à plus de 15 millions FCFA. Après avoir commis ces actes, ces étudiants qui affirment être des militants de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), quittent tranquillement les lieux avant l’arrivée tardive de trois cargos de policiers. Joint hier par téléphone, Soro Do, secrétaire aux affaires sociales dans le bureau national de la FESCI, reconnaît qu’il s’agit effectivement d’étudiants de ESAM vridi, militants de cette fédération. Il déplore les débordements et donne raison à ses camarades.
“C’est vrai que ces débordements ont été malheureux, mais la cause de ces étudiants est noble. On a vu en Côte d’Ivoire ce qui s’est passé avec les déchets toxiques. Des ivoiriens sont morts par négligence. Nous voulons par ces démarches éviter le pire. Ces étudiants ont tout simplement demandé aux responsables de cette société de faire en sorte que la poussière n’envahisse plus leur école, en tout cas qu’ils la dirigent ailleurs pour ne pas les rendre malades, ce qu’ils ont refusé. Ils sont allés vers eux à plusieurs reprises, sans succès. La section locale FESCI ESAM vridi a entrepris toutes les démarches nécessaires pour être entendue mais en vain. Nous avons pu récupérer trois ordinateurs qui sont au commissariat du 5ème arrondissement”, soutient ce responsable du bureau exécutif national de la FESCI.
Charles Bédé
“C’est vrai que ces débordements ont été malheureux, mais la cause de ces étudiants est noble. On a vu en Côte d’Ivoire ce qui s’est passé avec les déchets toxiques. Des ivoiriens sont morts par négligence. Nous voulons par ces démarches éviter le pire. Ces étudiants ont tout simplement demandé aux responsables de cette société de faire en sorte que la poussière n’envahisse plus leur école, en tout cas qu’ils la dirigent ailleurs pour ne pas les rendre malades, ce qu’ils ont refusé. Ils sont allés vers eux à plusieurs reprises, sans succès. La section locale FESCI ESAM vridi a entrepris toutes les démarches nécessaires pour être entendue mais en vain. Nous avons pu récupérer trois ordinateurs qui sont au commissariat du 5ème arrondissement”, soutient ce responsable du bureau exécutif national de la FESCI.
Charles Bédé