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Société Publié le mardi 21 avril 2009 | Nord-Sud

Inspection primaire 3 d`Abobo Agnissankoi - L’inspecteur et les directeurs à couteaux tirés

A peine entré en fonction à Abobo Agnissankoi, l'inspecteur de l'enseignement primaire, Ban Gomeu Jeannot, est en train de fouler au pied les décisions arrêtées par le ministère. Du moins, c'est ce qu'affirme un fondateur d'école de l'IEP 3 (Inspection d'enseignement primaire 3) qui veut rester dans l'anonymat. Sur plus de 35 écoles que regroupe son territoire, Ban Gomeu Jeannot, fait cotiser les fondateurs d'écoles privées et les directeurs d'écoles publiques. Les victimes sont excédées par cette situation. Un directeur d'école explique : «On a reçu une première circulaire où il nous demandait de faire cotiser 400 Fcfa à chaque enfant de la maternelle au Cm2. Ce sont des emmerdements à n'en point finir ». A la suite des cotisations de 400 Fcfa, M. Ban Gomeu Jeannot, dit-il, envoie d'autres circulaires demandant à toutes les écoles une cotisation de 250 Fcfa pour organiser l'évaluation des enfants par rapport à la nouvelle méthode d'enseignement : la Formation par compétence (Fpc). «A chaque fois, ce sont des circulaires qui passent pour déterminer l'effectif des élèves dans chaque école. (10 circulaires depuis la rentrée), tous cela en vue de mieux leur soutirer de l'argent. Il soutient qu'il doit meubler son bureau et payer un ordinateur. Il va parfois user de menaces pour amener les directeurs d'écoles et fondateurs récalcitrants à payer », accuse ce directeur d'école. Selon lui, cet inspecteur va même jusqu'à bloquer les résultats des examens blancs à chaque fois qu'un établissement ne s'acquitte pas de ses cotisations. « Il exige souvent 2.500 Fcfa par établissement pour pouvoir afficher les résultats de l'entrée en sixième », ajoute ce directeur qui précise par ailleurs que plusieurs établissements de l'IEP 3 subissent la loi de Ban Gomeu. Ne comprenant plus rien, les fondateurs et l'association des parents d'élèves, ont voulu le rencontrer. L'inspecteur a refusé catégoriquement. « Ils nous a dit : c'est mon principe de travail. Celui que cela n'arrange pas, tant pis », précise le porte-parole des directeurs d'écoles. Joint au téléphone, l'inspecteur nie en bloc toutes ces accusations. « Les cotisations servent à mieux organiser les évaluations. Les parents ne payent pas les cahiers de composition. Il faut tirer des copies pour évaluer les élèves. De plus, on a besoin d'argent pour mettre en place les coopératives. Pour cela, il faut des moyens. L'argent sert aussi à payer le transport des correcteurs. Nous travaillons avec professionnalisme», souligne-t-il. Le responsable de l'inspection ajoute qu'au début de son installation, de l'argent a été cotisé pour équiper son bureau en attendant qu'un fonds soit décaissé. Il compte par ailleurs restituer cette somme. « Certains directeurs véreux veulent salir mon nom. Ces mêmes personnes encaissent l'argent, mais ne le reversent pas au niveau de l'inspection», réagit-il.

S.S
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