Toujours dans le fauteuil du pays le plus touché par l'ulcère de Burili, la situation de la Côte d'Ivoire devient de plus en plus inquiétante. De nouvelles zones endémiques ont été signalées cette année, elles viennent s'ajouter aux 32 districts endémiques déjà répertoriés. Ce sont Séguéla, Katiola et Ferké. Ces informations ont été données, hier, par le Dr Koffi Aboa Paul, lors du Salon international de la foi et des œuvres chrétiennes (Sifoc), à la Caistab, au Plateau. Le Dr Koffi représentait le Centre de traitement de l'ulcère de Burili de Zoukougbeu, dans la région de Daloa, l'une des zones les plus touchées par cette maladie. Le centre médicale de Zoukougbeu est en selle dans le traitement de cette maladie. « Sur les 2.242 nouveaux cas d'ulcère de Burili recensés en 2008 en Côte d'Ivoire, le centre de Zoukougbeu a pris en charge 176 malades. 162 nouveaux cas ont été découverts dans la seule zone de Daloa », a noté le Dr Koffi, au cours d'un exposé sur la maladie. La Côte d'Ivoire, dit-il, regorge environ 40% des malades touchés par l'ulcère de Burili dans le monde. Selon le responsable du centre de Zoukougbeu, l'ulcère de Burili est causé par le Mycobacterium ulcerans, qui est proche des bactéries qui causent la tuberculose et la lèpre. La maladie est caractérisée par des lésions cutanées qui persistent sans guérir. Il préconise la mise en place de moyen à la disposition des structures médicales qui s'occupent de la maladie. Depuis 2007, date à laquelle la Côte d'Ivoire détient le triste record mondial de malades d'ulcère de Burili, aucune action n'est encore parvenue à faire reculer la maladie. En juin 2008, le Dr Allah Kouadio Remi, ministre de la Santé, lançait un plan de sensibilisation et de dépistage précoce de l'ulcère de Buruli, élaboré par le Programme national de lutte contre cette maladie. Cette action était soutenue par la prise en charge précoce des malades. Malgré cela, la progression de l'ulcère de Burili reste inquiétante.
R. T
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