Si, au regard de la nature des objets qui peuplent l’humanité, l’on arrive à demeurer sceptique, une villégiature dans la région de Marahoué suffit à être convaincu de l’existence d’une puissance divine.
Bouaflé,
capitale de la Marahoué
Localisé à 324 kilomètres d’Abidjan et à 58 kilomètres de Yamoussoukro, le chef-lieu de région de la Marahoué – Bouaflé – affiche un visage radieux. Pour mémoire, Bouaflé signifie en langue vernaculaire Gouro : « marché de silures ». Ville cosmopolite, Bouaflé est une cité qui consacre un véritable melting-pot où vivent en parfaite intelligence les peuples Gouro - majoritaires, Ayaou – une variante du peuple Baoulé et Yaouré – ethnie minoritaire ; ainsi que les populations allogènes et les communautés étrangères.. La ville de Bouaflé s’ouvre par la voie principale - bitumée, qui se sépare en formant une grande intersection en ‘’Y’’ avec deux axes. L’un d’entre eux conduit, au quartier ‘’Commerce’’ au centre ville et l’autre contourne la ville pour conduire au terme d’un virage dangereux, au pont du Bandaman, pour atteindre la région du Haut Sassandra via la sous-préfecture de Bonon. Bien qu’ayant un visage moderne, Bouaflé garde une prestance aux allures rustiques, ponctuée d’une architecture pittoresque. La capitale de la région de la Marahoué est relativement propre. Quelques artères essaimées de nids de poules débouchent sur des habitations ointes de latérite et dont les toits onduleux sont enrobés de rouille. Des voies non bitumées tracées dans un relief semi-plat donnent d’apercevoir nuitamment d’énormes boules incandescentes, qui illuminent les différents secteurs de Bouaflé. On dénombre entre autres quartiers, les plus connus à savoir, Commerce, Koko, Klobata et Déhita. Il n’est pas rare d’observer des hommes dans des accoutrements, chaussés de bottes, munis de machettes et de bidon à eau. Ces derniers, accompagnés de femmes portant au dos des bambins avec sur leurs têtes de grosses cuvettes bondées de vivriers. Dans le paysage, le vent impose son souffle sur des tecks et arbres fruitiers qui frémissent leurs feuillages et branchages. Le volet sécuritaire est assuré par la police et la gendarmerie. A Bouaflé, les populations disent vivre en toute quiétude. « Bouaflé n’est pas une ville criminogène », affirme Alain Tra Bi Zié, gérant de Maquis. Bien que les populations soient à l’abri du grand banditisme, braquage, vols à mains armées et autres forfaits, des larcins consécutifs à des vols de sacs de vivriers, des abus de confiance ou escroquerie sur des téléphones portables, sont enregistrés. Le chef-lieu de région de la Marahoué est une ville carrefour à travers laquelle se développent des activités économiques. A côté des grands commerces prospèrent des étalages de petits commerçants, notamment des restaurants traditionnels avec aux menus de spécialités locales. Ces mets sont proposés avec d’autres repas (foutou igname ou banane) et des soupes tant de poissons que de gibiers (agouti, gazelle, biches) à 500F CFA le plat. Dans un passé récent, l’activité économique de la région était dominée par la pêche artisanale. Cette forme de pêche a connu un véritable boom avec les pêcheurs ‘’Bozo’’, peuple lagunaire provenant du Mali et du Niger. Cependant, suite à un conflit né dans leur contact avec les populations autochtones Ayaou, le peuple ‘’Bozo’’ va trouver refuge sur l’autre rive du fleuve Bandaman. « C’est pourquoi Bouaflé est aujourd’hui sous alimentée en protéines animales », regrette Kouamé Kan Aristide en classe de 3ème au Collège moderne de Bouaflé. Le secteur minier a longtemps apporté une bouffée d’oxygène à la vie économique de la région de la Marahoué, avec la mine d’or d’Angovia, à quelques encablures du barrage de Kossou sur le fleuve Bandaman. L’économie de Bouaflé reste basée sur le rendement cyclique des cultures vivrières et maraîchères. Au niveau des Tic (technologie de l’information et de la communication), la jeunesse ne peut rivaliser avec celle de certaines villes du pays parce que Bouaflé ne bénéficie guère de la couverture ADSL pour la connexion Internet. Selon des sources concordantes, la capitale de la Marahoué était au départ pourvue en cybercafés. Mais, la clientèle n’a pas suivi. Compte tenu de la rareté des clients, les différents promoteurs de cybercafés ont mis la clé sous le paillasson. La santé des populations est gérée au quotidien par quatre pharmacies ainsi qu’un Centre hospitalier régional autour duquel gravitent quelques centres de santé privés. Le talon d’Achille de Bouaflé réside dans plusieurs aspects. La baisse intempestive de la tension de l’électricité, le manque d’emploi et l’absence d’unités industrielles pour occuper les jeunes diplômés ou déscolarisés. Ce qui signifie, pour les plus téméraires, la promotion de l’exode rural. Pour les moins intrépides, c’est la ruée vers la gestion des cabines téléphoniques ou la gérance d’espaces de divertissement (maquis et night club).
Bouaflé,
capitale de la Marahoué
Localisé à 324 kilomètres d’Abidjan et à 58 kilomètres de Yamoussoukro, le chef-lieu de région de la Marahoué – Bouaflé – affiche un visage radieux. Pour mémoire, Bouaflé signifie en langue vernaculaire Gouro : « marché de silures ». Ville cosmopolite, Bouaflé est une cité qui consacre un véritable melting-pot où vivent en parfaite intelligence les peuples Gouro - majoritaires, Ayaou – une variante du peuple Baoulé et Yaouré – ethnie minoritaire ; ainsi que les populations allogènes et les communautés étrangères.. La ville de Bouaflé s’ouvre par la voie principale - bitumée, qui se sépare en formant une grande intersection en ‘’Y’’ avec deux axes. L’un d’entre eux conduit, au quartier ‘’Commerce’’ au centre ville et l’autre contourne la ville pour conduire au terme d’un virage dangereux, au pont du Bandaman, pour atteindre la région du Haut Sassandra via la sous-préfecture de Bonon. Bien qu’ayant un visage moderne, Bouaflé garde une prestance aux allures rustiques, ponctuée d’une architecture pittoresque. La capitale de la région de la Marahoué est relativement propre. Quelques artères essaimées de nids de poules débouchent sur des habitations ointes de latérite et dont les toits onduleux sont enrobés de rouille. Des voies non bitumées tracées dans un relief semi-plat donnent d’apercevoir nuitamment d’énormes boules incandescentes, qui illuminent les différents secteurs de Bouaflé. On dénombre entre autres quartiers, les plus connus à savoir, Commerce, Koko, Klobata et Déhita. Il n’est pas rare d’observer des hommes dans des accoutrements, chaussés de bottes, munis de machettes et de bidon à eau. Ces derniers, accompagnés de femmes portant au dos des bambins avec sur leurs têtes de grosses cuvettes bondées de vivriers. Dans le paysage, le vent impose son souffle sur des tecks et arbres fruitiers qui frémissent leurs feuillages et branchages. Le volet sécuritaire est assuré par la police et la gendarmerie. A Bouaflé, les populations disent vivre en toute quiétude. « Bouaflé n’est pas une ville criminogène », affirme Alain Tra Bi Zié, gérant de Maquis. Bien que les populations soient à l’abri du grand banditisme, braquage, vols à mains armées et autres forfaits, des larcins consécutifs à des vols de sacs de vivriers, des abus de confiance ou escroquerie sur des téléphones portables, sont enregistrés. Le chef-lieu de région de la Marahoué est une ville carrefour à travers laquelle se développent des activités économiques. A côté des grands commerces prospèrent des étalages de petits commerçants, notamment des restaurants traditionnels avec aux menus de spécialités locales. Ces mets sont proposés avec d’autres repas (foutou igname ou banane) et des soupes tant de poissons que de gibiers (agouti, gazelle, biches) à 500F CFA le plat. Dans un passé récent, l’activité économique de la région était dominée par la pêche artisanale. Cette forme de pêche a connu un véritable boom avec les pêcheurs ‘’Bozo’’, peuple lagunaire provenant du Mali et du Niger. Cependant, suite à un conflit né dans leur contact avec les populations autochtones Ayaou, le peuple ‘’Bozo’’ va trouver refuge sur l’autre rive du fleuve Bandaman. « C’est pourquoi Bouaflé est aujourd’hui sous alimentée en protéines animales », regrette Kouamé Kan Aristide en classe de 3ème au Collège moderne de Bouaflé. Le secteur minier a longtemps apporté une bouffée d’oxygène à la vie économique de la région de la Marahoué, avec la mine d’or d’Angovia, à quelques encablures du barrage de Kossou sur le fleuve Bandaman. L’économie de Bouaflé reste basée sur le rendement cyclique des cultures vivrières et maraîchères. Au niveau des Tic (technologie de l’information et de la communication), la jeunesse ne peut rivaliser avec celle de certaines villes du pays parce que Bouaflé ne bénéficie guère de la couverture ADSL pour la connexion Internet. Selon des sources concordantes, la capitale de la Marahoué était au départ pourvue en cybercafés. Mais, la clientèle n’a pas suivi. Compte tenu de la rareté des clients, les différents promoteurs de cybercafés ont mis la clé sous le paillasson. La santé des populations est gérée au quotidien par quatre pharmacies ainsi qu’un Centre hospitalier régional autour duquel gravitent quelques centres de santé privés. Le talon d’Achille de Bouaflé réside dans plusieurs aspects. La baisse intempestive de la tension de l’électricité, le manque d’emploi et l’absence d’unités industrielles pour occuper les jeunes diplômés ou déscolarisés. Ce qui signifie, pour les plus téméraires, la promotion de l’exode rural. Pour les moins intrépides, c’est la ruée vers la gestion des cabines téléphoniques ou la gérance d’espaces de divertissement (maquis et night club).