Réunis au sein de la Coordination des associations des producteurs de café cacao, les producteurs ont exprimé leur courroux, hier vendredi 17 avril à Las Palmas, (Deux Plateaux). M. Akakou Jean Symphorien, président de la coordination, a menacé d'entrer en grève le mardi prochain. Selon lui, un réel espoir était installé suite au décret signé par le chef de l'Etat Laurent Gbagbo le 21 septembre 2008 pour la mise en place d'un comité de gestion provisoire de 7 mois. Ce fut dans le souci d'améliorer les conditions de vie des producteurs et des structures d'encadrement, à savoir les coopératives de base, les coopex, les associations, les syndicats. Selon les producteurs, le comité de gestion a failli à ses devoirs et crée un désordre financier dans la gestion. "Le président du comité de gestion provisoire nous a informés de ce qu'il avait trouvé 52 milliards de FCFA dans les caisses à sa prise de fonction et qu'aujourd'hui, après la paie des dettes, il ne lui reste que 8 milliards de FCFA pour le fonctionnement du comité, sans justification de pièces comptables. Actuellement, il vient de recevoir près de 10 milliards de FCFA pour la qualité des productions" a décrié M. Akakou Jean Symphorien. Poursuivant, il a indiqué qu'aucune coopérative n'a été financée comme le stipule le décret. Pour sa part, M. Bahi Simon, vice-président national des coopératives et unions, a estimé à 2000 les coopératives agréées par l'Etat de Côte d'Ivoire. "Aujourd'hui 35.000 employés sont au chômage, 100.000 personnes périssent de misère soit 350.000 familles affamées et la capacité de production à l'époque était de 20%, aujourd'hui, nous ne sommes pas certain d'atteindre 1%" a-t-il souligné. M. Siékoua Denis, président du Conseil national de recherche et de surveillance de la qualité café-cacao (CNRSQCC) et Pca de la BCC, a fait cette révélation : "Les producteurs ne sont pas représentés dans le comité de gestion". Fort de cela, le président de la Coordination des associations des producteurs a demandé au chef de l'Etat la dissolution du Conseil national des sages, la démission de M. Anoh Gilbert, président du comité de gestion provisoire. "Si d'ici le 21 avril, nous ne sommes pas entendus, nous mettons en grève", a-t-il conclu.
Morgan Ekra
Morgan Ekra