PARIS - La chaîne Planète diffuse mercredi un documentaire de l'agence Capa digne d'un roman de John Le Carré, qui tente de démêler l'écheveau inextricable à l'origine d'un projet de "coup d'Etat"
présumé, prévu fin décembre 2007 contre le régime ivoirien.
Vrais-faux espions, vrais-faux journalistes, vrais-faux mercenaires, rien ne manque pour épicer l'enquête menée pendant plus d'un an en France et en Côte d'Ivoire par Jean-Paul Billault, Emmanuel Razavi et Jean-Pierre Canet.
Mais le documentaire "Manipulations sous haute tension" pose plus de questions qu'il ne donne de réponses.
Il tourne autour d'un étrange personnage, Jean-François Cazé, qui se présente comme mercenaire au service du putschiste ivoirien Ibrahim Coulibaly, dit "IB". C'est lui qui prend contact avec Capa début 2008 pour donner sa part de vérité sur le rôle qu'il a joué dans ce présumé "complot contre l'autorité
de l'Etat" ivoirien.
Un "complot" qui a conduit, mi-janvier 2008, à l'inculpation et l'emprisonnement en Côte d'Ivoire de dix personnes, dont le photo-reporter indépendant français Jean-Paul Ney.
Au fil de l'enquête, le documentaire fait apparaître Jean-François Cazé comme un expert en manipulation: manipulation d'Ibrahim Coulibaly (qui a démenti avoir fomenté un putsch), de Jean-Paul Ney (toujours emprisonné à Abidjan), mais aussi de la presse française, qu'il cherche à utiliser pour se
protéger.
Après avoir demandé à témoigner de façon anonyme, il se résout à faire des déclarations à visage découvert, dans lesquelles il se décrit en agent des services de renseignement français.
Ses dernières déclarations aux journalistes, dans un appartement vide, en treillis de fantaisie et un pistolet à la main, semblent accréditer le jugement du Quai d'Orsay, qui parle d'une affaire de "Pieds nickelés".
Mais les enquêteurs de Capa s'étonnent qu'un homme connu des autorités françaises et ivoiriennes ne soit pas inquiété et reste libre d'agir en France, s'il ne bénéficie pas de protections particulières.
Le journaliste Jean-Paul Billault avance une série d'hypothèses: faux complot monté par le président ivoirien Laurent Gbagbo lui-même pour embarrasser la France, vrai complot organisé par les services français contre Gbagbo, ou encore opération montée par des tiers pour empêcher l'instauration
de relations apaisées entre les deux pays.
Selon Jean-Paul Billault, il s'agit d'une "histoire piteuse, qui a complexifié des relations qui étaient en train de s'arranger" entre la Côte d'Ivoire et l'ex-puissance coloniale française, après la sévère détérioration qui avait suivi le coup d'Etat manqué de septembre 2002.
présumé, prévu fin décembre 2007 contre le régime ivoirien.
Vrais-faux espions, vrais-faux journalistes, vrais-faux mercenaires, rien ne manque pour épicer l'enquête menée pendant plus d'un an en France et en Côte d'Ivoire par Jean-Paul Billault, Emmanuel Razavi et Jean-Pierre Canet.
Mais le documentaire "Manipulations sous haute tension" pose plus de questions qu'il ne donne de réponses.
Il tourne autour d'un étrange personnage, Jean-François Cazé, qui se présente comme mercenaire au service du putschiste ivoirien Ibrahim Coulibaly, dit "IB". C'est lui qui prend contact avec Capa début 2008 pour donner sa part de vérité sur le rôle qu'il a joué dans ce présumé "complot contre l'autorité
de l'Etat" ivoirien.
Un "complot" qui a conduit, mi-janvier 2008, à l'inculpation et l'emprisonnement en Côte d'Ivoire de dix personnes, dont le photo-reporter indépendant français Jean-Paul Ney.
Au fil de l'enquête, le documentaire fait apparaître Jean-François Cazé comme un expert en manipulation: manipulation d'Ibrahim Coulibaly (qui a démenti avoir fomenté un putsch), de Jean-Paul Ney (toujours emprisonné à Abidjan), mais aussi de la presse française, qu'il cherche à utiliser pour se
protéger.
Après avoir demandé à témoigner de façon anonyme, il se résout à faire des déclarations à visage découvert, dans lesquelles il se décrit en agent des services de renseignement français.
Ses dernières déclarations aux journalistes, dans un appartement vide, en treillis de fantaisie et un pistolet à la main, semblent accréditer le jugement du Quai d'Orsay, qui parle d'une affaire de "Pieds nickelés".
Mais les enquêteurs de Capa s'étonnent qu'un homme connu des autorités françaises et ivoiriennes ne soit pas inquiété et reste libre d'agir en France, s'il ne bénéficie pas de protections particulières.
Le journaliste Jean-Paul Billault avance une série d'hypothèses: faux complot monté par le président ivoirien Laurent Gbagbo lui-même pour embarrasser la France, vrai complot organisé par les services français contre Gbagbo, ou encore opération montée par des tiers pour empêcher l'instauration
de relations apaisées entre les deux pays.
Selon Jean-Paul Billault, il s'agit d'une "histoire piteuse, qui a complexifié des relations qui étaient en train de s'arranger" entre la Côte d'Ivoire et l'ex-puissance coloniale française, après la sévère détérioration qui avait suivi le coup d'Etat manqué de septembre 2002.