x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le jeudi 9 avril 2009 | Nord-Sud

À chaud

Reprendre la lutte ?

Le Congrès national pour la résistance et la démocratie, Cnrd, conglomérat de partis, associations et syndicats pilotés par la Première dame est sur le point de déterrer la hache de guerre avec les partenaires de Laurent Gbagbo dans le processus de sortie de crise. C’est l’un des fidèles lieutenants de Simone Gbagbo, le député Williams Atteby qui est monté au créneau pour sonner la charge. Devant les « jeunes patriotes » de l’espace « Solidarité » au Plateau, le mardi 7 avril, dans un réquisitoire contre les Forces nouvelles, cosignataires de l’Accord politique de Ouagadougou avec le chef de l’Etat, celui que certaines mauvaises langues considèrent comme la « bouche armée » de la secrétaire générale du Cnrd n’a pas donné dans la dentelle : «Les rebelles ne veulent pas appliquer l’Accord de Ouagadougou. Nous nous sommes trompés sur leur compte. Ils n’ont pas renoncé à leur projet de prendre le pouvoir par les armes. Ils sont fiers d’être Premier ministre et vivent dans l’opulence avec les biens du peuple qui vit dans la misère. Mettons fin à leur confort et disons à Gbagbo que cette situation ne peut plus continuer ». Comme pour bien montrer que le député Atteby Williams n’est pas une brebis égarée du reste du troupeau, le Cnrd a signé le même jour un communiqué sans équivoque. Dans ce texte, le regroupement politique conduit par Simone fait le point de l’exécution de Ouaga. Le Cnrd, côté caresse, trouve que cet accord a permis des avancées en deux ans que tous les accords précédents n’ont pu accomplir.

Souffle retenu

Côté griffe, le groupe à la Première dame s’insurge contre « la non disparition des commandants de zone au profit des préfets et sous-préfets de la République » et invite les Forces nouvelles à consentir « leur part d’effort, comme les attendent tous les Ivoiriens, pour abandonner leurs intérêts particuliers non conformes à l’esprit républicain ». La colère du camp présidentiel est la suite des bisbilles qui jalonnent les relations entre les deux camps signataires de Ouaga en ce qui concerne le volet militaire de cet accord et le redéploiement intégral de l’administration dans les zones encore sous administration des hommes de Soro Guillaume. Simone Gbagbo et ses camarades se réjouissaient déjà que les come-zones appartiennent à la préhistoire. Avec transport, elle avait même fait savoir que les gendarmes et les policiers de la République sont à Séguéla et Odienné. Le couac est intervenu quand les FN se sont opposées au démantèlement de l’autorité de leurs chefs militaires tel que le voulait le ministre de l’Intérieur. La passation des charge com-zones-préfets a échoué. Et, quand à « Jeune Afrique » de la semaine, Morou Ouattara patron de la zone FN de Bouna indique que « le désarmement définitif se fera après les élections », le Cnrd opte pour la reprise de la lutte. Les Ivoiriens retiennent leur souffle.


Dembélé Al Seni
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ