A l’initiative de la Coordination Générale de Lutte contre la Pauvreté (Cglp), un séminaire a réuni du 02 au 05 avril 2009 à Bouaké, cent (100) acteurs de la chaîne du vivrier. A savoir productrices, commerçantes et transporteurs des différentes régions du pays. Une occasion toute trouvée pour les participants de soulever les difficultés de leur secteur et d’exhorter les autorités compétentes y apporter les réponses appropriées.
Un dialogue direct entre productrices, commerçantes du vivrier des différentes régions du pays ainsi que des transporteurs sur trois jours en un même lieu (le foyer Jeune Viateur de Bouaké), c’est le pari relevé par la Cglp présidée par Mme Maïmouna Koné Faber. Avec l’appui financier de l’Union Européenne, cette initiative de la Cglp, structure d’assistance aux femmes pour les sortir de leur état de pauvreté « avec honneur et dignité par l’exercice d’une activité génératrice de revenus », a permis aux participants de mettre en exergue les difficultés rencontrées dans le milieu du vivrier. Lesquelles difficultés et leurs solutions ont été recensées par le comité scientifique piloté par le Pr Mamadou Dagnogo, Enseignant à l’Université d’Abobo-Adjamé. Sur la base d’une méthodologie participative, les travaux de la première commission présidée par le Pr Ténin Touré Diabaté, Sociologue, sur «Production et commercialisation des cultures vivrières et maraîchères », ont relevé comme difficultés entre autres, l’analphabétisme des actrices du milieu du vivrier et l’absence de formation aux techniques de production et de commercialisation. Cette commission a d’ailleurs recommandé « l’alphabétisation fonctionnelle » des actrices du secteur du vivrier. Au niveau de la seconde commission présidée par le Pr Nado Louis, Communicateur, les échanges sur « Stratégies de commercialisation» ont permis d’exposer comme problème majeur, le déficit de connaissances tant des productrices que des commerçantes en matière de vente des produits pour tirer une meilleure valeur ajoutée. La dernière commission dirigée par le Pr Mamadou Doumbia, Ingénieur Agronome, Chercheur à l’Université d’Abobo Adjamé, a planché sur «Les techniques de production des cultures vivrières et maraîchères ». A ce niveau, comme dysfonctionnement, les séminaristes ont touché du doigt le manque criard de formation sur les techniques culturales modernes et innovantes.
Un secteur stratégique générateur de revenus …
En dépit des problèmes, le vivrier demeure, un secteur vital générant d’énormes ressources financières pour sortir ces actrices de leur état de pauvreté. A cet effet, les femmes de la région de Ferkessédougou, à l’instar de leurs sœurs des autres régions du pays, engrangent des bénéfices considérables dans la production du piment, de la tomate et de la mangue. C’est d’ailleurs cette région qui ravitaille les marchés de Côte d’Ivoire surtout ceux d’Abidjan en deux denrées fortement prisées. A savoir le piment et la mangue. Au niveau du piment, un sac s’arrache à 6000 F CFA et ce prix est revu à la hausse lorsque le piment se raréfie sur les marchés. « On ravitaille Abidjan avec 10 à 15 camions de 30 tonnes chaque jeudi et dimanche. Si l’on part sur la base de 6000 F par sac, une productrice qui a vendu 100 sacs de piments, se retrouve avec au moins 600.000 F Cfa. On ne peut pas dire que le vivrier ne nourrit pas son homme. Il le nourrit et bien même », explique Mme Atta Koné, membre de la délégation régionale de la Cglp de la région du canton Niarafolo. Un avis que partage M. Nouffé, représentant le ministre Amadou Gon Coulibaly, qui, à l’ouverture des assises du séminaire, présentait le vivrier comme «un secteur stratégique». Pour lui, la présidente de la Cglpci est à féliciter pour avoir choisi de porter la réflexion sur ce secteur. « Après avoir fait la promotion du café-cacao, il est temps aujourd’hui de mettre l’accent sur le secteur du vivrier qui s’impose aujourd’hui comme une véritable solution aux émeutes de la faim, à l’insécurité alimentaire ainsi qu’à la féminisation de la pauvreté », précisait-il.
Le plan Marshall de la Cglp en chantier…
Pour surmonter les défis du milieu du vivrier, la Cglp se propose de mettre en place son plan. Un « plan Marshall » dont l’axe principal est l’organisation des femmes. A ce propos, à l’instar de l’octroi de micro crédits pour le financement de leur activité génératrice de revenus, la Cglp met l’accent sur le regroupement des femmes en une entité forte. « Les productrices de cultures maraîchères et vivrières font surtout face à la mévente de leurs produits en raison de leur désorganisation. Si elles sont regroupées en une structure forte, nous pensons qu’elles parviendront à s’imposer aux acheteurs», a souligné le Pr Mamadou Dagnogo, président du comité scientifique. Les productrices du vivrier tout comme les commerçantes ne peuvent pas prospérer dans leurs activités si elles ne s’engagent pas dans la voie du regroupement. D’où cet appel vibrant de Mme Faber : «Travaillez ensemble, intégrez la coordination dans vos régions respectives pour relever ensemble le défi de votre autonomisation, de votre affranchissement de la pauvreté. Nous nous engageons dans ce combat à vos côtés et nous ne lésinerons pas sur les moyens pour mobiliser les partenaires afin de mener des actions en votre faveur. Toutefois, il vous appartient de les consolider sur le terrain. Cela passe par le regroupement. Nous vous y encourageons et c’est ce que nous attendons de vous », a-t-elle plaidé. Vivement que cet appel soit entendu. Au nom des séminaristes, Mme Salamata Coulibaly a lu une motion de remerciements à l’endroit de l’Union Européenne, du Premier ministre et du ministre Amadou Gon pour « la confiance et l’appui placés en Mme Faber ».
M.T.T, Envoyé spécial
Un dialogue direct entre productrices, commerçantes du vivrier des différentes régions du pays ainsi que des transporteurs sur trois jours en un même lieu (le foyer Jeune Viateur de Bouaké), c’est le pari relevé par la Cglp présidée par Mme Maïmouna Koné Faber. Avec l’appui financier de l’Union Européenne, cette initiative de la Cglp, structure d’assistance aux femmes pour les sortir de leur état de pauvreté « avec honneur et dignité par l’exercice d’une activité génératrice de revenus », a permis aux participants de mettre en exergue les difficultés rencontrées dans le milieu du vivrier. Lesquelles difficultés et leurs solutions ont été recensées par le comité scientifique piloté par le Pr Mamadou Dagnogo, Enseignant à l’Université d’Abobo-Adjamé. Sur la base d’une méthodologie participative, les travaux de la première commission présidée par le Pr Ténin Touré Diabaté, Sociologue, sur «Production et commercialisation des cultures vivrières et maraîchères », ont relevé comme difficultés entre autres, l’analphabétisme des actrices du milieu du vivrier et l’absence de formation aux techniques de production et de commercialisation. Cette commission a d’ailleurs recommandé « l’alphabétisation fonctionnelle » des actrices du secteur du vivrier. Au niveau de la seconde commission présidée par le Pr Nado Louis, Communicateur, les échanges sur « Stratégies de commercialisation» ont permis d’exposer comme problème majeur, le déficit de connaissances tant des productrices que des commerçantes en matière de vente des produits pour tirer une meilleure valeur ajoutée. La dernière commission dirigée par le Pr Mamadou Doumbia, Ingénieur Agronome, Chercheur à l’Université d’Abobo Adjamé, a planché sur «Les techniques de production des cultures vivrières et maraîchères ». A ce niveau, comme dysfonctionnement, les séminaristes ont touché du doigt le manque criard de formation sur les techniques culturales modernes et innovantes.
Un secteur stratégique générateur de revenus …
En dépit des problèmes, le vivrier demeure, un secteur vital générant d’énormes ressources financières pour sortir ces actrices de leur état de pauvreté. A cet effet, les femmes de la région de Ferkessédougou, à l’instar de leurs sœurs des autres régions du pays, engrangent des bénéfices considérables dans la production du piment, de la tomate et de la mangue. C’est d’ailleurs cette région qui ravitaille les marchés de Côte d’Ivoire surtout ceux d’Abidjan en deux denrées fortement prisées. A savoir le piment et la mangue. Au niveau du piment, un sac s’arrache à 6000 F CFA et ce prix est revu à la hausse lorsque le piment se raréfie sur les marchés. « On ravitaille Abidjan avec 10 à 15 camions de 30 tonnes chaque jeudi et dimanche. Si l’on part sur la base de 6000 F par sac, une productrice qui a vendu 100 sacs de piments, se retrouve avec au moins 600.000 F Cfa. On ne peut pas dire que le vivrier ne nourrit pas son homme. Il le nourrit et bien même », explique Mme Atta Koné, membre de la délégation régionale de la Cglp de la région du canton Niarafolo. Un avis que partage M. Nouffé, représentant le ministre Amadou Gon Coulibaly, qui, à l’ouverture des assises du séminaire, présentait le vivrier comme «un secteur stratégique». Pour lui, la présidente de la Cglpci est à féliciter pour avoir choisi de porter la réflexion sur ce secteur. « Après avoir fait la promotion du café-cacao, il est temps aujourd’hui de mettre l’accent sur le secteur du vivrier qui s’impose aujourd’hui comme une véritable solution aux émeutes de la faim, à l’insécurité alimentaire ainsi qu’à la féminisation de la pauvreté », précisait-il.
Le plan Marshall de la Cglp en chantier…
Pour surmonter les défis du milieu du vivrier, la Cglp se propose de mettre en place son plan. Un « plan Marshall » dont l’axe principal est l’organisation des femmes. A ce propos, à l’instar de l’octroi de micro crédits pour le financement de leur activité génératrice de revenus, la Cglp met l’accent sur le regroupement des femmes en une entité forte. « Les productrices de cultures maraîchères et vivrières font surtout face à la mévente de leurs produits en raison de leur désorganisation. Si elles sont regroupées en une structure forte, nous pensons qu’elles parviendront à s’imposer aux acheteurs», a souligné le Pr Mamadou Dagnogo, président du comité scientifique. Les productrices du vivrier tout comme les commerçantes ne peuvent pas prospérer dans leurs activités si elles ne s’engagent pas dans la voie du regroupement. D’où cet appel vibrant de Mme Faber : «Travaillez ensemble, intégrez la coordination dans vos régions respectives pour relever ensemble le défi de votre autonomisation, de votre affranchissement de la pauvreté. Nous nous engageons dans ce combat à vos côtés et nous ne lésinerons pas sur les moyens pour mobiliser les partenaires afin de mener des actions en votre faveur. Toutefois, il vous appartient de les consolider sur le terrain. Cela passe par le regroupement. Nous vous y encourageons et c’est ce que nous attendons de vous », a-t-elle plaidé. Vivement que cet appel soit entendu. Au nom des séminaristes, Mme Salamata Coulibaly a lu une motion de remerciements à l’endroit de l’Union Européenne, du Premier ministre et du ministre Amadou Gon pour « la confiance et l’appui placés en Mme Faber ».
M.T.T, Envoyé spécial