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Politique Publié le jeudi 9 avril 2009 | Nord-Sud

D’1 trait - Crise au conseil général de Bouaflé : Le président menacé de destitution

Les élus Fpi du conseil général de Bouaflé en veulent à leur président accusé d’être devenu inapte à gérer les affaires du conseil à cause d’une maladie des yeux.


Un vent de panique souffle sur le conseil général de Bouaflé. Son président, Yao Bi Goré Emmanuel, est entre deux chaises. Les conseillers, issus majoritairement du même parti que le président, le Front populaire ivoirien (Fpi) soutiennent que M. Yao Bi est atteint de cécité. Par conséquent, il n’est plus apte à les diriger selon les textes. En recevant, hier mercredi, en fin de matinée, un groupe de conseillers issus de tous les partis politiques qui composent le conseil général de Bouaflé, tous étaient formels. « L’acuité visuelle du président Yao Bi Goré est alarmante ». Dans la déclaration qu’ils ont produite, ces conseillers généraux ont indiqué que leur président souffre des yeux.» Il ne peut se déplacer sans guide. Son handicap l’empêche d’être totalement indépendant. Ses prestations publiques sont de véritables catastrophes et la population s’est rendue compte que le président a de réelles difficultés visuelles », ont-ils expliqué avant de soutenir mordicus que « tous les textes avant signature lui sont lus. Le président signe sous assistance. Il ne peut pas déchiffrer lui-même ce qu’il signe. Le conseil général de Bouaflé n’est donc pas à l’abri de dérapage de la part de certains agents peu scrupuleux, qui pourraient profiter de cette situation pour commettre des malversations ».

Le président signe...

Pour faire sérieux, ils nous remettrons deux convocations signées des mains du président Yao Bi Goré. La signature portée sur la première émise le 5 avril 2005, est totalement différente de celle du 6 avril 2009 (voir fac-similé). Les troubles visuels du président du conseil général sont un secret de polichinelle pour tous ici à Bouaflé. En 2003 déjà, il s’était rendu en France pour des soins. Un an plus tard, il devait être reçu à nouveau par son médecin pour un contrôle. Yao Bi Goré ne s’y serait pas rendu, selon ses détracteurs, à telle enseigne que le mal s’est empiré. Finalement, c’est l’année dernière, soit 5 ans plus tard, qu’il s’est rendu dans l’Hexagone pour des soins intensifs. A en croire les conseillers et même plusieurs militants du Fpi, « il est revenu de la France dans un état qui nous laisse très perplexes ». Selon certaines indiscrétions, il pourrait subir une troisième intervention chirurgicale en mi avril. Son séjour cette fois en France pourrait excéder six mois. Alors qu’en pareille situation, la loi relative à l’organisation du département stipule qu’ « en cas de vacance du poste de président quelle qu’en soit la raison, le premier vice-président devient président de droit ». Certainement conscient de cette disposition l’égale, Yao Bi Goré entend baliser le terrain avant de prendre son vol. Il a de ce fait convoqué pour le 10 avril, une réunion « d’urgence », avec pour principal point à l’ordre du jour, le renouvellement du bureau du conseil. Les conseillers voient en cette démarche, un stratagème visant à positionner dans ledit bureau, tous ceux qui sont susceptibles de ne pas le renverser pendant son absence.

...sous assistance

Sur la liste des postulants, figure en bonne place, Goré Gaston, anciennement directeur de cabinet de ladite institution et actuellement élève à l’Ecole normale d’administration. La réunion de demain s’annonce sous de mauvais auspices. Les conseillers promettent de faire une kyrielle de révélations sur la gestion du président, notamment portant sur des cas de détournement et de surfacturation. Dans la déclaration qu’ils ont remise à la presse, ils annoncent les couleurs. « L’année dernière, sur 4 sessions prévues par les textes, nous n’avons tenu que 3 dont 2 dans le même mois. Les indemnités de session sont pour certains conseillers de véritables sources de revenus. Le fait de les en priver ne serait-ce que pour une session, constitue une véritable catastrophe. Les conseillers ne perçoivent pas et ce depuis l’année dernière, la dotation en carburant qui leur a été promise bien que le global de cette dotation ait été pris en compte par le budget», dénoncent les conseillers. Le président Yao Bi Goré joint par téléphone s’est refusé à tout commentaire sur les griefs qui lui sont faits. En attendant, les conseillers, qui n’entendent pas lâcher prise, soulignent que la succession du président du conseil général de Bouaflé est ouverte.


Inza D. Kader Correspondant régional.
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