Les lieux de vente du garba sont généralement mal vus par les médecins. En tout cas, en ce qui concerne l'hygiène, « il y a problème », indique le Dr Traoré Mory, médecin généraliste. Ce sont, selon lui, devant les caniveaux et les endroits malpropres que les « garbadromes » se tiennent. « Le plus souvent, dans des baraques sales », ajoute-t-il. Cette situation, dit-il, favorise la visite des mouches. Le Dr Traoré ajoute à cela l'hygiène des aliments. En effet, le piment, la tomate et l'oignon que les vendeurs découpent pour accompagner le garba sont des crudités lavées dans la même eau. Une eau généralement malpropre. « Les gens qui les consomment ne sont pas à l'abri de la fièvre typhoïde. « On ne les lave pas suffisamment », note-t-il. Et, le plus grave c'est l'insalubrité. Il faut également citer, selon lui, les bols dans les garbadromes qui ne sont pas bien lavés et qui sont utilisés par tout le monde. Un sujet atteint de tuberculose peut ainsi transmettre facilement cette maladie à un autre. Le docteur note aussi que les sujets qui vont manger dans ces lieux n'accordent pas trop d'importance à leurs mains. « Ils peuvent prendre toutes les maladies liées à la main sale. La diarrhée infectieuse, appelée shigellose, le cholera etc. Hormis ces faits, la consommation chronique du garba entraine des constipations. « Surtout que ce n'est pas de l'attiéké de bonne qualité », précise Dr Traoré Mory. La constipation entraîne des colopathies, (affection du colon, c'est-à-dire le gros intestin). Le sujet souffre de douleurs au bas ventre. Toutefois, l'attiéké n'est pas négatif sur toute la ligne. Il contient de l'amidon. Selon des spécialistes, l'amidon résistant est un glucide complexe non absorbé par l'intestin grêle. L'apport est crucial dans l'alimentation car il réduit la faim. Il aide à réguler le taux de glucose dans le sang. Il pourrait même avoir des vertus anticancéreuses sur le colon.
R.T.
R.T.