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Politique Publié le vendredi 10 avril 2009 | Le Patriote

Elections en Côte d’Ivoire - Société civile et partis politiques exigent des élections cette année

Regards croisés sur le processus électoral en Côte d’Ivoire. C’est ainsi que l’on peut définir la conférence publique organisée hier au Golf Hôtel par le mouvement Jeunes filles dynamiques pour les Actions républicaines (JFDAR). «Elections présidentielles en Côte d’Ivoire : mythe ou réalité » était le thème central de cette conférence. Sur la question, les différents représentants des partis politiques et la société civile ont eu à donner leur position sur les trois sous-thèmes qui meublaient la rencontre. Intervenant sur le premier sous thème « l’enrôlement et l’identification : droit ou devoir », Mme Adama Mounkaïla, membre de la division de l’assistance électorale de l’ONUCI, a montré comment depuis le début l’Opération des nations unies pour la Côte d’Ivoire a soutenu conformément à son mandat et continue de soutenir en matériel et logistique, la CEI et les Ivoiriens à organiser les élections. Me Gnénéma Coulibaly, membre du bureau central de la Commission électorale indépendante, a rappelé qu’il est du devoir d’un citoyen de se faire identifier et de s’inscrire sur la liste électorale.. Tout en abondant dans le même sens, M. Mamadou Sanogo, directeur central de campagne du candidat du RDR chargée des questions électorales, a pour sa part regretté qu’au cours de la première phase de l’enrôlement, certains citoyens aient empêché d’autres de s’enrôler et souvent avec la complicité des autorités administratives, policières et judiciaires. M. Constant Koffi de l’ONG Côte d’Ivoire Nouvelle conscience, a indexé les partis politiques comme étant les principaux responsables des blocages. Mme Kouassi du Parti ivoirien des Travailleurs a, pour sa part demandé aux structures chargées de l’organisation des élections comme la CEI, de prendre leurs responsabilités. M. Blé Guirao, secrétaire général adjoint de l’UDPCI, a déploré le non respect du délai initial par la CEI et le gouvernement. A ce reproche, Me Coulibaly a rétorqué que la prorogation de la date butoir de l’opération d’identification répond à un souci de ne pas exclure un seul Ivoirien du processus. Quant à M. Boniface Dogba du PDS, il a expliqué les différents blocages que connaît ce processus par l’exclure d’une partie de la classe politique par l’accord politique de Ouagadougou. Sur le deuxième sous-thème « tenue des élections présidentielles en 2009 : vrai ou faux débat », M. Serge Essoh, président du Mouvement de la jeunesse citoyenne de Côte d’Ivoire, estime les questions de la sécurisation, du financement du processus électoral ne sauraient faire perdurer les choses indéfiniment. Pour lui, tout ce que l’on constate comme retard relève de la mauvaise foi de nos dirigeants. Pour Jean Blé Guirao, il faut mettre la pression sur le président Laurent Gbagbo et son Premier ministre Guillaume Soro , au risque d’aller jusqu’en 2015 sans élection, comme l’a annoncé le député William Attéby, un cadre du parti au pouvoir. Comme «propositions pour le retour de la paix en Côte d’Ivoire», dernier sous-thème de cette rencontre, M. Patrick Zasso de la société civile a demandé à ce qu’on réhabilite le docteur Alassane Dramane Ouattara et que la question de naturalisation des étrangers vivant dans notre pays depuis plusieurs années soit réglée une fois pour toutes. Mme Kouassi du PIT a demandé le toilettage de la Constitution dans le cadre d’une concertation nationale, gage selon elle, d’une réconciliation durable entre les Ivoiriens. Blé Guirao de l’UDPCI sur la question a proposé l’organisation ici et maintenant des élections, la moralisation de la vie publique, la répartition équitable des richesses et la mise en place d’une armée républicaine. Le PDCI par la voix de son représentant, comme propositions, a demandé de mettre un terme à l’accord politique de Ouagadougou. Car selon les représentants du parti sexagénaire, l’APO a échoué. Il a également exigé que soit mis fin aux fonctions des préfets et sous-préfets militaires à l’ouest. Quant à M. Brahima Doumbia, directeur central de campagne adjoint chargé des questions électorales du candidat du RDR, il a encouragé la Commission électorale indépendante à tout mettre en œuvre pour que les élections aient lieu cette année. Prenant la parole pour clore, la présidente de JFDAR, Emma Biako, initiateur de la rencontre, demande à ce que ce soit la Côte d’Ivoire qui finance le processus électoral pour éviter les blocages dus aux tensions de trésorerie. Pour ce faire, elle exige que soient stoppées toutes les dépenses inutiles. « Car on ne peut plus s’accommoder d’une transition sans fin », a-t-elle protesté.
Jean-Claude Coulibaly
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