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Société Publié le mercredi 15 avril 2009 | Nord-Sud

Daouhid Mohamadi (Vendeur de garba aux II-Plateaux) : “Le garba nourrit son homme”

•M. Daouhid Mohamadi, quand avez-vous débuté la vente du garba ?

J'ai commencé à vendre le garba en 1992, quand j'étais jeune. J'étais apprenti chez un autre vendeur de garba. A mon arrivée dans le métier, il n'y avait que les Nigériens qui vendaient le garba. Ce qui explique le nom garba. C'est un patronyme nigérien.


•Ça marche, comme activité ?

Oui, mais pas comme avant. Maintenant, tout le monde vend du garba. Les Togolais, les Ivoiriens, les Haoussas etc. De plus, il n'y a plus de thon, c'est le poisson « shasha » qui est courant. Or les gens n'aiment pas le shasha, ils préfèrent le thon. Le kg de thon est passé à 800Fcfa, alors qu'il était à 550 Fcfa.


•Le garba nourrit-il son homme ?

Oui, le garba nourrit son homme et même sa famille. Je suis marié. C'est ce que je fais, et j'arrive à payer ma maison et à nourrir ma famille. Mais, il faut reconnaitre qu'il y a des périodes où ça ne marche pas. On peut faire quatre mois sans rien gagner. On est souvent obligé de prendre son propre argent pour compléter. Cependant, il y a des périodes fructueuses où on rattrape l'argent qu'on a perdu.


•Il me semble que vous ne vendez plus et que vous avez passé le tablier à votre frère Issa…

Si je ne vends plus, c'est parce que j'ai pris de l'âge. J'ai passé le commerce à Issa pour qu'il puisse se faire de l'argent aussi. Il pourra ensuite le passer à son tour à son petit frère. C'est une famille.


•Que faites-vous maintenant comme métier ?

Je suis le patron du « garbadrôme ». Je m'occupe de l'approvisionner en poisson et en attieké. J'encaisse.


•Pourquoi avoir choisi le garba comme métier ?

A mon arrivée du Niger, je n'avais pas assez d'argent pour faire d'autre commerce. C'est selon mes moyens que je me suis mis à vendre le garba. Surtout qu'il y avait d'autres Nigériens comme moi qui faisaient déjà ce commerce.


•Il y a-t-il cette activité au Niger ?

Non.


•Les gens accusent les vendeurs de garba d'être sales, vous en êtes conscient?

C'est ce que les gens disent, mais, ils viennent quand même manger dans nos garbadromes.


•Vous savez donc cela…

Oui. Mais on n'y peut rien.


•Comment jugez-vous la consommation du garba en Côte d'Ivoire ?

C'est un aliment qui marche. Les Ivoiriens aiment le garba. Je trouve que c'est parce que c'est une nourriture populaire.

Interview réalisée par R.T.
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