Les taxes appliquées sur les marchandises qui débarquent au port sec de Bouaké sont jugées exorbitantes par les commerçants. Face au commandant de la zone 3 des Forces nouvelles, le week-end dernier, au foyer des jeunes de Dougouba, le président de la Fédération nationale des commerçants de Côte d'Ivoire (Fenacci) section de Bouaké a dévoilé le cri de cœur des opérateurs économiques. Les taxes de débarquement, estime Touré Aboubacar, ont atteint un seuil difficilement supportable. « Nous effectuons des voyages inter-Etats. On a remarqué que dans ces derniers temps, on paie des dédouanements à la frontière, il y a de petites tracasseries routières. Mais, au port sec de Bouaké, les prix sont un peu élevés. On demande leur baisse », a souhaité le président des commerçants. En réponse, Chérif Ousmane a exhorté les commerçants à une « concertation sérieuse », incluant toutes les parties concernées. Sa préoccupation première, ainsi que celle de l'ensemble des autorités des Forces nouvelles est que les choses s'arrangent pour tous. « Il y a des gens qui étaient très riches avant la crise, mais aujourd'hui, on sait comment ils mangent. On n'a pas le droit de trahir la lutte », a-t-il indiqué. « Les choses changent. Vous n'allez plus voir un militaire quelque part. Les militaires restent au camp. Toutes nos excuses pour tous ceux qui ont été frustrés depuis le 19 septembre 2002 », a insisté le com'zone.
Marcel Konan
Correspondant régional
Marcel Konan
Correspondant régional