x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le mardi 14 avril 2009 | Parence

La ruvalité fraternelle ou la jalousie fraternelle : Qu`en penser? Qu`en faire?

Il n'est plus à démontrer que dans la famille, chaque enfant veut avoir les parents pour soi. Ce désir est difficile à satisfaire car les parents appartiennent à tous les enfants. Il s'ensuit entre eux une compétition pour avoir pour soi l'amour et les faveurs des parents. Cette compétition donne naissance à la jalousie ou à la rivalité fraternelle.

Sans épuiser la question, ma réflexion du jour porte sur trois aspects de ce problème :


La rivalité fraternelle entre l'aîné et le cadet, (La rivalité peut être est masquée). Ainsi, lorsque les parents consacrent la majeure partie du temps au nourrisson, l'aîné, surtout s'il a moins de deux ans, peut s'attacher à un autre adulte pour bénéficier de son amour. Nous avons aussi une jalousie ouverte où l'aîné fait des appréciations défavorables concernant le nouveau–né. On peut aussi remarquer chez lui, le suçage du pouce, une énurésie récurrente, pleurs, difficulté alimentaire….

Ces différents signes permettent à l'enfant de dire symboliquement qu'il a perdu l'amour des parents. Il est un "roi déchu". Pour récupérer son trône, ici, l'amour des parents, l'enfant est capable de s'illustrer par les comportements les plus désagréables. Il collectionne alors, (les bêtises car il constate que cela est un moyen efficace d'obtenir l'attention des parents) ?
Face à cette situation, il faudrait lui témoigner plus d'affection, sans négliger, le cadet, valoriser les activités que l'on peut faire avec lui. Cela lui permettra de se dire qu'après tout, le nouveau venu n'est pas à sa hauteur, c'est un roi sans couronne.

On pourra par la suite lui faire accepter de petites responsabilités envers son jeune frère ou sœur. Cela ne veut pas dire, qu'il doit sacrifier des satisfactions légitimes pour son âge au profit du nouveau-né. L'aîné vit ces sacrifices comme des frustrations affectives et des injustices. Ne l'oublions pas, l'aîné (position qu'il n'a d'ailleurs pas demandé) reste toujours un enfant avec ses besoins et désirs.


La rivalité fraternelle et le principe d'égalité entre les enfants

Quelle que soit la bonne volonté des parents, il leur sera difficile voir impossible de mettre leurs enfants dans des conditions égalitaires. En réalité, aucun critère d'égalité au sein de la famille, ne saura satisfaire le désir d'un enfant d'être considéré par ses parents comme enfant unique.
Il faut donc sortir de ce piège que constitue l'égalité comme mode de résolution de la jalousie infantile. Les parents doivent accepter la différence entre les enfants. Chaque être humain étant différent et unique, les parents doivent apprécier avec justesse les forces, les habiletés, les qualités et aussi les défauts de chaque enfant. A partir de cette appréciation, ils pourront reconnaître les besoins spécifiques de chaque enfant et y répondre en conséquence sans avoir le sentiment qu'ils commettent une injustice à l'égard des autres enfants.


La rivalité fraternelle et les batailles entre les enfants.

Jusqu' à un certain niveau et degré, les disputes sont normales entre les enfants. Dans cette logique, on pourra ignorer les petites querelles entre enfants. Autrement dit, laissons parfois les enfants régler leurs affaires. "Va dire à ton frère ou à ta sœur ce que tu n'aimes pas et regardez ensemble ce que vous pourriez faire pour vous entendre" est souvent la meilleure solution. En fait, même si aux yeux des enfants, le parent détient tout le pouvoir législatif, judiciaire et exécutif, il ne pourra pas s'en sortir s'il doit toujours intervenir dans la résolution des conflits entre enfants.
Nous ne disons pas ici qu'il faut ériger la non-intervention en règle. Nous mentionnons simplement que les parents doivent montrer à leurs enfants qu'ils sont capables de régler eux-mêmes une partie de leur conflit. Toutefois quand les disputes se transforment en bataille où l'intégrité physique de chacun est menacée, il faudrait mettre fin à la bagarre et réconforter la victime. Le geste de réconfort ne signifie pas qu'on prend partie. Pour résoudre le problème, quel que soit le statut de l'enfant dans la famille (aîné ou cadet) il faut évaluer la responsabilité de chacun des protagonistes et agir en conséquence.

Terminons notre réflexion du jour pour soutenir que la rivalité infantile est indispensable au bon développement social et affectif de l'enfant. En effet, les affrontements entre frères et sœurs deviennent une source d'apprentissage à la tolérance, à la négociation, au compromis et à l'écoute. Pour rendre cette rivalité ou jalousie fraternelle supportable, nous disons avec les spécialistes de l'enfance que les parents doivent donner la chance à chaque enfant d'être leur héros. C'est ici que je m'arrête pour aujourd'hui.

Dr K. Denis DAGOU
Psychologue Clinicien, Psychothérapeute,
Cabinet CESOPSY ET FORMATIONS
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ